Diffarenza, diversità :

Différence, diversité : 

 

 

« Diversità faci ricchezza. »

La diversité fait la richesse.

A diversità è a diffarenza una ricchezza par l’universu. Cuntradisciani l’idea di a mundialisazioni è di l’unifurmisazioni. I tesi annant’à l’avvena di l’umanità s’opponani. A simplificazioni à più pudè purtaria versu l’unifurmisazioni è à a mundialisazioni, fendu sparì di sta manera tutti i picculi culturi è lingui di u mondu sanu, com’è a difesa di sti diffarenzi è diversità chì parmettani ad ugni populu di sprimasi è di campà à usu soiu i so culturi rispittivi, arrichindu cussì l’universu. L’avvena di a pianeta in i mani di quiddi chì dicidani.

La diversité et la différence enrichissent l’univers. Elles contredisent l’idée de mondialisation et d’uniformisation. Des thèses s’opposent sur le devenir de l’humanité. La simplification à outrance conduirait à l’uniformisation et à la mondialisation, effaçant par là toutes les cultures et les langues minoritaires du monde entier, ou la défense de ces différences et diversités qui permettent à chaque peuple de s’exprimer et de vivre pleinement leurs cultures respectives, enrichissant ainsi l’univers. L’avenir de la planète est entre les mains des décideurs.

« Da parè à essa com’è da filà à tessa. »

Il y a une grande différence entre les paroles et les actes.

« Da u crede à l’esse com’è da u filà à u tesse. »

Du dire à l’être c’est comme de l’ourdissage au tissage.

«  cum’è da tesse à orde. »   (v. apparenza)

C’est comme entre tisser et ourdir.

«  Pariri en nun essiri è comu lu filari en nun tèssiri. » (Sicilia)

«  Debajo de una mala capa hay un buen bebedor. » (Spagnolu)

«  De la mano a la boca se pierde la sopa. » (Spagnolu)

 «  On ne peut pas à la fois être sincère et le paraître. » (André Gide)

«  Il y a loin de la coupe aux lèvres. » (Français)

«  Vin versé n’est pas avalé. » (Lamesangère, 1 821)

«  Être et paraître sont deux choses différentes. » (Français)

«  Les apparences sont souvent trompeuses. » (Français)

«  La paille des mots et le grain des choses. » (Français)

« Da u à u ci un beddu stà. »

Dire et faire sont deux choses différentes.

« Tra è cum’è tra tesse è filà. »

Entre dire et faire c’est comme entre tisser et filer.

« Da u à u com’è da tunda à filà. »

Entre dire et faire c’est comme entre tondre et filer.

« Da u à l’esse cum’è da l’orde à u tesse. »  (v. apparenza)

Entre dire et faire c’est comme entre ourdir et tisser.

Ci una bedda diffarenza tra u dittu è u fattu.

Il y a une grande différence entre les paroles et les actes.

«  Dal detto al fatto c’è un gran tratto. » (Talianu)

«  Di lu dittu a li fattu cc’è un gran trattu. » (Sicilia)

«  Dal dire al fare c’è di mezzo il mare. » (Talianu)

“ Del dicho ao hocho va mucho trocho.” (Spagnolu)

 «  Être et paraître sont deux. » (Français)

«  On ne peut pas à la fois être sincère et le paraître. » (André Gide)

«  Du dire au faire, il y a au milieu la mer. » (Italien)

« Da parè à essa com’è da filà à tessa. »  (v. apparenza)

Entre paraître et être c’est comme entre filer et tisser.

«  Pariri en nun essiri è comu lu filari en nun tèssiri. » (Sicilia)

«  Debajo de una mala capa hay un buen bebedor. » (Spagnolu)

«  Être et paraître sont deux choses différentes. » (Français)

«  Les apparences sont souvent trompeuses. » (Français)

«  La paille des mots et le grain des choses. » (Français)

«  Beau boucaut, mauvaise morue. » (Guadeloupe) Le boucaut est une barrique contenant la morue salée. Il ne faut pas se fier aux apparences.

« Da dettu à fattu ci un gran trattu. » (v. apparenza)

Du dire au faire il y a une grande différence.

“ L’apparenza inganna.” (Talianu)

«  Altro è parlar di morte, altro e il morire. » (Talianu)

«  Du dire au faire, il y a au milieu la mer. » (Italien)

«  Il y a loin de la coupe aux lèvres. » (Français)

«  De la main à la bouche se perd souvent la soupe. » (Français)

« Ci n’ di tutti i mammi. » (v. mamma)

Il y en a de toutes les mères.

“Ogni hè fattu cù a so casgiaghja.”

Chacun est fait avec sa cagerotte (son moule). (Tous différents)

«  Los dedos de la mano no son iguales. » (Spagnolu)

 «  Il y en a de toutes les couleurs. » (Français)

«  Les hommes ne seront bien qu’en différant les uns des autres ; s’ils deviennent égaux, ils périssent. » (Arabe)

«  Il y a fagot et fagot. » (Français)

«  Il faut quatre hommes pour faire une salade : un prodigue pour l’huile, un avare pour le vinaigre, un sage pour le sel et un fou pour le poivre. » (François Coppee)

« Tanti capi, tanti ciarbeddi. »

Autant de têtes, autant de cerveaux.

« Tanti capi, tante sentenze. »

Autant de tête, autant d’avis. (Autant d’avis  que de personnes)

«  Tante teste, tante idee (tanti cervelli). » (Talianu)

 «  L’opinion est reine du monde. » (Français)

«  Autant de têtes,  autant d’avis. » (Français)

« Deux hommes regardent au travers des mêmes barreaux ; l’un voit de la boue, l’autre des étoiles. » (Fraderick Langbrigde)

« Di cattivu calzu ùn ni piddà maddolu, mali u babbu è peghju u fiddolu.”  (v. babbu, ziteddi, agricultura)

D’un mauvais pied de vigne ne prend pas bouture, mauvais est le père et pire est le fils.

«  De mauvais corbeau, mauvais œuf. » (Oudin, 1 640)

«  De mauvais grain jamais de bon pain. » (Meurier, 1 568)

« Un contu u faci u ghjattu, è l’altru u topu. »

Le chat fait un compte, la souris en fait un autre.

« Una ne conta u topu è l’altra u coccu. » (v. ghjattu,  topu)

Le rat en dit une et le cuisinier en dit une autre.

« Un conto fa il ghiotto ed uno il taverniere. » (Talianu)

«  L’asino e il mulattiero non hanno lo stesso pensiero. » (Talianu)

«  Sette cosa pensa l’asino e otto l’asinaio. » (Talianu)

«  Dieci ne pensa il topo e cento il gatto. » (Talianu)

«  Uno piensa el bayo y atro el que le ensilla. » (Spagnolu)

 «  Chacun voit midi à sa porte. » (Français)

«  L’âne pense à une chose et l’ânier à une autre. » (Anglais)

«  Celui qui commande et celui qui obéit n’ont pas la même façon de voir les choses. » (Espagnol)

«  L’ivrogne pense à une chose et l’aubergiste à une autre. » (Serbo-Croate)

«  Les bœufs pensent à une chose et le laboureur à une autre. »(Grec)

«  Le chameau a ses idées et le chamelier les siennes. » (Arabe)

«  Le vendeur a son point de vue et l’acheteur le sien. » (Créole)

«  Le doge a ses chagrins, les gondoliers ont les leurs. » (Voltaire)

«  Les affaires du cabri ne sont pas les affaires du mouton. » (Créole)

«  Ce que pense l’âne ne pense pas l’ânier. » (Prv. Gallica, XV° s.)

« À chì a voli cotta, à chì a voli cruda. »

Qui la veut cuite, qui la veut crue.

“È chì a vole orza, è chì a vole pogia.”

Qui la veut orin, qui la veut « pogia ».

“Ogni hà i so ochji.”

Chacun a ses yeux.

«  Dei gusti non se ne disputa. » (Talianu)

«  Ad ogni civetta piace il suo civettino. » (Talianu)

«  Chi la vuol cotta, chi la vuol cruda. » (Talianu)

 «  Chini ‘a cotta, chini ‘a cruda. » (Calabria)

« Chi la vol lessa, chi la vol rosta. » (Venezia Giulia)

«  Varii sono degli uomini i cervelli, a chi piace la torta, a chi i tortelli. » (Toscana)

“ Sobre gustos no hay disputa.” (Spagnolu)

« De gustibus et coloribus, non disputandum. » (Latin)  (Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter)

«  Tous les goûts sont dans la nature. » (Français)

«  Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. » (Français)

«  Chacun voit avec ses lunettes. » (Littré).

«  A chacun ses goûts. » (Français)

«  Même beauté, tant soit exquise,

  Rassasie et soûle à la fin.

  Il me faut d’un et d’autre pain :

  Diversité, c’est ma devise. » (La Fontaine)

« Chacun tire son plaisir de l’instrument dont il joue le mieux. » (Henri René Lenormand)

“I gusti diversi è i spichjetti i guerci.”

« Les goûts sont divers et les lunettes pour les borgnes.

Gusti perversi!”

Goûts pervers !

« Sui gusti non si discute. » (Talianu)

«  Tuti gusti xe gusti : ghe era anca quel che ciuciava un ciodo. » (Venezia)

« De gustibus et coloribus non disputandum. »  (Latin)

« Sobre gustos no hay nada escrito. » (Spagnolu)

« Des goûts et des couleurs on ne discute point. » (Français)

« Sans la variété des goûts, la mauvaise marchandise resterait. » (Arabe)

«  un’altra par’ di maniche. »

«  un antru paghju di stacchi. »

«  C’est une autre paire de manches. » (Français)

« U bellu per tutti, è u goffu per chì piace.”  (v. guffezza)

Le beau est pour tous, et le laid pour qui l’apprécie.

«  com’è da u ghjornu à a notti. »

C’est comme entre le jour et la nuit.

«  cum’è tra biancu è neru. »

C’est comme entre le blanc et le noir.

«  Hay tanta diferencia como del dia a la noche. » (Spagnolu)

«  Como de lo vivo a lo pintado. » (Spagnolu)

«  Être comme le jour et la nuit. » (Français)

«  Autant de différence qu’entre l’original et le portrait. » (Français)

«  com’è tra me è u papa. »

C’est la même différence qu’entre moi et le pape.

«  Il y a raine et reine (il ne faut pas confondre une rainette avec une reine). » (Suisse, Jura)

« Ugnunu pensa com’iddu voli. »

Chacun pense comme il veut.

« Ugnunu balla à so sensu. » (v. individualisimu, libartà)

Chacun danse à sa manière.

«  Ognuno a suo modo è gli asini all’antica. » (Talianu)

«  Ognidun l’è padron de pensà come el voeur. » (Lombardia)

«  Cada quisque busca en la feria lo que mejor le cuadre. » (Spagnolu)

«  Cada maestrillo tiene su librillo. » (Spagnolu)

«  Chacun est libre de ses opinions. » (Français)

«  Chacun prend son plaisir où il se trouve. » (Français)

«  A chacun sa vérité. » (Français)

«  A chaque fou sa marotte. » (Français)

«  Chaque renard porte sa queue à sa manière. » (Français)

«  Chaque chien lèche sa queue selon son goût. » (Martinique)

« À chì canta, à chì sona. »

Les uns chantent, les autres jouent.

« À chi sonnia di ghjornu, à chì sonnia di notte. »

Qui rêve le jour, qui rêve la nuit.

«  Il en faut de tout pour faire un monde. » (Français)

« Ùn  li ghjunghji mancu à i calcagni. »

Ne pas arriver au talon de qqn.

« Ùn hè degnu d’appuntalli i scarpi. »

Il n’est pas digne de lui lacer les chaussures.

«  No llegarle al pie. » (Spagnolu)

«  No llegarle a la suela del zapato. » (Spagnolu)

«  Ne pas arriver (aller) à la cheville de qqn. » (Français)

« Ùn bisogna à cunfunde u lussu a pulizia. »

Il ne faut pas confondre le luxe avec la propreté.

 «  Il ne faut pas confondre le coco et l’abricot : le coco a de l’eau, l’abricot un noyau. » (Martinique)

« Altru parlà a zucca, altru parlà u bucale. »

 Une chose est de parler avec une courge, une autre en est de parler avec un bocal.

 « À un bon tiratira, un bon teniteni. »

A celui qui tire fort il faut un bon frein.

Ad ugni cosa ci voli un cuntrapesu. Ricirca di l’equilibriu.

Il faut une contrepartie à toute chose. Recherche de l’équilibre.

 «  com’è da mora à campà. »

C’est comme si on comparait la vie et la mort.

« Ùn cantà micca à stu sonu. »

Ne pas marcher dans la combinaison. (Ne pas être d’accord)

« Ùn sò pare e dite, ùn sò pare mancu e persone. » (v. inghjustizia)

Tout comme les doigts de la main, les personnes, non plus, ne sont pas identiques (égaux).

«  Non sono uguali le dita e nemmeno le persone. » (Talianu)

«  Le dita della mano non sono uguali. » (Talianu)

«  Tutte le dita non son pari. » (Talianu)

 «  Les doigts d’une main ne s’entresemblent pas. » (Prov. Gallica, XV° s.) Thème de la proximité dans la diversité.

«  L’esprit d’égalité extrême conduit au despotisme d’un seul. » (Montesquieu)

«  Qui cherche l’égalité aille au cimetière. » (Allemand)

«  Dieu n’a pas créé égaux les dix doigts. » (Persan)

«  Il est faux que l’égalité soit une loi de la nature. La nature n’a rien fait d’égal ; sa loi souveraine est la subordination et la dépendance. » (Vauvenargues)

« Simule simule, bucali e pignule . »

Chacun avec son semblable, les bocaux avec les couvets.

« Ùn ci vole à mischià u sacru è u profanu. »

Il ne faut pas mélanger le sacré et le profane.

« E barche pe’ i padroni è e capre pe’ i pastori. »     

Les barques pour les patrons et les chèvres pour les bergers.

« Pignatte bucali, ogni da so’ pari. »

Les marmites avec les bocaux, chacun avec son pareil.

« Ogni a soia è Tittu l’accetta. » (v. puvertà, ghjustizia)

Chacun avec son pareil et « Tittu » avec la hachette.

 De la tendance à s’assembler ou à se rejeter en fonction de critères matériels ou sociaux.

«  Il simile col suo simile. » (Talianu)

«  Pari con pari ben sta e dura. » (Talianu)

«  Simile con simili si curino. » (Talianu)

«  Cada oveja con su pareja. » (Spagnolu)

«  Bien está la piedra en el agujero. » (Spagnolu)

 «  Il ne faut  pas mélanger les torchons (les pauvres) et les serviettes (les riches). » (Français)

«  Chacun à son rang. » (Français)

«  Chaque chose à sa place. » (Français)

«  A chacun le sien, un os pour le chien. » (Maxime Tchèque)

«  Chacun a sa place et les vaches seront bien gardées. » (Français)

«  Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. » (Samuel Smiles)

«  L’officier dans sa tente, l’empereur dans la sienne. » (Mongol)

« Manghja à gustu toiu è vestiti à gustu di l’altri. »  (v. manghjà è bia, prudenza)

Mange à ton goût et habille-toi au goût des autres.

Di l’impurtanza di a moda è di u sguardu di l’altru. cunsigliatu par di bonu di vestasi à gustu di l’altri è sicondu u mumentu. U vistimentu ferma sempri un attu sucializanti. Inveci, ùn vali a pena à fighjulà l’altri i gusti di u manghjà, chì ferma una scelta individuali, è in quissa diffarenti da una parsona à l’altra.

De l’importance de la mode et du regard des autres. Il est vivement conseillé de s’habiller selon les autres et selon le moment. L’habillement reste donc un acte socialisant. Par contre nul n’est besoin de tenir compte des autres dans son goût pour la nourriture, qui elle, reste du domaine de l’individuel, donc de la différence.

«  Mangia a tuo modo e vesti a modo d’altri.” (Talianu)

«  Tous les goûts sont dans la nature. » (Français)

«  Mange à ton goût, mais habille-toi selon le goût des autres. » (Persan)

«  Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. » (Français)

«  Mangez ce qu’il vous plait et habillez-vous comme il plait aux autres. » (Arabe)

«  Chacun trouve bon goût à sa propre salive. » (Persan)

«  Chaque renard porte sa queue à sa manière. » (Rég. Français)

«  Chacun ses goûts. » (Français)

« Porri è porri ! Disse u prete ! »

«  Il y a fagot et fagot. » (Français)

« À chì ride in venneri, pienghje a dumenica. »  (v. cridenza)

«  Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. » (Français)

« À chì prestu pienghje, prestu ride. »

Qui pleure vite, rit vite.

«  De la risa al duelo, un pelo. » (Spagnolu)

«  Il y a peu du rire aux larmes… » (Français)

« Da a brama à l’amore cum’è da a tramula à u fiore. »  (v. amori, brama)

Il y a autant de différence entre l’envie et l’amour qu’entre le chaton et la fleur.

« Tanti paesi, tanti usanzi. »  (v. paesi)

A chaque village ses coutumes.

«  Tanti paesi, tanti costumi. » (Talianu)

«  Tanti pajes, tanti üsanz ; tanti bumbanigh, tanti panz. » (Canton Ticino)

«  Ogni uomo ha una pancia, ogni paese un’ usanza. » (Talianu)

 «  Autant de maisons, autant de mœurs. » (Magyar)

«  Chaque pays a ses coutumes, chaque quenouille a son fuseau. » (Brésilien)