Casa :
Maison :
La discipline est bénéfique même dans la maison du roi.
Supratuttu pà i ziteddi. U
ghjustu, i reguli devini essa appiigati à tutti.Ma in fatti in a realità, sò monda
à essa d’accordu, à cundizioni ch’idda sia ind’è l’altri è pà l’altri:
Particulièrement pour les enfants. La justice, le règlement doivent être appliqués à tous. Mais dans les faits et la réalité, beaucoup sont partie prenante, à condition que ce soit pour les autres et chez les autres:
“ Justicia, mas no por mi casa.” (Spagnolu)
« Vive la justice, mais pas chez moi. » (Espagnol)
« Où règne la justice, c’est la liberté d’obéir. »
(J. Montgomery)
« Ùn fundà casa annantu à a rena. »
Ne construit pas ta maison sur du sable.
A custruzzioni di a casa era un
affari capitali. Duvia essa solida, durà monda, essa ben isposta, è piddà in
contu i cambiamenti in a famidda. Monda signi mosciani sta primura di fà evoluà
a casa in funzioni di a crescita di a famidda (nascita, matrimoniu…) :
petri chì affaccani in fiancu, in i facciati… chì pirmittarani di lià
l’appicciu à a casa esistenti ; tettu à un’acqua chì aspetta l’altra
parti… A scelta di u locu hè dinò impurtantissimu. Da quissa dipindiva a luci è
u soli, a garanzia contr’à l’umidità, i foca o l’inundazioni… Sti primuri di u circondu è suciali parini spariscia o
cambià oghji.
La construction de la maison
était une tâche d’importance capitale. Elle devait être solide, avoir une
grande longévité, être bien exposée, et répondre aux changements intervenus
dans la famille. Beaucoup de signes sont révélateurs de la préoccupation
évolutive de la maison en fonction de l’agrandissement de la famille
(naissance, mariage…) : pierres qui dépassent sur le côté, sur les façades…
qui permettront de lier la nouvelle construction avec celle existante ;
toit à une seule pente, attendant le complément… Le choix de l’emplacement était aussi très
important. De lui dépendait l’ensoleillement, la garantie contre l’humidité,
les incendies ou les inondations…Ces préoccupations environnementales et sociales
semblent disparaître ou changer de nature aujourd’hui.
« Tirà à u
fiori. »
« Pendre la
crémaillière. » (Français)
In certi loca di Corsica si facia
l’usu di fistighjà a custruzzioni di a casa quand’idda era incuppata
(For’d’acqua). A ceremonia s’accumpagnava di u « tiru à u fiori »
incù u fucili di caccia, à badda, annant’à un segnu particulari. Piantata
annant’à u tettu, una vitta d’alivi duvia essa taddata da a badda. Ùn vali a pena
à dì chì tuttu si passava in allegria incù canti è manghjera. Oghji a
tradizioni si manteni à locu à locu, ma a festa si faci piuttostu quandu a casa
hè compia è pronta ad essa occupata.
Dans certaines régions de Corse il était de coutume de fêter la construction
de la maison au moment où elle était couverte (For’ d’acqua). La cérémonie
s’accompagnait du tir au fusil de chasse, à balle, sur une cible particulière.
Fixée au dessus du toit, une fine branche d’olivier devait être coupée par la
balle. Celui qui réussissait gagnait le prix décerné par le propriétaire de la
maison. Il est inutile de préciser que tout se déroulait dans une bonne
ambiance de fête et de mangeaille. Aujourd’hui la tradition se poursuit encore
par endroit, mais la fête se déroule plutôt au moment d’habiter la maison,
lorsque tout est terminé.
« A casa ùn hà micca i so fondi nant’à a terra ma nant’à a
donna. » (v. donna)
La valeur d’une maison ne dépend pas de ses fondations, aussi sûres
soient-elles, mais de la femme qui la gouverne.
Stu pruverbiu hè a prova chì a
donna teni una parti impurtantissima in una famidda è in una casa. Hè idda chì
assicurighja i so fundamenti.
Ce proverbe illustre bien le rôle de la femme dans la famille et dans
la maison. C‘est elle qui assure les fonfadions de la maison.
« Une maison n’est pas fondée sur le sol, mais sur la
femme. » (Albanais)
« Se a patrona face bè o male, prestu face o distrughje u casale. »
Si la maîtresse de maison sait ou ne sait pas y faire, elle
enrichira ou ruinera la maison.
« I guai di a pignatta ùn li cunnosci chè u cuchjaronu.
C’est la louche qui connaît les misères de la marmite.
« I guai
di u pignattu i cunnosce a cochja. »
C’est la louche qui connaît
les misères de la marmite.
« I guai di a pignula,
ùn li cunnosci chè a coghja. » (v.disgrazia)
Seule la louche connaît les
misères de la marmite.
« I guai della pentola li sa il mestolo. » (Talianu)
« Dove stringe scarpa, lo sa soltanto il piede. » (Talianu)
“ I uà d’a
pignate, i sape a cucchiare . »(Puglia)
« Su male da sa padedda lu sap la cugliera che la gira. »(Sardegna)
« Nul ne sait mieux que l’âne où le bât blesse. » (Français)
« Seul le potier connaît les misères du couvet. » (Français)
« Le soulier seul sait si le bas a un trou. »
(Créole)
« I guai di a pignula,
ùn li cunnosci chè u pignulaghju. »
(v.
cunniscenza, manghjà è bia, mali)
Seul le potier connaît les
misères du pot.
« I guai della pentola li sa il mestolo. » (Talianu)
« I guai della pigna li sa il coperchio. » (Umbria)
« Solo il coperchio sa quel che bolle in pentola. » (Talianu)
« Dove stringe scarpa, lo sa soltanto il piede. » (Talianu)
« Nul ne sait mieux que l’âne où le bât blesse. » (Français)
« Seul le potier connaît les misères du couvet. » (Français)
« Le soulier seul sait si le bas a un trou. » (Créole)
« Seul le potier
connaît les misères du couvet. » (Français)
« C’est le couvercle qui sait ce qu’il
y a dans la marmite. » (Guadeloupe)
« Chacun sait ce qui bout dans sa marmite. »
(Martinique)
« Chacun sait où son soulier le blesse. » (Fleury de
Bellingen 1 656, Allemand, Tchèque, Russe)
« Chì tardi ghjunghji mali alloghja. »
Celui qui arrive tard est mal logé.
« À chì tardi ghjunghji, nulla intigne. »
Celui qui arrive tard, ne mange rien.
« Chì ghjunghje troppu tardi, rode l’osse. » (v .prudenza)
Celui qui arrive tard, ronge les os.
(Dernier arrivé, dernier servi.)
“ Chi tardi arriva, male
allogia. » (Talianu)
“ Huésped tardio, no viene manivacio. » (Spagnolu)
« Qui n’arrive pas à temps doit se contenter de ce qui reste. » (Allemand)
« L’hôte qui arrive tard n’arrive pas les mains vides. » (Espagnol)
« Les buffles qui arrivent en retard boivent de l’eau
troublée. » (Vietnamien)
« Quandu ùn ci hè ghjattu in casa, ci
ballanu i topi. » (v. falsità, topu,
ghjattu)
Lorsque le chat n’est
pas dans la maison, les souris dansent.
« Quando il gatto non c’è, i topi ballano. » (Talianu)
« Quando il gatto va in città i topi ballano. » (Toscana)
« Via la gatta, bala i ratt. » (Canton Ticino)
« Gatto dorme e sorcio balla. » (Talianu)
« Holgad gallinas, que el gallo está en vendimias. » (Spagnolu)
“ Cuando el gato no está, los ratones bailan.” (Spagnolu)
« Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. » (Français)
« Tout pouvoir sans contrôle rend fou. » (Emile Chartier dit Alain)
« Quand le chat est absent, le rat monte sur le trône. » Vietnamien)
« Quand le chat n’est pas là, les rats étalent leur queue. » (Rundi, Afrique)
« Quand le léopard est absent, la gazelle danse. » (Kongo, Afrique)
« Au village sans chien, les poules dérobent l’os. » (Kongo, Afrique)
« Quand le patron dort, les valets rêvent. » (Suédois)
« Quand le chat n’est pas là, c’est la fête pour les souris. » (Russe)
« Dans la vallée où il n’y a pas de tigres, le lièvre est roi. » (Coréen)
« Quand le chat n’est pas là, les rats donnent un bal. » (Créole)
« Quand le chat n’est pas là, les souris jouent du
tamtam. » » (Mauritanien)
« Amicu vechju è casa nova. » (v.
amicizia)
Il est préférable d’avoir un vieil ami et une maison neuve.
“ Casa nova :
chi no porta, no trova.” (Istria)
“ L’amico è come
il vino ; se è buono, col tempo migliora.” (Talianu)
“ Non c’è migliore specchio, dell’amico vecchio.” (Talianu)
« Amigo viejo, tocino y vino añejo. » (Spagnolu)
« Un vieil ami est chose toujours nouvelle. » (Italien)
« Un vieil ami est le plus fidèle des miroirs. » (Espagnol)
« Les vieux amis sont les meilleurs. » (Espagnol)
« La glace du printemps est trompeuse, le nouvel ami n’est pas
sûr. » (Russe qui n’a pas beaucoup confiance dans la nouveauté)
« Un vieil ami est un cheval harnaché. » (Toujours prêt à rendre service) (Persan)
« Ce sont les vieux amis qui sont les meilleurs, ce sont les nouveaux habits qui sont les meilleurs. » (Chinois)
« Il n’est pas meilleur miroir qu’un vieil ami. » (Juif)
« Les vieux amis sont comme les vieux vins qui, en perdant de
leur verdeur et de leur montant, gagnent en chaleur suave. » (Sainte
Beuve)
« Les vieux amis et les vieux écus sont les
meilleurs. » (Français)
Conseil gastronomique ou connotation grivoise :
« Jeune chair et vieux poisson. » (Français)
« In casa soia
ognunu deve rispettà l’altri. »
Chez soi chacun doit respecter les autres.
« Si les testicules reprochent à l’anus son odeur, qu’ils
déménagent parce que l’anus est chez lui. » (Africain)
Ma dinò :
« In casa soia si rispettanu i frusteri. » (v.educazioni, rispettu)
Chez soi on respecte les autres.
U rispettu hè un valori
fundamintali di a famidda è di u so circondu. U stranieru o u frusteru hè sempri
statu ricivutu incù cunsiderazioni è ancu incù calori. L’uspitalità legendaria
di a Corsica hè stata mintuata da numarosi scrittori stranieri. Hè unu di i
valori fundamintali di i populi di u mediterraniu è d’altri loca.
Le Respect est une valeur fondamentale de la famille et de son
environnement. L’étranger a toujours été reçu avec une grande considération et
beaucoup de chaleur. L’hospitalité légendaire de la Corse a été relevée par de
nombreux auteurs étrangers. C’est une des valeurs fondamentales des peuples de
la méditerranée et de bien d’autres.
« Ognunu hè patronu in
casa soia. » (v.cumandu)
Chacun est maître chez soi.
« A casa sua ciascuno è re. »
(Talianu)
« Ognuno comanda a casa sua. » (Talianu)
« Ugnun’ è rre a la casa sé’. » (Abruzzo)
« A casa propria ognuno è re. » (Talianu)
« In cà soa ognidun è padron de fà quell ch’el voeur. » (Lombardia)
« Ognidun al è paron a cjase sô. » (Friuli)
« Ognuno è ricco e guappo a casa soja. » (Campania)
« Ogni pitocco nella sua casa è re. » (Talianu)
« Cada gallo canta en su luladar. » (Spagnolu)
« La porte fermée, on est empereur dans son royaume. » (Mongol, Chinois et Mandchou)
« Chacun est maître de sa barbe. » (Arabe)
« Chaque coq est maître de chanter sur son fumier. » (Arabe)
« Charbonnier est maître chez soi. » (Français)
« Comudi di a so casa si trovani diffilcimente altrò. »
Les commodités de chez soi ne se trouvent pas ailleurs.
“A so casa ùn
si trova in locu.” (v. beni stà)
On ne retrouve sa maison nulle part.
« Casa mia, letto mio, dentro a te faccio il comodo mio. » (Talianu)
« Un petit chez
soi vaut mieux qu’un grand chez les autres. » (Français)
« I comudi di casa ùn sò mai di troppu. » (v. beni stà)
Les commodités d’une maison ne sont jamais de trop.
“ Casa mia, mamma
mia.” (Talianu)
« Agnu di casa meia quantu
vali. »
Coin de ma maison, combien tu comptes pour moi !
« Asgiu di me casa, quantu vali. » (v.beni stà)
Aise de ma maison, combien tu comptes pour moi !
Stu pruverbiu com’è quiddi chì
suvetani mosciani bè tutta a carica emutiva è sicurizanti purtata da a casa. Hè
à volta un agrottu, un locu di riposu, un spaziu
prifiritu par muscià i so emuzioni è i so sintimenti, par sparta incù i so più
stertti, un punteddu culturali è educativu. A casa raprisenta i limiti
matiriali di a suciità. Urganizighja u so funziunamentu à partasi di sta
rialità.
Ce proverbe comme les autres qui suivent semble mettre en évidence
toute la charge émotive et sécurisante que procure la maison. A la fois refuge,
lieu de repos, espace priviligié pour exprimer ses émotions et ses sentiments,
pour partager avec ses proches, point de repére culturel et éducatif. La maison
représente les limites matérielles de la société. Elle organise son
fonctionnement à partir de cette réalité.
« Ogni formica ama il suo bucco. » (Talianu)
« Casa propria non c’è oro che la paghi. » (Talianu)
« Un petit chez soi vaut mieux qu’un grand chez les autres. » (Français)
« Pour un anglais, sa maison est un château. » (Anglais)
« Ma maison, ma maison, quoique tu sois petite, tu es
pour moi l’Escurial. » (G. Herbert)
« U guatru di a mio casa è tantu basta. »
Hè meddu avè pussessu di i so
muri chè essa appicicaticci. Sti muri parmettani di crescia a casa quandu ci
sarà bisognu è cussì ùn ci sarà tanti litichi incù i vicini.
Il vaut mieux posséder des murs libres que mitoyens. Ils permettent
l’extension de la maison en cas de besoin et évitent souvent les litiges liés à
la copropriété.
« Ugnunu stà bè à u so fuculaghju. »
« Ogunu ama u so fucone. » (v.beni stà)
Chacun est content chez soi.
« Casa meia, quantu tù vali, disse a vechja chì s’abbaccava à u
fuconu. »
Ma maison, tu es un trésor, dit la vieille en se chauffant au
« fuconu ». Nulle part on n’est si bien que chez soi.
« Hè meddu pani è casgiu in casa soia chè arigusta for’ di
locu. »
Il vaut mieux manger du
pain et du fromage chez soi que de la langouste ailleurs.
« Megliu u chjucu di
sè ch’à u grande di l’altri. » (v.mudestia)
Mieux vaut le petit à
soi que le grand des autres.
Invitazioni à a mudistia è à a
prudenza. Stu pruverbiu ùn n’incuraghjisci micca u spiritu d’avvintura o a
circa d’altri suluzioni. Currispondarà oghji incù a vodda di riescita suciali,
ecunomica, o a vodda di solda o di bè in generali ? Stintu chì pari sparghjasi
è sviluppassi in a suciità muderna.
Invitation à la modestie et à la prudence. Ce proverbe n’encourage pas
l’esprit d’aventure ou de recherche d’autres solutions. Correspond-il
aujourd’hui à cet engouement pour la réussite sociale, économique, où à
l’attrait de l’argent et des biens en général ? Sentiment qui semble se répandre et se développer dans la
société moderne.
« Più vale il fumo di casa mia, che l’arrosto
dell’altrui. » (Talianu)
« Val più pan formai a casa soa, che ‘l rost a casa d’altri. » (Trentino)
« Casarèlle, casarèlle, sèmpre la mé ‘è la cchiù bbèlle. » (Abruzzo)
« Mieux vaut ta propre morue que le dindon des autres. » (Martinique)
« Avoine du pays vaut mieux que blé importé. » (Arabe)
« Le meilleur pain est celui de la maison. » (Catalan)
« Mieux vaut labourer dans ton propre pays que compter de
l’argent dans un pays étranger. » (Serbo-Croate)
“In casa soia, i vacchi vincini i boia .” (v.forza)
Chez elle, la vache est plus forte que le bœuf.
Stu pruverbiu hè monda
cunnisciutu. Moscia bè chì a vuluntà, l’insistenza, a cunvizzioni, sò stimuli
impurtanti par pudè riescia o ancu par inalzassi. U circondu teni una piazza
impurtanti. L’elementi affettivi (famidda, amichi, parenti), com’è l’elementi
di u circondu (casa, spaziu vicinu è cunnisciutu) dani pò dassi un pocu di più
di rimenu par pudè alzà u so niveddu di capacità o di rindimentu di a parsona o
di u gruppu.
Ce proverbe est très largement répandu. Il illustre bien l’idée que la
volonté, la persévérence, la conviction, sont des stimilants essentiels pour
réussir ou pour se surpasser. L’environnement joue un rôle important. Les
éléments affectifs (famille, amis, parents), comme les éléments
environnementaux (maison, espace proche et connu) ajoutent probablement une
adrénaline supplémentaire capable d’élever le niveau de capacité ou de
rendement de l’individu ou du groupe.
« L’enfant dans son village est fort comme un
arbre. » (Africain)
« Ugnunu hè patronu in casa soia. »
Chacun est patron chez soi.
« Ugnunu hè rè in casa soia. » (v. cumandu)
Chacun est roi chez soi.
A casa hè u locu sicuru induva
ugnunu si senti tranquillu, ma dinò u locu prifiritu induva si piddani i
dicisioni da par sè, induva si campa à usu soiu. Una spezia d’agrottu
emuziunali è di dicisioni induva u fora devi stà fora.
La maison est à la fois le lieu sûr où chacun se sent rassuré, mais
aussi l’endroit privilégié où l’on peut prendre soi même les décisions, où l’on
vit à sa manière. Une sorte de refuge émotionnel et décisionnel où
« l’extérieur » ne doit pas agir.
« Ognuno comanda a casa sua. » (Talianu)
« Ugnun’ è rre a la casa sé’. » (Abruzzo)
« A casa propria ognuno è re. » (Talianu)
« In cà soa ognidun è padron de fà quell ch’el voeur. » (Lombardia)
« Ognidun al è paron a cjase sô. » (Friuli)
« Ognuno è ricco e guappo a casa soja. » (Campania)
« Ogni pitocco nella sua casa è re. » (Talianu)
« Cada gallo canta en su luladar. » (Spagnolu)
« Chacun est maître chez soi. » (Français)
« La porte fermée, on est empereur dans son royaume. » (Mongol, Chinois et Mandchou)
« Chacun est maître de sa barbe. » (Arabe)
« Chaque coq est maître de chanter sur son fumier. » (Arabe)
« Charbonnier est maître
chez soi. » (Français)
« In casa soia ancu u cecu sà induva metta i mani. » (v. abitudina)
Chez lui, même l’aveugle sait se diriger.
Di a facilità è di l’asgiu vinti
incù l’abitudina è l’ordini. Ugnunu scedi pà l’affari ch’iddu alloca una piazza
ben scelta in a so mimoria.
De la facilité et de l’aisance produites par l’habitude et l’ordre.
Chacun attribue aux choses qu’il range et aux endroits qu’il utilise une
place bien définie dans sa mémoire.
« Tous les crabes connaissent leur trou. »
(Martinique)
« Chì hè cuntenti à u
so focu, hè cuntenti in ugni locu. » (v.gioia)
Celui qui est content chez lui, l’est de partout.
In
stu pruverbiu, a grazia hè un sintimentu mudestu, pienu di saviezza. Si cumponi
di picculi affari chì poni piddà tamanta prufundura par quiddu chì sà stimalli.
Dans ce proverbe, le bonheur est un sentiment modeste, plein de sagesse. Il se compose de petites choses qui peuvent atteindre une grande profondeur pour celui qui sait les apprécier.
«
L’allegria è di ogni male il remedio universale. » (Talianu)
« Le plaisir est le bonheur des fous. Le bonheur est le plaisir des sages. » (Barbey D’Aurevilly)
« Est heureux qui sait qu’il est heureux. » (Chinois)
« N’est pas heureux qui ne veut l’être. »
(Joseph Joubert)
« À chì hè in casa quand’ellu piove hè belle mattu s’ellu
move. » (v. niscintria)
Il faut être bête ou fou pour quitter sa maison alors qu’il
pleut.
« Qui est à couvert quand il pleut, il est
sot s’il se meut. » (Basque)
« S’ellu piove u ghjornu di l’Ascinzione ogni casa (cosa) in perdizione. » (v.mesi/festi)
S’il pleut le jour de l’Ascension chaque maison (chaque chose)
est en perdition.
U ghjornu di l’Ascinzioni hè u
quarantesimu dopu a risurizzioni di Ghjesù, ghjornu di a so alzata miraculosa
in celi. Stu ghjornu a Ghjesia cilibrighja stu misteru. Nimu ùn devi travaddà stu
ghjornu senza mettasi davanti à disgrazii.
Le jour de l’ascension est le quarantième jour après la résurrection du
Christ, jour de sa montée miraculeuse au
ciel. Ce jour-là l’Eglise célèbre ce mystère. Nul ne doit travailler ce jour-là
sous peine de s’exposer à de nombreux malheurs.
« Se piove per l’Ascenzione, va ogni cosa in perdizione. » (Talianu)
« S’il pleut le jour de l’Ascension, tout ira en en perdition. » (Français)
« Quand il pleut
le jour de l’Ascension, les cerises s’en vont en procession. » (Français)
« In casa à pianu
ci entri ugni furdanu. » (v.arubbera)
Dans une maison au rez- de- chaussée, n’importe quel voleur peut y entrer.
« Si lassi la casia aperta, macàri lu santu pecca. » (Sicilia)
« S’occasione faghet s’homine ladrone. » (Sardegna)
« L’ucasion fa al ladro. » (Istria)
« Une porte ouverte peut tenter un saint. » (Juif)
« On passe la haie par où elle est la plus basse. » (prov.Gallica)
« Par dessus la haie basse, tout le monde passe. » (Géorgien)
« L’occasion fait le larron. » (Français)
« Grand abandon fait les gens larrons. » (Français)
« Mauvaise serrure attire le crocheteur. » (Indien)
« Le plat du bas est toujours vide. »
(Français)
« Sunata l’Avemaria,
da a casa di l’altri vai via. » (v. cridenza)
À l’heure de l’Angélus rentre chez toi.
Stu pruverbiu moscia bè
l’upposizzioni tar u ghjornu è a notti. U ghjornu, incù u soli, hè u mumentu di
tutti l’attività. A notti, incù u bughju, hè u duminiu di tuttu i pauri, di
tutti i timori, di tutti l’incertitudini, di l’irreali è di l’antuculi.
Ce proverbe illustre bien l’opposition entre le jour et la nuit. Le
jour, avec la lumière, est le moment de toutes les activités. La nuit, avec
l’obscurité, est le domaine de toutes les peurs, de toutes les craintes, de toutes les incertitudes, de l’irréel et
des superstitions.
« All’Ave Maria, o casa o per la via. » (Talianu)
« Quandu a mani ùn
prendi a casa rendi. »
Si personne ne prend, la maison rend.
« Casa pidda è casa rendi. »
La maison cache mais ne perd rien.
« A casa scamatta, ma ùn perde. »
La maison rend tout ce qu’elle prend.
« Chì dui casi teni in una ci piovi. » (v.esagerazioni)
A vouloir entretenir deux maisons, l’une sera en mauvais état.
« Stà in casa di Cristu. » (v.Diu)
Il habite dans la maison de Dieu – un endroit inconnu, peu
recommandé.
« Habiter au diable vauvert. » (Français)
« Casa fatta è vigna
posta, ùn guardà quantu ti costa. » (v.agricultura)
Ne regarde pas à la dépense pour avoir la maison terminée et la vigne plantée.
Hè beddu faciuli d’imaghjinà a quantità di travaddu è di solda chì ci
volini par custruiscia una casa o par piantà una vigna. Tutt’è dui hani un gran
valori.
Il est facile d’imaginer la
somme de travail et la somme d’argent indispensable à construire une maison
ainsi qu’à planter une vigne. Toutes deux représentent des grandes valeurs.
« Casa fatta e vigna posta, non si sa quello che costa. » (Talianu)
« Casa fatta e vigna sfatta. » (Calabria)
« Terra stretta e casa fatta, chi la compra non è matto. » (Talianu)
« Casas cuantas quepas, campos cuantos veas.. » (Spagnolu)
« Maison faite et femme à faire. » (Français)
« Cheval fait et valet (femme) à faire. » (Français)
« Je n’aime pas les maisons neuves : leur visage est indifférent. » (Sully-Prudhomme)
I spagnoli parini avè più
primura di u valori di a tarra :
Les Espagnols semblent accorder plus de valeur à la terre :
« N’achète de maison que pour tes besoins, mais achète
tous les terrains que tu verras. » (Espagnol)
« Una casa senza patronu pari un focu senza tizzonu. » (v. cumandu)
Une maison sans patron est pareille à un feu sans tison.
« Maison sans flamme, corps sans âme. »
(Français)
A donna dinò t’hà
una piazza indispinsevuli in casa com’è a dici u pruverbiu :
La femme a aussi une place indispensable à la maison
comme dans le proverbe :
« Une maison sans femme est la demeure du
diable. » (Indien, Urdû)
« Una casa senza patronu hè com’è una navi senza timonu. » (v. educazioni, cumandu)
Une maison sans maître est pareille à un bateau sans
gouvernail.
« Casa senza pantaloni, va in rovina in due stagioni. » (Talianu)
“ Cavallo senza sprone è come la nave senza timone. » (Talianu)
« Abeille
sans reine, ruche perdue. » (Russe)
« Maison sans flamme, corps sans âme. »
(Français)
« L’église sans maître est devenue la proie du
diable. » (Géorgien)
« Les brebis sans berger ne font pas un troupeau. » (Russe)
« Quand le maître est parti, les murs de l’izba
pleurent. » (Russe)
“I
figlioli sò a gioia di a casa.” (v.
ziteddi)
Les enfants sont la joie de la maison.
“ I figli sono la ricchezza dei poveri. » (Talianu)
« Enfants sont richesses de pauvres. »
(Français)
« Les enfants valent mieux que la richesse. »
(Islandais)
« Dans une maison pleine d’enfants le diable n’entre pas. »
(Kurde)
« Une maison sans enfants est comme un cimetière. »
(Indien)
« Qui n’a pas d’enfants n’a pas de lumière dans ses
yeux. » (Persan)
« L’argent est une richesse morte ; les
enfants sont une richesse vivante. » (Chinois)
« Enfants et maison, espoir rempli. » (Basque)
« Il n’y a pas plus grand malheur que la maison sans
enfants. » (Africain)
« Una casa hè ben mischina induva canta a ghjaddina. » (v.ghjaddina, donna)
Misérable est la maison où chante (commande) la poule (la
femme).
« Disgraziate quelle case dove gallina canta e gallo tace. » (Talianu)
« Tinta dda casa unni cci canta la gaddina. » (Sicilia)
« Quantu ju jalle tace e ccanta la caglina, la casa va a rruina. » (Abruzzo)
« La maison
est à l’envers lorsque le coq se tait et que la poule chante. »
(Néerlandais)
« Ce n’est pas la poule à chanter devant le
coq. » (Français)
« Plains la maison où l’homme est une femme. »
(Roumain)
« Casa brutta aspetti ghjenti. »
Maison sale doit s’attendre à recevoir du monde.
« Issa casa hà bisognu d’un ziu preti. » (v.preti)
Cette maison a besoin d’un oncle curé.
Bisognu
d’aiutu. Allusioni fatta à i pochi mezi di a ghjesia.
Besoin d’aide. Allusion faite aux moyens de l’église.
« Ogni casa ha la sua croce. » (Talianu)
« Quand on pisse contre l’église, il ne vous manque jamais
rien. » (Belgique)
« Ùn hà nè casa nè tettu. » (v. ghjirandulera)
Il ne possède ni maison ni toit.
« No tener casa ni hogar. » (Spagnolu)
« N’avoir ni feu ni lieu. » (Français)
« Aghju manghjatu pani è parnici, affari di casa ùn
si ni dici. »
J’ai mangé du pain et de la perdrix, on ne dévoile pas
les secrets de la maison. Réponse faite à celui qui demandait : « Chì
hà manghjatu oghji ? »
« I so panni brutti ùn si danu a lavà à
l’altri. »
On ne donne pas à laver aux autres son linge sale.
« I panni sporchi si lavono in famiglia. » (Talianu)
« I panni sporchi si lavono in casa. » (Talianu)
« La ropa sucia se debe lavar en casa. » (Spagnolu)
« Quémese la casa y no salga humo. » (Spagnolu)
« Que ce qui
est dit à table demeure caché sous la nappe. » (Basque)
« Il faut laver son linge sale en famille. »
(Français)
« I guai di a casa ùn si dicenu fora. » (v.parnici/animali, sicretu)
On ne dévoile pas ses malheurs hors de la maison.
« Ce qui est
dit à table se plie avec la nappe. » (Occitan)
“Ciò chì casca da a bocca pianta in senu.” (v. sicretu)
Ce qui tombe de la bouche reste sur la poitrine, “reste
dans la famille”.
“A to vicina hè a to cucina.” (v. vicina, cucina)
Tes voisins sont tes
cousins.
“ Amate i vicini,
senza togliere i confini.” (Talianu)
“ Anche una
regina ha bisogno della vicina.” (Talianu)
“ Casa che ha un
buon vicino, val più qualche fiorino.” (Talianu)
« Trista quella casa dove non entran mai vicini. » (Talianu)
« El que buen vecino tiene a su puerta, puede dormir a pierna suelta. » (Spagnolu)
« Celui qui
a un bon voisin vendra sa maison plus cher. » (Tchèque)
« Nous faisons nos amis, nous faisons nos
ennemis ; mais Dieu fait notre voisin. » (G.K.Chesterton)
« Qui a bon voisin a bon matin. » (Français)
« Nul n’est si riche qu’il n’ait besoin d’un bon voisin. » (Danois)
« À chì hà pani è vinu, pò invità u so vicinu. » (v. vicinu, manghjà è bia)
Celui qui a du pain et du vin, peut inviter son voisin.
“ Chi ha pane e vino, sta meglio del suo vicino.” (Talianu)
« Le pain et
le vin sont le commencement d’un festin. » (Savoie)
« Avec du pain et du vin on peut faire du
chemin. » (Catalan)
« Le pain
du voisin a goût du fromage. » (Catalan)
« Focu spintu è pignatta rutta. »
Feu éteint et marmite cassée.
« Focu spintu è catena ghjilata. » (v. puvertà)
Feu éteint et crémaillière
refroidie.
Si dici di un locu (di una casa) abandunata, o pocu mantinutu.
Se dit d’un lieu (d’une
maison) abandonné, ou peu entretenu.
« Danser devant le buffet. » (Français)
« Focu
di muru ùn scalda à nissunu, focu di fuconu scalda ignilocu (ogni
tufone). »
Feu de cheminée ne chauffe
personne, feu du « fuconu », au milieu de la pièce, chauffe partout.
« Focu
di fucone costa pocu è scalda assai. »
Feu de « fucone »
coûte peu et chauffe beaucoup.
« Chì alza l’anca, perdi la panca. »
Celui qui lève la jambe perd le banc.
« Chì alza l’anca, perdi locu è panca, ma chì ci si pone, hè degnu di bastone. » (v. niscintria)
Celui qui lève la jambe perd le lieu et la place, mais celui qui
s’assoit, mérite de recevoir des coups de bâton.
« Chi va al gioco,
perde il loco. » (Talianu)
« Chi va all’osto,
perde il posto. » (Talianu)
« Quién va a Sevilla, perde su silla. » (Spagnolu)
« Qui va à la chasse perd sa
place. » (Français)
« C’est aujourd’hui la Saint-Lambert,
Qui
quitte sa place la perd ;
C’est aujourd’hui la Saint-Laurent,
Qui quitte sa
place la reprend. » (Français)
« Donna di spechju, ruina di casa. » (v. donna)
Femme qui prend trop soin de sa beauté est la ruine de la
maison.
« Donna bella dura pocu. » (Talianu)
« Dueña que mucho mira, poco hila. » (Spagnolu)
« La mujer del ciego, para quién se afeita ? » (Spagnolu)
« Fille qui trop
se mire, peu file. » (Français)
« Plus une femme regarde dans son miroir, moins elle
regarde sa maison. » (Anglais)
« La femme de l’aveugle, pour qui se
pare-t-elle ? » (Espagnol)
« Qui son visage farde à son cul pense. »
(Italien)
« Chì prima arriva, prima alloghja. » (v. prudenza)
Le premier arrivé est le premier (ou le mieux) logé.
« Chi primi arriva, primi alogia. » (Venezia Giulia)
« El que primero llega, ése lacalza. » (Spagnolu)
« Huésped con sol, ha honor. » (Spagnolu)
« Premier
vient, premier prend. » (Français)
« L’hôte qui arrive tôt est bien servi. »
(Espagnol)
« C’est le bœuf arrivé le premier qui boit de la
bonne eau. » (Créole)
« Chì tardi ghjunghji, mal alloghja. »
Le dernier arrivé est mal logé.
« À chì tardi ghjunghji, nulla intigne. »
Celui qui arrive tard, ne mange rien.
« Chì ghjunghje troppu tardi, rode l’osse. » (v.
prudenza)
Celui qui arrive tard, ronge les os.
“ Chi tardi arriva, male allogia .” (Talianu)
“ Huésped tardio,
no viene manivacio. » (Spagnolu)
« Qui
n’arrive pas à temps doit se contenter de ce
qui reste. » (Allemand)
« L’hôte qui arrive tard n’arrive pas les mains
vides. » (Espagnol)
« Les buffles qui arrivent en retard boivent de
l’eau troublée. » (Vietnamien)
« Ghjoculu di fora, tribbulu di casa. » (v. ghjochi)
Les jeux d’extérieur sont une calamité pour l’intérieur.
« Onori di donna, tribbulu di casa. » (v. donna, onori)
L’honneur d’une femme est une calamité pour la maison (la
famille).
Ancu si l’onori di l’omu hè di sicuru unu di i valori fundamintali di a
suciità corsa, quiddu di a donna hè un cuntrapesu impurtanti di l’equilibriu di
a famidda. L’affari era gravu di ùn avè rispettu di a donna, senza cuntà chì
tutta a famidda si senti tocca da stu mancu di rispettu. Si duvia d’intarvena
par lavà stu malfattu.
Si l’honneur de l’homme est incontestablement
une des valeurs fondamentales de la société corse, il n’en demeure pas moins
que celui de la femme est une composante essentielle de l’équilibre de la
famille. Il était très grave de porter atteinte à l’honneur de la femme, sans
que la famille entière ne se sente concernée pas ce manque de respect. Elle se
devait d’intervenir pour réparer cet outrage.
« Pianamenti è bè, à meziornu à a casa. »
Petit à petit, à la maison à midi.
Invitazioni à u
calmu è à u sennu.
Incitation au
calme et à la raison.
« Si a spesa hè più maiò chè l’intrata, a casa sarà prestu ruinata. » (v. spindiera)
Si les dépenses sont plus importantes que les recettes, la
maison sera vite ruinée.
« E’ più a spesa che
l’impresa. » (Talianu)
« A quien no le
sobre pan, no crie can. » (Spagnolu)
« Qui dépense plus
qu’il ne gagne, il meurt pauvre et rien ne gagne. » (Français)
« Il faut aller selon sa bourse. » (Français)
« Il faut vivre selon ses moyens. » (Français)
« Qui dépense et ne compte pas, mange son bien et ne le goûte pas. » (Français)
« Gouverne ta bouche selon ta bourse. »
(Français)
« Donna (moglia) chì spendi più ch’idd’ùn hà dota, a so casa hè prestu biota. » (v.spindiera, matrimoniu, puvertà)
La femme qui dépense plus qu’elle ne possède ruine bien
vite la maison.
« L’emprunt est le premier-né de la
pauvreté. » (Peul, Afrique)
« Casa à l’umbria (à l’invirsiu), pena è malatia. » (v.saluta, campagna)
Maison exposée au nord,
douleurs et maladies.
Da ritena a primura di l’anziani
di truvà un beddu locu par piantà a casa. Tantu ch’iddu si pò, punghjavani di
mettala à suliu.
Il est à noter la préoccupation majeure de nos anciens qui se
souciaient beaucoup de l’emplacement de la maison. Tant que possible ils étaient
attentifs à l’exposition qui leur permettait un bon ensoleillement en hiver.
« Casa dove non batte il sole, entra il medico tutte l’ore. » (Talianu)
« A ‘a casa cu’ ‘o sole nun trase duttore. » (Campania)
« Là où ne va pas
le soleil, va le médecin. » (Tchèque)
« Casi tra i casi è vigni tra i vigni. »
Il faut construire les maisons là où d’autres maisons sont construites
et planter les vignes aux endroits convenables. Chaque chose à sa place.
« Sia puru a casa stufata, à capu d’annu s’hè
spachjata. »
Fut-elle bien remplie, la maison est vide au bout de l’année.
« L’astiu fà casa, l’invidia sterpa. » (v.invidia,
astiu)
L’émulation construit la maison, l’envie détruit.
« L’envie c’est comme un grain de sable dans
l’œil. » (Arabe)
« U lussu lampa a casa
in tarra. » (v.spindiera)
Le luxe ruine les maisons.
“U so capitale
ùn vale u to casale.”
Son
capital ne vaut pas ton patrimoine.
« Vale
più un carattere ch’à un casale. »
Un caractère bien trempé vaut mieux qu’un patrimoine.
« Un bon capitale vale
più chè un casale. » (v. richezza)
Un bon capital vaut davantage qu’une maison ou un patrimoine.
« Faci
com’è in casa soia. »
Il
fait comme s’il était chez lui.
« Si credi in casa soia. » (v. cattiva educazioni, pratinzioni)
Il se
croit chez lui.
« Como trasquilado por iglesia. » (Spagnolu)
« Faites comme chez vous ! » (Français)
« Prendre ses aises. » (Français)
« Sans gêne, comme chez soi. »
(Français)
« Se conduire (agir) comme en pays conquis. »
(Français)
« Ugnunu in casa
soia. »
Chacun chez soi.
« Cada uno en su casa y Dios en la de todos. » (Spagnolu)
« Pour vivre en paix, il faut vivre chacun chez
soi. » (Espagnol)
« Si tù hai a to casa vicina à quella di i signori,
cacciala. » (v.
ricchezza)
N’habite jamais à côté d’une demeure seigneuriale.
Inveci, in Russia è in
Albania, piaci di più ad avvicinassi da u riccu com’è a dicini i
pruverbii :
Au contraire, en Russie et en Albanie, on aime bien se rapprocher du riche comme dans les proverbes :
« Si vous ne pouvez être riche, soyez
voisin d’un riche. » (Russie)
« Celui qui s’appuie contre un grand arbre trouve toujours de
l’ombre. » (Albanais)
“In ogni casa, Diu hà una camerella.” (v.
Diu)
Dieu a sa place dans chaque
maison.
Stu pruverbiu moscia bè u
carattaru catolicu di a suciità corsa. Diu hè sempri dapartuttu, ad ugni
mumentu. Hè sempri vicinu parchì t’hà a so stanza in ugni casa.
Ce proverbe illustre bien le caractère très catholique de la société
corse. Dieu est toujours présent, à tout moment. Il est toujours très proche
car il a une chambre dans chaque maison.
« Ogni casa vede
u sole. » (v.ghjustizia)
Chaque maison voit le
soleil.
« Casa fatta, maestru fora. » (v.
ingratidudina)
La
maison terminée, licencie le maçon.
“ Opera fatta, maestro in pozzo.” (Talianu)
« Quand la cage
est faite, l’oiseau s’envole. » (Oudin, 1 835)
« Quand la maison est achevée de bâtir, le maître
meurt. » (Français)
« Son nid fini, morte est la pie. » (Italien)
« Une fois la maison construite, on oublie le
charpentier. » (Panjâbi, Inde et Pakistan)
« Ogni casa hà e so puce. » (v.difficultà)
Chaque maison a ses défauts (ses problèmes).
« Casa quantu stai è lochi quantu poi. »
Aies une maison commode et
des terres autant que tu peux.
« Ùn fà mai e purtelle di a to casa più grande di a
porta. » (v.prudenza)
Ne fais jamais les fenêtres de ta maison plus grandes que la porte.
« Si sà à chì à face (a casa), ùn si sà à chì a
gode. » (v.incertezza)
On sait qui construit la maison, mais on ignore qui en jouira.
« Casa soia, vita soia, quest’hè un pruverbiu santu è
ghjustu. »
Une maison à soi, une vie à soi, voilà un proverbe saint et
juste !
« À chì ùn hà casa, ùn hà paese. » (v.paesi)
Qui n’a pas de maison n’a pas de village (ou de pays)
A casa hè ancu u simbulu di
l’appartinenza à un locu, à un paesu, à una nazioni… Disgraziatu à chì ùn hà
casa ! (Ùn hà nè casa nè
tettu ») Ùn saparà tantu ritruvassi in una cumunità. Si sintarà
sradicatu com’è un arburu siccu. Com’è ditta più supra, a casa hè à volta un agrottu,
un locu di riposu, un spaziu prifiritu induva sfila a vita, induva si tenani
sicreti tuttu ciò chì li tocca, a furturezza da ùn tuccà induva s’accoddani
tutti i so raprisintanti. Hè l’imaghjina di a famidda. A « casata »
ùn pidda radica in a parola « casa » ? Raprisenta un centru di u
parintatu famigliali.
La maison est aussi le symbole d’appartenance à un lieu, à un village,
à un pays…Malheureux celui qui n’a pas de maison (« ùn hà nè casa nè tettu ») ! Il a du mal à se situer dans une communauté. Comme l’arbre mort
il se sent déraciné. Comme nous l’avons dit par ailleurs, la maison est à la
fois le refuge, le lieu de repos, l’espace priviligié où se déroule la vie de
la famille, où se garde en secret tout ce qui la concerne, la forteresse
intouchable où s’abritent tous ses représentants. Elle est l’image de la
famille. La « Casata » (nom de famille) ne prend-elle pas sa source
et sa dimension dans le mot « casa » ? Elle représente le centre
du cercle familial.
« Chì di fore ne ghjunghje, di casa ne caccia. »
Ceux qui arrivent de l’extérieur chassent les occupants.
« A nostra casa hè chjuca, u nostru cori hè grandi. »
(v. amori)
Notre maison est petite mais notre cœur est grand.
« Un prufeta hè disprezzatu solu in a so patria è in casa
soia. » (U Vangelu) (v. paesi)
Le prophète est déprécié seulement dans sa patrie et dans sa maison.
« Nessuno è
profeta in patria. » (Talianu)
« Il Santo in sua città, rare volte è onorà. » (Veneto)
« Nul n’est prophète en son pays. » (Français)
« Le Saint qui vient de plus loin fait le plus de miracle. »
(Espagnol)
« Jamais Saint n’a été dans sa paroisse loué. » (Breton)
« Si ma théorie de la relativité est prouvée, l’Allemagne me
revendiquera comme Allemand et la France déclarera que je suis un citoyen du
monde. Mais si ma théorie est fausse, la France dira que je suis un Allemand et
l’Allemagne déclarera que je suis un Juif. » (A. Einstein)
Illusion du désir et considération gratuite pour ce qui est étranger,
ce qui vient d’ailleurs :
« Vache qui vient de loin a gros pis. » (Français)
« Casa piena d’ugni bè di
Diu. » (v. ricchezza)
Maison pleine de tous les biens
du Seigneur.
« Quand’ell’hè piena a casa, omu si pò burlà di u gattivu
tempu. » (v. ricchezza)
Quand la maison est bien
approvisionnée on peut se moquer du mauvais temps.