Diavuli :

 Diable :

 

«  induva u diavuli teni a coda. » (v. malizia)

Il sait où le diable cache sa queue. (Rusé)

« In a coda ci stà sempri u diavuli. »

Le diable se cache toujours dans la queue. (On reconnaît le diable à la queue)

«  Il diavolo dove non può mettere il capo vi mette la coda. » (Talianu)

«  Il diavolo non può nascondere la coda. » (Talianu)

 Induva canta u diavuli ùn canta a ghjaddina.”  (v. ghjaddina)

Là où chante le diable la poule ne chante pas.

« Chì voli cuntintà i so gusti u boia è u diavuli si li frusti. » (v. sbruffa, voddi)

Celui qui veut satisfaire ses envies doit fréquenter le bourreau et le diable.

«  Là où Dieu a son église, le diable a sa chapelle. » (Anglais)

«  Quand on dîne avec le diable, il faut se munir d’une longue cuiller. » (Anglais)

«  Qui mange à la gamelle du diable a besoin d’une longue cuillère. » (Gaélique)

«  A manger avec le diable, la fourchette n’est jamais trop longue. » (Rég. Bourbonnais)

« Circà à Pasqua di maghju. »

« Dici u diavuli : « quandu Pasqua cascarà di maghju, tandu mi scatinaraghju. »

« Quandu cumandaraghju ? Disse u Diavule. Quandu Pasqua cascarà di maghju. » (v. impussibilità, mesi)

Chercher Pâques au mois de mai. (Chercher des choses impossibles)

«  Quand les poules auront des dents. » (Français)

«  Cela arrivera quand les chats auront des cornes et quand les hollandais se feront circoncire. » (Malais)

« U diavuli sarra u chjostru è lascia a caddi. »

Le diable ferme l’enclos mais laisse un trou, un passage.

Si dici quandu a cunfidenza ùn micca fida supratuttu quandu si tratta di un sicretu difficiuli à tena da parichji parsoni. A parola scappa sempri.

Se dit lorsque la confiance est mise en doute surtout à propos d’un secret difficile à garder par plusieurs personnes. Il y a toujours des « fuites ».

« U diavuli metti a donna sutt’à l’omu tena l’omu sutt’à iddu. »  (v. donna, omu)

Le diable soumet la femme à l’homme pour le tenir à sa merci.

«  Quand Dieu se fit homme, le diable s’était déjà fait femme. » (Espagnol)

«  Où règne la femme, le diable est premier ministre. » (Allemand)

«  L’homme est de feu, la femme d’étoupe, le diable arrive et souffle. » (Cervantes)

«  Dieu n’a créé les  femmes que pour apprivoiser les hommes. » (Voltaire)

«  Quand le diable n’y peut rien, il délègue une femme. » (Russe)

«  Où le diable ne peut aller, il envoie une vieille femme. » (Polonais)

« Même le diable prie d’être protégé des femmes. » (Indien)

« Un diavuli caccia l’altru. »

Un diable chasse l’autre.

«  Un diavolo scaccia l’altro. » (Talianu)

 «  Le pire diable chasse le moindre. » (Marguerite d’Angoulème)

«  Un diable s’en va, un autre vient. » (Lituanien)

 « A donna ne un puntu di più chè u diavuli. »  (v. donna)

La femme est plus maligne que le diable.

«  Le donne ne sanno une di più del diavolo. » (Talianu)

«  La donna gabba il diavolo. » (Talianu)

«  La donna per piccola che sia, la vince il diavolo in furbaria. » (Talianu)

«  Femmene curturelle, diavule pigliatelle. » (Campania)

«  La femma par pinina che la sia, la vensc ul diavuli in furbaria. » (Canton Ticino)

 «  Femme sait un art avant le diable. » (Français)

«  Foi de femme, plume sur l’eau. » (Occitan)

«  La femme est née trois jours avant le diable. » (Serbo-Croate)

«  Telle est la conduite de la femme adultère, elle mange, puis s’essuie la bouche en disant :  je n’ai rien fait de mal ». (Ancien testament)

«  Un démon, une femme, sont tous deux compagnons : l’un est maître en malice, l’autre en inventions. » (Le style des courtisanes, 1 618)

«  Associé avec une femme, le démon lui-même perd la partie. » (Polonais)

« Mandà à casa maladetta. »

Envoyer qqn. dans une maison maudite.

«  Envoyer au diable. » (Français)

«  un diavule in carne è in osse. »

C’est un diable en chair et en os.

«  Suppôt de Satan. » (Français)

«  un diavule scatinatu. » (v. cattiva educazionii)

C’est un diable déhaîné. (D’un enfant intenable)

« Petra tirata, u diavule l’ pigliata. »

Le diable s’est emparé de la pierre jetée.

« U diavuli faci a pignatta è micca u cuparchjulu. »

Le diable fait la marmite mais pas le couvercle.

«  Il diavolo fa le pentole ma non i coperchi. » (Talianu)

«  El diavolo fa le pignate, ma no fa i coverci. » (Istria)

«  Le diable ne fait que la huche sans le couvercle. » (Français)

«  Dieu envoie la viande et le diable, les cuisiniers. » (Thomas Deloney)

«  Le diable peut faire le pot, non le couvercle. » (Serbo-Croate)

« Ci u diavuli pintu è paratu. »

Il y a le diable en personne.

« Avè u diavule ind’a carena. »

Avoir le diable à la maison.

A carena in Corsica d’inghjò u primu legnu suttu a scorza di l’arburi. Quandu un arburi siccu da longu tempu, a carena s’arrundulisci, si stacca faciuli. L’anziani si ni sirviani par copra i caseddi, piazzati di a stessa manera chè i mattoni rondi, annant’à u tilaghju di legnu.

« La carena » est en Corse du sud l’aubier des arbres. Lorsqu’un arbre est sec depuis longtemps, l’aubier de forme arrondie,  se détache facilement. Les anciens l’utilisaient pour couvrir les bergeries, disposé de la même façon qu’une tuile ronde sur une charpente en bois.

« Di i fatti di  puverellu si ne techja u Diavule. »  (v. puvertà

Le diable se repaît des actes des pauvres.

« Ùn si micca manghjà u diavule senza ingolle e corne. »  (v. decisioni)

On ne peut manger le diable sans avaler les cornes.

«  Qui veut la fin veut les moyens. » (Français)

« U Diavule face , è po face palisà. »

Le Diable prend un malin plaisir à faire exécuter puis à faire avouer.

« U Diavuli faci è po sona a campanedda. »

Le diable fait exécuter puis sonne la cloche pour le signaler.

« Una volta solu ci ghuntu u diavule in Carchetu. »  (v. paesi)

Le diable n’est venu qu’une seule fois à Carchetu.

 « Ùn ci vole micce à fassi croce prima di vede u Diavule. »

Il ne faut pas se signer avant d’avoir vu le Diable. (Il ne faut pas s’inquiéter inutilement)

Chì in infernu gustu, ùn senti pena.”

Qui va en enfer avec plaisir n’en éprouve aucune peine.

« Mandà à caternu ! »

« Mandà à Caronte ! »

« Envoyer au diable ! » (Français)

« Avapessa induva u diavuli si cunfessa. »  (v. paesi)

Le diable se confesse à Avapessa.

«  Lorrain, vilain, traitre à Dieu et à son prochain. » (Français)

« In Belgodere si cunosce l’infernu. »  (v. paesi)

 On connaît l’enfer  à Belgodere. (Sans doute pour la fatigante cueillette des olives)

« Pare u diavule di Carchetu ! »   (v. paesi)

On dirait le diable de Carchetu !

« Pare u diavule di i Forci ! »  (v. paesi)

 On dirait le diable de Forci !

 Allusion faite au lâcher d’un cochon qui mit le désordre au milieu des troupes françaises.