Apparenza,
moda :
Apparence, mode :
« Da u dì à u fà , hè un beddu stà. »
Il y a une grande différence entre les paroles et les actes.
« Tra dì è fà hè cum’è tra tesse è filà. »
Du dire à l’être c’est comme
de l’ourdissage au filage.
« Da u dì à l’esse hè cum’è da l’orde à u tesse. »
Du dire à l’être c’est comme de l’ourdissage au tissage.
Ci
hè una bedda diffarenza tra u dittu è u fattu.
Il y a une grande différence entre les paroles et les actes.
“Chiachiare è belli fatti.” (v. diffarenza)
Bavardages et beau travail.
“ Dal detto al fatto c’è un gran tratto.” (Talianu)
« Di lu dittu a lu fattu cc’è un gran trattu. » (Sicilia)
« Dal dire al fare c’è di mezzo il mare. » (Talianu)
« Altu hè dì altu hè fà.’ (Galluresi)
« Su narrer non est que in
su fagher. » (Logudoresi)
« Del dicho al hecho va mucho trecho. » (Spagnolu)
« Être et paraître sont deux. » (Français)
« On ne peut pas à la fois être sincère et le paraître. » (André Gide)
« Du dire au faire, il y a au milieu la mer. » (Italien)
« Il y a loin de la coupe aux lèvres. » (Français)
« Vin versé n’est pas
avalé. » (Lamesangère, 1 821)
« Ornatu d’impustura, ogni asinu
figura. » (v. asinu, falsità)
Couronné d’imposture, tout âne
fait bonne figure.
« Altru hè di dì, altru hè di fà. » (v.
diffarenza)
Parler et faire sont deux choses différentes.
“ Altro è dire altro è fare.” (Talianu)
“ Altri al è il dî e altri al è il fâ.”(Friuli)
“ Etar l’è corar, êtar l’è arivê.” (Romagna)
“ Altro xe ‘l dir, altro xe ‘l far.” (Istria)
« Les grands bœufs ne font pas les grands labours. » (Savoie)
« Porter pointe bic ne
veut pas dire savoir écrire. » (Créole)
« Dire et faire font
deux. » (Auvergnat)
« Être et avoir été ne
sont pas pareils. » (Breton)
« Da u dettu à u fattu, ci hè un gran trattu. » (v. diffarenza)
Du dire au faire il y a un grand pas.
“ L’apparenza inganna.” (Talianu)
« Altro è parlar di morte, altro e il morire. » (Talianu)
« Du dire au faire, il y a au milieu la mer. » (Italien)
« Il y a loin de la coupe aux lèvres. » (Français)
« De la main à la bouche
se perd souvent la soupe. » (Français)
“L’atti ùn sò micca i fatti.”
Les manifestations
extérieures, les signes apparents ne sont pas les actes.
« L’odori ùn empiani
micca u corpu. » (v. manghjà è
bia)
Les odeurs ne remplissent pas
le ventre.
« Tuttu li và
contru. »
Les apparences l’accusent.
« Chì vole cugliunà i vultulelli, i pigli à l’attu, dopu ùn sò più
quelli. » (v. ziteddi)
C’est à leurs actes qu’on
apprécie les gens.
« Da parè à essa hè com’è
da filà à tessa. »
Il y a une grande différence entre les paroles et les actes.
« Da u crede à l’esse hè
com’è da u filà à u tesse. »
Du dire à l’être c’est comme de l’ourdissage au tissage.
« Hè cum’è da tesse à orde. » (v. diffarenza)
C’est comme tisser et ourdir.
« Pariri en nun essiri è comu lu filari en nun tèssiri. » (Sicilia)
« Debajo de una mala capa hay un buen bebedor. » (Spagnolu)
« De la mano a la boca se pierde la sopa. » (Spagnolu)
« On ne peut pas à la fois être sincère et le paraître. » (André Gide)
« Il y a loin de la coupe aux lèvres. » (Français)
« Vin versé n’est pas avalé. » (Lamesangère, 1 821)
« Être et paraître sont deux choses différentes. » (Français)
« Les apparences sont souvent trompeuses. » (Français)
« La paille des mots et le grain des choses. » (Français)
« Beau boucaut, mauvaise
morue. » (Guadeloupe) Le boucaut est une barrique contenant la morue
salée. Il ne faut pas se fier aux apparences.
« À chì nasci mulu ùn torra cavaddu. » (v. cavaddu ,
nascita)
Un mulet ne sera jamais un cheval.
« Chi nasce mula, non può morir cavalla. » (Talianu)
« Togli la coda al cane e riman cane. » (Toscana)
« Chi nasce ciùcce, no mmore cavàdde. » (Puglia)
« La scimmia è sempre scimmia, anco vestita di seta. » (Talianu)
« Cocela comi vù, sempri è cucuzza. » (Calabria)
« Chi bestia va a Roma, bestia ritorna. » (Talianu)
« Quand on est bête, c’est pour la vie. » (Français)
« Un âne chargé d’or ne laisse pas de braire. » (Espagnol)
« D’un œuf de diable ne peut sortir qu’un petit diable. » (Roumain)
« Âne paré de satin est toujours un âne. » (Persan)
« Un singe vêtu de pourpre est toujours un singe. » (Français)
« Même conduit à la Mecque, l’âne de Jésus reviendra âne. » (Persan )
« Le corbeau deviendrait-il un cygne en se baignant dans le Gange ? » (Indien)
« Il ne suffit pas à un chien d’avoir la queue coupée pour ressembler à un cheval. » (Indien )
« On ne peut faire un épervier d’un busard. » (Le Roux, 1 752)
« Qui bête va à Rome, tel en retourne. » (Français, Catalan)
« Serpent qui change de peau est toujours serpent. » (Martinique)
« Polissez un louveteau, vous n’en ferez point un agneau. » (Russe)
« Si longtemps qu’un morceau
de bois reste dans l’eau, il ne se change pas en crocodile. » (Bambara,
Afrique)
« Un margouillat aura
beau faire des pompes il ne sera jamais musclé. » (Africain)
« A donna hè com’è a castagna, bella di fora è dentru hè a
macagna. » (v.donna, falsità)
La femme ressemble à la
châtaigne, belle à l’extérieur et pourrie à l’intérieur.
« La donna è come la castagna : bella di fuori e dentro è la magagna. » (Talianu)
« Il ne faut se fier aux
apparences. » (Français)
« Il n’est pas de bois sans nœuds, ni de femmes sans défauts. » (Italien)
« Des femmes et des
chevaux il n’en est pas sans défaut. » (Néerlandais)
« Ùn face figura bella u
sumere cù briglia è sella. » (v. guffezza, asinu)
Même paré d’une selle et d’une bride, un âne reste un âne.
« Chi mette all’asino la sella, la cigna va per terra. » (Talianu)
« Aggiustala come vuoi, sempre una zucca resta. » (Talianu)
« Un singe vêtu de pourpre
est toujours un singe. » (Français)
« Que vous portiez chapeau ou bonnet, mine de cocu vous
garderez. » (Breton)
« Si vous menez un âne loin, et même à la Mecque, il n’en reviendra jamais qu’un âne. » (Turquie)
« Une selle dorée ne fait pas d’un âne un cheval. » (Allemand)
« Un âne chargé ne
laisse pas de braire (la richesse ne peut masquer la sottise). » (Le Roux,
1 752)
« À chì sumere crede esse, a u saltu di u fossu si n’avvede. » (v. asinu )
Celui qui se prend pour un âne s’en rend compte au moment de sauter.
« Chi è vecchio e non lo crede, al saltar della fossa se n’avvede. » (Talianu)
« Qui est âne et veut être cerf se connaît au saut du fossé. » (Français)
« Qui pour âne se loue,
pour âne doit servir. » (Occitan)
« Un âne se croit
savant parce qu’on le charge de livres. »
(Américain)
« Pussessu ùn hè micca
pruprietà. »
La jouissance d’un bien n’est
pas un acte de propriété.
« Ti và com’è a seda à u
porcu. » (v. purceddu)
Cela te va comme une selle à un cochon.
« Como a un santu Cristo un par de pistolas. » (Spagnolu)
« Ģa lui va comme un
tablier à une chèvre. » (Français)
« Bride de cheval ne va pas à l’âne. » (Chinois)
« Comme une bague à un chat. » (Français)
« Aller comme un faux col à une vache. » (Français)
« L’orgueil va au pauvre
comme la selle à une vache. » (Russe)
« Crede di fà l’amore cù a zitella è u face à a zucca. » (v. niscintria, briachina)
Il fait l’amour à une courge en croyant que c’est une jeune fille.
Hè
briacu o mezu scemu parchì ùn sà più ciò ch’iddu faci.
Il est ivre ou à moitié fou car il ne sait pas ce qu’il fait.
« Prendre ses désirs pour des réalités. » (Français)
« Chì ùn lu cunnosci,
caru u paga. »
Celui qui ne le connaît pas le
paiera cher.
Ci hè u priculu à fà cunfidenza
à un frusteri.
Il y a des risques à faire
confiance à des inconnus.
« Ùn hè l’abitu chì faci u prete (u monacu). »
Ce n’est pas l’habit qui fait le curé.
« L’abito non fa il monaco. » (Talianu)
« Né cappeddu fa galantomu né birritta fa viddanu. » (Sicilia)
« L’abit a fa nen ël monio. » (Piemonte)
« L’abbeto nun
fa ‘o monaco e ‘a chiereca nun fa ‘u prevete. “ (Campania)
“ L’abit no fa el
monik.” (Istria)
« La barba non fa il filosofo. » (Talianu)
« El saver no sta ne la barba. » (Venezia Giulia)
« Se a barba a fesse l’ommo, saievan tutti cappûççin. »
(Liguria)
« Una buena
capa todo lo tapa. » (Spagnolu)
« El hábito no hace al monje.” (Spagnolu)
« Aunque
vestido de lana, no soy borrego.” (Spagnolu)
« L’habit ne fait pas le moine. » (Shakespeare)
« La robe ne fait pas le médecin. » (Français)
« Juger sur l’étiquette (l’apparence). » (Français)
« La barbe longue ne fait pas le curé. »(Géorgien)
« Porter lunettes ne veut pas dire savoir lire. » (Créole)
« Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage. » (Max Ernst)
« Les corbeaux ont beau se plonger dans l’eau, cela ne les blanchit pas. » (Anglais)
« Un âne se croit savant parce qu’on le charge de livres. » (Américain)
« Tout ce qui porte froc n’est pas moine. » (Russe)
« Même habillé de laine, tu n’es pas un agneau. » (Espagnol)
« La grande barbe et le
long chapelet ne font pas la marabout. » (Bambara, Afrique)
« Ùn hà chè
figure. »
N’être qu’ apparences.
« A notte, à lumu di
lumera, u canavacciu pari tela. »
La nuit, à la lumière de la petie lampe, le torchon ressemble à de la toile.
«
A lume di candela la crusca par farina. » (Talianu)
«
A lume spento è pari ogni bellezza. » (Talianu)
«
A lume di candela non si giudica né donna né tela. » (Talianu)
“ Al buio tutti i gatti sono
grisgi (bigi, neri).” (Talianu)
«
De sera tutti ji jatti so’ nniri. » (Abruzzo)
«
A e’ lon dia candilena neca e’ rèmol e’ pê farena. » (Romagna)
«
Al lume di candella , ogni rustica par bella. » (Toscana)
«
Ammortou o lûmme, tûtte e donne son paege. » (Liguria)
«
Al scur tutti i donn în donn istess. » (Lombardia)
«
De noche todos los gatos son pardos. » (Spagnolu)
« La nuit tous les chats sont gris. » (Français)
« La nuit, toutes les vaches sont de grandes vaches noires. » (Africain)
« Quand les bougies sont éteintes, toutes les femmes sont jolies. » (Plutarque)
« Par nuit semble tout blé farine. » (Français))
« A la chandelle, la chèvre semble demoiselle. » (Français)
« Quand les bougies sont éteintes, tous les chats sont gris. » (Anglais)
« La nuit, toutes les vaches sont noires. » (Allemand)
« Quand la lampe est
éteinte, toutes les femmes se ressemblent. » (Turc)
« Citadinu ben vistutu, ma u corpu à viulinu. »
Citadin bien habillé mais le ventre creux.
Allusioni
fatta à quiddi chì mettani tuttu (o chì spendani à tuntinu) annant’à
l’apparenzi di fora.
Allusion faite à ceux qui misent tout (ou qui se mettent en grands frais) sur les apparences extérieures.
« Pari un fullettu. »
On dirait un feu follet.
(Pressé)
« Pare un buticu. » (v.
animali)
On dirait une baudroie. ( De
qqn. qui a une grosse tête)
« Pare una bizzuca. » (v. animali)
On dirait un sar pointu. (De
qqn. qui a des dents proéminentes)
« Pari tuttu Bertoldu in
u saccu. »
« Il est attifé comme
l’as de pique. » (Français)
« Pare tutta una
santamintugna. »
« Elle a l’air d’une
sainte Nitouche. » (Français)
« Hà i denti in gola
cum’è una murena. » (v. animali)
Il a les dents dans la gorge
comme une murène. (Se dit d’une personne gloutonne)
« Vesti una tama,
pari una dama. »
Une souche de bruyère habillée ressemble à une dame.
«
Vestiti zuccana, cà pari baruna. » (Calabria)
«
Vesti una colonna, ci pare una bella donna.» (Toscana)
« Vesti un steccu, pari un
vescu. » (v.
preti »
« Vesti un stuccu
pari un vescu. »
Habille un bâton, on
dirait un évêque.
«
Vesti un pal, el par un cardinal. » (Venezia Giulia)
«
Vesti un legno, pare un regno. » (Talianu)
« Vesti un bastonu, pari un
baronu. »
Habille un bâton, on dirait un baron.
« Vesti un bastone
pare un paone. »
Habille un bâton, on dirait un paon.
«
Bestidu su bastone paret unu barone. » (Sardegna)
«
Vesti un bastone e ti parrà un signore. » (Talianu)
« Vestiu
un bastò i semblarà un senyor. » (Catalan)
«
Aunque la mona se vista de seda, mona se queda. » (Spagnolu)
« Parez (habillez) un hérisson, il
semblera baron. » (Français)
« Vesti un zapponu,
pari un baronu. »
Habille une pioche, on dirait un baron.
« Viestio zippunu e pari barunu.“ (Calabria)
«
Vesti un zuccone e pare un barone. » (Talianu)
« Parez (habillez) un hérisson, il semblera baron. »
(Français)
« Vedi una canna è pare una dama. »
L’habit fait quelque fois le moine.
« Pare un milordu
inglese. »
On dirait un milord anglais.
« O mà, li nosci guai sò lasagni è tagliarini, è quandu nimu ci
vidi sò brilluli è pisticini. »
Maman, nos peines sont
« lasagne et tagliarini », et quand nous sommes seuls ce sont des
« brilluli et des pisticcini ». (Moins honéreux)
« Si vidi à u brodu s’idd’hè pullastru. »
Au bouillon on
reconnaît le poulet.
«
Dime con quien andas y te diré quién eres. » (Spagnolu)
«
No con quien naces, sino con quien paces. » (Spagnolu)
« C’est à leurs actes qu’on connaît les gens. » (Français)
« Dis-moi qui tu hantes
et je te dirai qui tu es. » (Français)
« Di deci, novi salutani
i panni. »
Sur dix, neuf personnes saluent les apparences.
« Si hè stimati cum’è si và vestiti. »
Vous serez salué selon que vous serez habillé.
« Duve nun s’hè cunnisciuti, s’hè onorati cum’elli
sò vestuti. »
Là où on est inconnu, on est estimé selon ses habits.
« Juger
les gens sur la mine. » (Français)
« Les habits font les gens. » (Allemand)
« Dans les endroits connus, on respecte l’homme, et dans les endroits inconnus, on respecte son habit. » (Kirghiz)
« Marchez courbé, tordu, les gens vous méprisent ; marchez en vous trémoussant, les gens s’approchent de vous et vous honorent. » (Cambodgien)
Parè
cuntrariu in i pruverbii chì suvetani :
Avis contraire dans les proverbes :
« Vous ne pouvez juger un arbre d’après son écorce. » (Anglais)
« Ne jugez pas un livre à sa couverture. » (Anglais)
« On est reçu selon
l’habit, et reconduit selon l’esprit. » (Russe)
« On n’achète pas un bœuf
à l’empreinte du sabot. » (Nigritien)
« Li stà com’è a bridda à u sumeri. » (v. sumeri)
Cela lui va comme la bride à
un âne.
« Li stà com’è a sedda à
u porcu. »
Cela lui va comme une selle à
un cochon.
Ce n’est pas fait pour lui.
« Fin ch’idda dura fà
figura. »
Tant que ça dure, soigne les apparences.
« Fin ch’idda dura fà
virdura. »
Tant que ça dure, soigne les effets.
« Ci hè più fumu chè
arrostu. »
Il y a plus de fumet que de viande.
« Hà u fume ma micca rosti. » (v. pratinzioni, manghjà è bia)
Il a la fumée mais pas le rôti.
Ùn
hà chè rottu è pratesa.
Il n’a que de la prétention.
« Molto fumo e poco arrosto.” (Talianu)
« Beaucoup de fumée, peu de feu. »
(Anglais)
« Dinari è fedi, credi quant’è tù vedi. » (v. soldi, fedi)
L’argent et la foi, ne croit que ce que tu vois.
« Ne te fie pas aux apparences. » (Français)
« Traduttori, traditori. »
(v. falsità)
Un traducteur trahit souvent
l’auteur.
« Traduttore, traditore. » (Talianu)
« I tradutori xe ingannatori. » (Venezia Giulia)
« Les traductions sont comme les femmes.
Lorsqu’elles sont belles elles ne sont pas fidèles, et lorsqu’elles sont
fidèles elles ne sont pas belles. » (Français)
« Un traducteur est un auteur, comme un savetier est un cordonnier. »
(Anglais)
„Spendi in lu bonu è micca
in lu bellu.“
Choisit ce qui a de la valeur et non ce qui est beau.
« Arghjentu cacatu da u
ventu. » (v. difetti, soldi,
prudenza)
Argent chié par le vent.
(Dépréciatif)
« Ùn hè oru tuttu ciò chì luci. »
N’est pas de l’or tout ce qui
brille.
« Non è tutto oro quel che luccica. » (Talianu)
« Non tutti li russi su’
cerasi (chjarasgi). » (Calabria)
“ No es oro todo lo que reluce.” (Spagnolu)
« Tout ce qui brille n’est
pas de l’or. » (Français)
« N’est pas tot or ice qui luist. » (Vieux français)
« Tous ne sont pas des saints qui vont à l’église. »
(Italien)
« Tout ce qui est blanc
n’est point farine. » (Suédois)
« Tout ce qui brille
n’est pas or, tout ce qui scintille n’est pas argent. » (Finnois)
« Tout ce qui brille n’est pas de l’or. »
(Français)
« Du bois solide vaut mieux que du bois peint. » (Vietnamien)
« Tout ce qui brille
n’est pas or, tout ce qui colle n’est pas goudron. » (Lituanien)
« Ùn hà avutu a tigna
tutt’omu chì porta pilucca. »
Qui porte perruque n’a pas, pour autant, eu la teigne.
« Toutes les mouches bourdonnent, mais elles ne sont pas des
abeilles. » (Géorgien)
« Toutes les cheminées fument, mais cela ne veut pas dire qu’on
fait de la cuisine partout. » (Géorgien)
« Tout ce qui est blanc n’est point farine. (Suédois)
« L’arba hè
arba. » (v. campagna)
L’herbe c’est de l’herbe.
Risposta fatta da un paisanu à un usteraghju chì li avia sirvutu una grossa insalata.
Réponse du villageois à qui un restaurateur avait servi une abondante
salade.
« Bella vigna è pocu uva. » (v. agricultura)
Belle vigne et peu de raisin.
« Belle vigne sans raisin
ne vaut rien. » (Français)
« Les apparences sont souvent trompeuses. » ( Français)
« Habit somptueux ne donne pas les bonnes manières. »
(Anglais)
« Les grands bœufs ne font pas les grands labours. »
(Savoie)
« Salvà a faccia. »
Sauver la face.
« Sauver les apparences. » (Français)
« Ghjattu ci hè, coda ci hè. » (v. ghjattu)
Là où il y a le chat il y a la queue.
«
Donde fuego se hace, humo sale. » (Spagnolu)
« Cuando el rio suena, agua
lleva.” (Spagnolu)
« Cuando la sartén chilla, algo hay en la villa. »
(Spagnolu)
« Il n’y a pas de fumée sans feu. » (Français)
« Aucun tison ne fume sans avoir été allumé. » (Danois)
« Il n’y a pas de plume tombée sans oiseau plumé. »
(Français)
« Faci a
pulvariccia. »
Il fait de la poussière.
Fassi veda, musciassi, vulè passà par calchissia. Vulè fassi valè incù
signi è smimuli.
Se faire remarquer, se
montrer, donner l’impression. Vouloir se valoriser par des signes extérieurs.
« Chì pulvariccia chè no femu ! dissi a vulpi à i cavaddi. » (v. pratinzioni)
Quelle poussière nous soulevons ! dit le renard aux chevaux.
« La mouche s’assit sur
l’essieu du chariot et dit : « quelle poussière je
soulève !… » ( O. Kakuso)
« Faire de la poussière. » (Français)
« Il brasse du vent. » (Français)
« Jeter de la poudre aux
yeux. » (Français)
« Ùn sò natu à bucca inghjò com’è u misgiu. » (v. ghjattu)
Il ne faut pas me prendre pour un imbécile.
« Fà una bella
cumparsa. »
Faire une belle apparition.
« Faire belle figure. » (Français)
« Ci vole à patì per bell’ apparì. »
Il faut souffrir
pour mieux paraître.
« Il faut souffrir pour
être belle. » (Français)
« Per apparire bisogna soffrire. » (Talianu)
« Visu minutu, culu chjapputu. »
Petit visage et cul dodu.
« Ci voli à veda par
creda. »
Il faut voir pour y croire.
« Voir, c’est
croire ; mais sentir c’est être sûr. » (Anglais)
« Ùn vi fidate à a vista, l’ochji sò d’acqua. » (v. sfiducia)
Ne vous fiez pas trop à ce que vous voyez car les yeux sont remplis
d’eau.
« Ne jugez pas un livre à sa couverture. » (Anglais)
« Ne jugez pas un cheval d’après la selle. » (Chinois)
« On ne juge pas un crapaud à le voir sauter. » (Français)
« Mon Dieu ! Le plus souvent l’apparence déçoit. Il ne faut
pas toujours juger sur ce qu’on voit. » (Molière)
« D’abord voir après savoir. » (Français)
« Garde-toi tant que tu
vivras, de juger les gens sur la mine. » (La Fontaine)
« Il ne faut point juger
les gens sur leur apparence. » (La Fontaine)
« Si la barbe était
signe d’intelligence, la chèvre serait Socrate. » (Américain)
« Si on jugeait les gens
à la barbe, le bouc pourrait prêcher. » (Danois)
« Marmite lointaine en
or, en s’approchant est en terre. » (Basque)
« Cavaddu di trent’anni ùn muta andatura. »
Un cheval de trente ans ne change pas de comportement.
« Cavaddu vechju ùn cambia
andatura, o s’iddu cambia pocu la dura. »
(v. educazioni, abitudina,
cavaddu)
Uun vieux cheval ne change pas de comportement, s’il le fait, cela ne dure guère.
« La cabra siempre tira al monte. » (Spagnolu)
« Chi è d’una natura, fino alla fossa dura. » (Talianu)
« El natural el se cambia pù. » (Lombardia)
« Ciascuno segue la propria natura. » (Talianu)
« Muda el lobo los dientes, mas nos las mientes. » (Spagnolu)
« Al que no está hecho a bragas las costuras le hacen llagas. » (Spagnolu)
« Chasser le naturel, il revient au galop. » (Destouches)
« L’habitude est une seconde nature. » (Français)
« Chasse la nature, elle rentrera par la fenêtre. » (Russe)
« Le loup peut changer de peau, il ne changera pas de caractère. » (Bulgare)
« Le serpent change de peau, non de nature. » (Persan et Géorgien)
« Le chat qui se fait moine n’oublie pas ses habitudes. » (Amharique parlé en Ethiopie)
« Le loup mourra dans sa peau. » (Français)
« Les coutures blessent
celui qui n’a pas l’habitude de porter la culotte, il est difficile de
contracter de nouvelles habitudes. » (Espagnol)
« Pari un ficu
pinciulescu. »
On dirait une figue trop mûre.
« Pari un ficu
seccu. »
On dirait une figue sèche.
« Pari un lonzu
appesu. »
On dirait un
« lonzu » accroché.
« Penciulu com’è un
ficu. » (v.difetti,
agricultura)
Passé (mûr) comme une figue.
(Mollasson)
« Pare un salame. » (Talianu)
« Parece un higo seco. » (Spagnolu)
« Ùn bisogna mai esse nè i
primi nè l’ultimi à segue a moda. »
Il ne faut jamais être les
premiers ni les derniers à suivre la mode.
« Da u capu a la coda sempre cambiò ; Diavule la moda è chì
la imbentò. »
De la tête à la queue elle
change toujours ; au diable la mode et celui qui l’inventa !
« La mode et la lune passent en même temps. »
(Rundi, Afrique)
« Nuvellu, tuttu bellu. » (v. niscintria, biddezza, nucenza)
Nouveau, tout beau.
« Cosa novella per tre giorni è bella. » (Talianu)
« Di novello tutto par bello. » (Talianu)
« De novell tuttcoss è bell. » (Lombardia)
« Todo lo nuevo agrada. » (Spagnolu)
« Tout nouveau, tout
beau. » (Français)
« Nouveau chant plait aux
gens. » (Allemand)
« A donna (a robba) di l’altri hè sempri più bedda. »
La femme ( les biens, les affaires) d’autrui est toujours plus belle que la sienne.
« A moglia di u vicinu ghjè sempre più bella chè a
soia. » (v. donna, invidia)
La femme du voisin est
toujours plus belle que la sienne.
Tindenza
naturali di a parsona ad avè a brama di ciò ch’idd’ùn si pò pusseda. Hè ancu u
risultatu di una certa abitudina, di u troppu avvizzu, vidindu sempri i stessi
cosi. In quissa nasci a vodda par tuttu ciò chì hè in « altrò » o
tuttu ciò chì hè « nuvellu ».
Tendance naturelle de l’individu à apprécier davantage ce que l’on ne possède pas. Résultat aussi d’une certaine habitude, voire de lassitude, en cotoyant les mêmes choses. D’où l’attrait pour ce qui est « ailleurs », ce qui est « autre » ou ce qui est « nouveau ».
« La moglie altrui è sempre più bella. » (Talianu)
« ‘A mugghiera ‘e l’altri è sempa beddha. » (Calabria)
« L’erba del vicino è sempre più verde. » (Talianu)
« ‘A gallina ‘e da vicina pare ‘na pàpara. » (Calabria)
« Sempre pare più grande la parte del compagno. » (Talianu)
« La gallina del vicino pare un’oca. » (Toscana)
« Le pis de la vache du voisin est toujours plus grand. » (Serbo-Croate)
« Le craquelin (biscuit) dans la main d’autrui semble toujours plus gros. » (Lituanien)
« La poule du voisin est comme une oie. » (Persan, Arabe et Turc)
« L’eau du puits du voisin est plus douce que le miel. » (Turc)
« Dans l’assiette d’autrui les fèves sont plus grosses. » (Coréen)
« Fleurs d’autrui sont toujours plus rouges à nos yeux. » (Japonais)
« Le champ du voisin paraît toujours plus beau. » (Anglais)
« Toujours l’on trouve la moisson du voisin meilleure que la sienne. » (Breton)
« Moisson d’autrui plus belle que la sienne. » (Gruter, 1 610)
« La moisson d’autrui est toujours la meilleure, nos enfants à nous sont toujours les meilleurs. » (Chinois)
« L’herbe paraît
toujours plus verte ailleurs. » (Français)
« Donna grassa per bella passa. »
La femme grasse passe pour
belle.
« Bellu di presenza è goffu di virtù. »
Beau en apparence et laid pour
la vertu (à l’intérieur).
“Ben calzatu è ben
pettinatu : mezu vestutu.”
Bien chaussé et bien coiffé, on
est à moitié habillé.
« Hà scarpi è calzetti, ma si vidani i calcagni. » (v. puvertà)
Il est bien chaussé, mais ses
chaussettes sont trouées.
« Li s’avaria datu l’ostia senza cunfissione. »
On l’aurait absout sans
confession.
Di l’apparenza chi sbaglia.
De l’apparence trompeuse.
« L’apparenza inganna. » (Talianu)