Esagerazioni , sprupositi :
Exagération, démesure :
« À forza
d’allungà (di tirà), a funa strappa. »
« Cù u troppu tirà
a corda strappa. » (v. lascia corra)
A force de tendre, la corde finit par casser.
«
La corda a forza di tirarla
si rompe. » (Talianu)
«
A tirèr tròp, la corda la
se spèza. » (Emilia)
«
A forza de tirar, el fil se
spaca. » (Venezia
Giulia)
“ Mucho estirar, hace hender o quebrar.” (Spagnolu)
« Trop tirer romp la corde. » (Français)
« Tirer sur la ficelle. » (Français)
« Quand on tire trop, on fait deux bouts. » (Français)
« Quand la corde est
trop tendue, elle se rompt. » (Espagnol)
« I cordi longhi
duventani sarpi. » (v. lascia
corra)
Les mauvaises affaires ou les
disputes longues s’enveniment.
« À vulè troppu
accuncià prestu si sconcia (si guasta). »
Tout va mal quand on veut trop en faire.
« Chi troppo comincia, poco finisce. » (Talianu)
« Chi troppo intraprende, poco finisce. » (Talianu)
« Le mieux est l’ennemi du bien. » (Français)
« En voulant sauter jusqu’à la lune, vous pourriez tomber dans la boue. » (Américain)
« On ne peut tirer deux peaux d’un seul ours. » (Kurde)
« On n’enlève pas deux fois la peau d’un animal. » (Oubykh, encore parlé en Turquie)
« Qui serre toujours
serre mal. » (Emile Chartier dit Alain)
« Trop d’orge fait crever
le cheval. » (Turc)
« En voulant le superflu
on perd le nécessaire. » (Africain)
« Allargà e vele
più chè u ventu. » (v. cumplicazioni)
Tendre les voiles au delà du vent.
« Avoir les yeux plus gros que le ventre. » (Français)
« Vivre au-dessus de ses moyens. » (Français)
« Aller au devant de ses facultés. » (Français)
Una chjama à u sennu è à a misura in u pruverbiu chì suveta :
Appel à la raison et à la mesure dans le proverbe :
« Selon le vent, la
voile. » (Académie, 1 835)
« Chì dui bocche basgia, una puzza. »
Qui embrasse deux bouches, l’une sent mauvais.
« Qui sert deux maîtres,
à l’un des deux doit mentir. » (Espagnol)
« Chì
tuttu voli, tuttu laca. »
« Chì
tuttu vole, tuttu
pole. »
« À chì troppu vole nulla hà. »
Qui veut tout, laisse tout.
« Chi
tutto vuole tutto perde. » (Talianu)
« Chi troppo vuole niente ha. » (Toscana)
«
Chi tuttu vò, tuttu perde. » (Abruzzo)
« Chi tutto vuole, tutto perde. »
(Talianu)
« Qui trop commence, peu finit. » (Allemand)
« Qui veut tout, perd
tout. » (Arabe)
« Celui qui veut tout
perdra tout. » (Basque)
« Chì troppu affascia, nunda stringhje. »
« Chì troppu affascia, male abbraccia. » (v. difetti)
« Chi troppo vuole
nulla stringe. » (Talianu)
“ Chi molto abbraccia, nulla stringe. » (Talianu)
« Chi troppo
afferra niente afferra. » (Campania)
“ Quién mucho abarca, poco aprieta.” (Spagnolu)
« Qui trop embrasse mal étreint. » (Français)
« Qui veut tout, perd tout. » (Arabe)
« Qui trop commence, peu finit. » (Allemand)
« Quand on serre trop l’anguille on la laisse partir. » (Vosges)
« U troppu stroppia (cum’è a tela pumuntinca). »
L’exgération nuit.
“A
troppa cunfidenza hè poca reverenza.” (v.
difetti)
Trop de familiarité est signe de peu de respect.
«
Il troppo stroppia. »
(Talianu)
«
Chi troppo munge la vacca, ne cava sangue. » (Talianu)
«
A la besia cargada el sobornal la mata. » (Spagnolu)
«
Cuando es demasiada la cera, quema la iglesia. » (Spagnolu)
«
Quien dice lo que quiere oye
lo que no quiere. » (Spagnolu)
«
Quien menos procura, alcanza más bien. » (Spagnolu)
« Trop, c’est trop. » (Français)
« L’excès en tout est un défaut. » (Français)
« A trop en faire, on en pâtit. » (Français)
« Les excès tuent plus sûrement que les épées. » (Chinois)
« La goutte d’eau qui fait déborder le vase. » (Français)
« Le surplus rompt le couvercle. » (Français)
« Quand on serre trop l’anguille on la laisse partir. » (Vosges)
« Trop gratter cuit, trop parler nuit. » (Français)
« Trop de zèle peut être nuisible. » (Français)
« Trop de profit crève la poche. » (Martinique)
« Trop d’orge fait crever le cheval. » (Turc)
« Les branches des arbres trop chargés se rompent. » (Français)
« Tout ce qui est exagéré est insignifiant. » (Talleyrand-Périgord)
« L’excès en tout est un défaut. » (Français)
« Toute extrémité est vice. » (Italien)
« Qui hante toutes les
eaux à la fin se noiera. » (Danois)
“U troppu stà male ancu in u bè.”
Il ne faut pas exagérer, même dans le bien.
“ Il meglio è nemico del bene.” (Talianu)
« Le mieux est l’ennemi du bien. » (Français)
« Trop de sel gâte la
soupe. » (Martinique)
« U troppu
bè s’arrivolta. »
Si on fait trop de bien on finif par avoir des ennuis.
« U troppu
hè troppu ! »
Trop, c’est trop !
« Il troppo hè
troppo. » (Talianu)
« Fà
à pidda pidda. »
« Prendre à pleines
mains. » (Français)
“Vurebbe salvà i cavuli è a foglia.” (v. agricultura)
Vouloir sauver les choux et la feuille.
“Vurria
salvà i cavuli è e fiore.”
Vouloir sauver les choux et les fleurs.
„Ghjucà e duie parti in cumedia.“ (v. prudenza)
Jouer les deux parties en comédie.
« Salvare capra e cavoli. » (Talianu)
« Vouloir ménager la
chèvre et le chou. » (Français)
« Voli fà figliu
è figlianu. »
(v. ziteddi)
Il veut contenter tout le monde.
« Il veut
contenter tout le monde et son père. » (Français)
« Avoir deux poids et deux mesures. » (Français)
« Chì dui casi
teni in una ci piovi. » (v.casa)
A vouloir entretenir deux maisons, l’une sera en mauvais état.
« Saccu
pienu ùn pò ghjimbà. » (v.
manghjà è bia)
Sac trop plein ne peut pas plier. (Figuré : ventre trop plein)
« Ùn
si pò metta dui peda in unu
scarpu. »
On ne peut mettre deux pieds dans une chaussure.
« Chì vole seguità duie levre, una ne perde è l’altra ne lascia. » (v. impussibilità)
Qui veut suivre deux lièvres,
perd une et laisse l’autre.
« Tenere il piede su due staffe. » (Talianu)
«
Chi due patroni ha da servire,
ad uno ha da mentire. »
(Talianu)
«
Non si possono tenere i piedi in due scarpe. » (Talianu)
«
Dù mestìire nom bbuète fà, o à da tesse o à da felà. » (Puglia)
«
Doi pè i stan a t’ na stafa. » (Piemonte)
«
Chi in due scanni vuol sedere, darà in terra del messere. » (Toscana)
« Chi due lepri vuol catturare, na gli sfugge l’altra gli scappa. » (Talianu)
« Cui dui lepuri vo’ m’acchiappa, unu fuja e l’artu scappa. » (Calabria)
« Cui du’ lebbri voli assicutari, né l’unu né l’àutru pò pigghiari. » (Sicilia)
« Chi dui lepri caccia,
l’una non piglia e l’altra lascia. » (Toscana)
«
Tirar a dos chitas. »
(Spagnolu)
« Être assis entre deux chaises. » (Français)
« L’hyène a poursuivi deux antilopes à la fois, elle passera la nuit avec la faim. » (Africain)
« On ne peut abattre deux oiseaux avec une seule flèche. » (Turc)
« On ne peut courir deux lièvres à la fois. » (Français)
« On ne peut porter deux pastèques sous le même bras. » (Bulgare)
« Mettre les deux pieds dans le même sabot. » (Français)
« Bien que tu aies deux jambes, tu ne peux pas monter sur deux arbres à la fois. » (Amharique, Ethiopie)
« Qui chasse deux lièvres n’en attrape aucun. » (Grec)
« Deux sabres ne tiennent pas dans le même fourreau. » (Persan)
« Deux épées ne peuvent aller dans le même fourreau. » (Indien)
« On ne peut pas placer deux selles sur un cheval ; un ministre fidèle ne peut servir deux maîtres. » (Mongol et Manchou)
« Dans un même pot, on
ne peut cuire deux plats différents. » (Chinois)
« Ùn bisogna à
fà e braghe più maiò chè u culu. »
Ne pas faire le pantalon plus grand que son derrière.
« Besogna minga fa de più de quell che s’è. » (Lombardia)
« Peter plus haut qu’on a le derrière (que son cul). » (Français)
« L’œil ne saurait monter plus haut que le sourcil. » (Arabe)
« Le cul voudrait
arriver avant la tête, mais la tête ne veut quand même pas. » (Georges
Duhamel)
« Cullà
à e stelle. »
Elever aux nues.
« Vole l’untu è lu cirellu. »
Il veut l’onction et la chandelle. (Il veut tout avoir)
«
Pedir el fénix empanado. » (Spagnolu)
« Il veut
le beurre et l’argent du beurre. » (Français)
« Il la
veut grasse, galopant bien et ne mangeant pas d’orge. » (Tunisien)
« Demander l’impossible. » (Espagnol)
« Le crocodile sort du
fleuve et lèche la rosée (il est insatiable). » (Rundi ;
Afrique)
« O tuttu o nudda. »
« O Cesare o niente. »
(Talianu)
“
O Cesare o Nicolò.” (Toscana)
« Ou tout ou
rien. » (Français)
« À vulè troppu
caminà, risica di truncassi u collu. »
Qui veut aller trop loin
(vite), risque de se rompre le cou.
« A cader va, chi troppo in
alto sale. » (Talianu)
« Voli
imparà u babbu à futta. » (v. pratinzioni)
Il veut donner des leçons d’amour à son père.
“ Aún no ha salido del cascarón,
y ya tiene presunción.” (Spagnolu)
« C’est l’œuf qui apprend à la poule. » (Roumain)
« L’œuf veut être plus malin que la poule. » (Allemand)
« Les œufs n’ont rien à apprendre à la poule. » (Russe, qui rejette cette idée)
« Il sort de sa coquille
et il veut faire l’homme. » (Espagnol)
« Carne zitellina cunsuma
è face ruina. » (v.
ziteddi)
Les enfants dilapident la
maison.
« Zitelli è pollu,
ùn hè mai satollu. » (v.ziteddi)
Les enfants et les poulets ne
sont jamais rassasiés.
« Preti e polli non
son mai satolli. » (Talianu)
«
Cani, preti e polli non son mai satolli. »
(Talianu)
«
Uccellin che mette coda, mangia ogn’ora ogn’ora. » (Toscana)
« Hè
troppu u casgiu à cullazione, merenda, vesperinu è cena. »
Du fromage à tous les repas,
c’est beaucoup trop.
« Tantu più pecuri,
tantu più mucichi. » (v. pecuri )
Plus il y a de brebis (de personnes), plus il y a de problèmes.
« Dove son tanti galli, non si fa mai giorno. » (Talianu)
« Unni cantanu tanti gaddi, non fa jornu. » (Sicilia)
« Duva cantanu tanti gaddhi non fa jornu. » (Calabria)
« Troppi cuochi guastan la cucina. » (Talianu)
« Troppi cuochi rovinano la minestra. » (Talianu)
« Pon lo tuyo en concejo, y unos diran que es blanco, y otros diran que es negro. » (Spagnolu)
« Trop de cuisiniers gâtent le brouet. » (Anglais)
« Beaucoup de cuisiniers gâtent la bouillie. » (Allemand)
« Quand les cuisiniers sont nombreux, les choux sont trop salés. » (Danois)
« Avec deux cuisiniers la soupe sera trop salée ou froide. » (Persan)
« Quand il y a plusieurs cuisiniers, la soupe est trop salée. » (Italien)
« Là où chantent plusieurs coqs, le jour est en retard. » (Grec)
« Quand il y a beaucoup de bergers, le troupeau est dévoré par les loups. » (Tadjik)
« Coqs nombreux dans un enclos : chacun veut chanter et faire taire les autres. » (Malgache)
« Trop de médecins et le fils est mort. » (Birman)
« Il y a quatre femmes dans la tente et cependant l’outre est à sec. » (Arabe)
« Entre les mains de
neuf nourrices, le bébé est mort de faim. » (Géorgien)
« A pappula di trè
donni hè sempri o dissapida o troppu salita. »
La bouillie de trois femmes est soit trop fade ou trop salée.
« Fà
u passu più maiori chè l’infurcatura. » (v. difetti)
Il veut faire le pas plus grand que l’entrejambe.
«
Chi si stende più del lenzuolo, si scopre i piedi. » (Talianu)
« N’allonge pas ton bras au-delà de ta manche. » (Anglais)
« Ne dégaine pas une épée pour tuer un moustique. » (Coréen)
« Ne prends pas un fusil pour tuer un papillon. » (Chinois)
« On ne tire pas du canon pour écraser une punaise. » (Anglais)
« Allonge tes pieds en
proportion de ton tapis. » (Arabe)
« Ne mords pas plus que
tu ne peux mâcher. » (Anglais)
« À forza di caccià è d’ùn metta, a butti
canta. » (v .
spindiera)
En soutirant sans cesse sans en rajouter, le tonneau finit par sonner creux.
«
Cavare e non mettere, vien male al sacco. » (Talianu)
«
Chi cava e non mette, le possessioni si disfanno. » (Talianu)
«
Non mettere e cavare, si seccherebbe il mare. » (Talianu)
« Trop de profit crève les poches. » (Français)
« À chì troppu, à chì
micca. »
Tout pour les uns et rien pour les autres.
« U guvernu hè fattu à cricca,
à chì troppu à chì micca. »
Le gouvernement est fait à
loquet, qui en a trop, qui pas assez.
« A mio moglia hè
fatta à cricca , à quandu troppu
à quandu micca. »
(v. inghjustizia)
Ma femme est faite à loquet,
une fois c’est trop et l’autre ce n’est
pas assez.
«
A chi troppo e a chi niente. »
(Talianu)
«
Criste, a cchi tante e a cchi niente niente. »
(Abruzzo)
«
A chi tanto e a chi niente. »
(Campania)
« À quandu troppu, à quandu micca. » (v. inghjustizia)
Des jours en abondance et des jours sans rien.
«
Candu troppo, candu nulla. » (Sardegna)
“ Ora abbondanza, ora carestia.”
(Talianu)
« Quandu a misura
hè colma, sversa. »
«
È l’ultima goccia che fa traboccare il vaso. » (Talianu)
« Quand le vase est trop plein, il déverse. » (Français)
« C’est la dernière
goutte qui fait renverser le vase. » (Français)
« Si tù li porghji
u ditu si pidda a
mani. »
Si tu lui tends le doigt, il s’accapare la main.
«
Al vilano, se gli porgi il dito, ei prende la mano. » (Talianu)
«
Al judio, dadle un huevo pediros ha el tozuelo. » (Spagnolu)
«
Al judio, dadle un palmo y tomará cuadro. » (Spagnolu)
« Si vous donnez un œuf au Juif il vous demandera la poule. » (Espagnol)
« Laissez les Juifs prendre un pied chez vous, ils vous en auront bientôt pris quatre. » (Espagnol)
« On donna des yeux à un aveugle et il s’est mis à demander des sourcils. » (Russe)
« Donne un doigt au
diable et il voudra toute la main. » (Russe)
« Mi voli
micca piddà u latti in u caffè ! »
Tu ne voudrais pas me prendre
le lait dans le café ! Se dit de qqn. qui exagère.
« Par una volta và
bé ! »
Pour une fois c’est acceptable.
« Une fois n’est pas coutume. » (Français)
« Capra techja de veccia,
ne vene. »
(v. capra)
A être dégoûtée de la vesce, la chèvre y parvient. (On se lasse de tout)
« Ni faci un cuncistoriu. »
« Faire de qqch. un
fromage. » (Français)
« À forza di batte, si rompe a
petra. »
« À forza di pistà
rumpi ancu a petra. »
A force de taper la pierre se fend.
« A goccia fissa tufona
u marmaru. »
La goutte continue finit par percer le marbre.
« À rombu di pichjà
entrenu ancu e bolle di i chjodi. » (v. forza)
A force de taper même les têtes des clous finissent par rentrer.
« La goccia scava la roccia. » (Talianu)
« A goccia a goccia si scava la pietra. » (Talianu)
« Dissi
‘u suriciu alla nuci :
« dammi tiempu ca ti grupu. »
(Calabria)
« La gotera cava la pietra. »
(Spagnolu)
« Cantarillo
que muchas veces va a la fuente, o deja el asa o la frente. » (Spagnolu)
« Au long aller la lime mange le fer. » (Français)
« Goutte à goutte l’eau creuse la pierre. » (Meurier, 1 568)
« A force de couler, l’eau finit par user la pierre. » (Vietnamien)
« Petits coups répétés abattent grand chêne. » (Anglais)
« L’eau qui tombe
lentement perce un roc mieux qu’une cascade. » (Grec)
« À chì più vole, mal cuntentu vive è mal cuntentu
more. »
A trop en vouloir, on vit et on meurt mécontent.
« Tantu piuvì chì
un fungu nascì. » (v. tempu chì
faci)
Il plut tellement
qu’un champignon poussa.
« La montagne a accouché d’une souris. »
(Français)
« À forza
d’accuncià ciò chì stà bè,
si guasta. »
A vouloir trop arranger ou ranger on finit par tout gâter.
« A force de caresser son petit, le macaque l’a tué. » (Martinique)
« Abusu vechju,
neru abusu. »
Vieil abus, mauvais abus.
« A merda, più si rimena, più puzza. »
«
Peor es meneallo. » (Spagnolu)
« Plus on remue
l’ordure, plus elle pue. » (Français)
« Più si n’hà, più si ni voli. » (v. pratinzioni,
voddi)
Plus on a, plus on veut avoir.
«
Chi più ha, più vole. » (Talianu)
«
Chi chiù ha chiù vò. » (Calabria)
«
Chi ciù n’ha, ciù ne vorrieiva. » (Liguria)
« Chico pájaro para tan gran jaula. » (Spagnolu)
«
Quien más tiene, más quiere. »
(Spagnolu)
« Grande cage ne veut pas un petit
oiseau. » (Français)
« Qui plus a plus
convoite. » (Français)
« Plus tu as, plus tu
désires. » (Basque)
« Quandu u corsu
stà bè, cerca
di stà bè.
Quand un corse a du bien-être, il veut toujours davantage. (Insatisfaction permanente)
« Ùn si pidda micca pà una
buchjula di pommu. » (v.
pratinzioni)
Il ne se prend pas pour une épluchure de pomme de terre. (Il se croit qqn)
« Il ne se prend pas pour une merde. » (Français)
« Ne pas se prendre pour
une queue de cerise. » (Français)
« Hà tastatu u
sangue di a sgiocca. » (v. capra)
Il a goûté le sang de la chèvre.
Si
dici di calchissia chì più nudda cuntenta,
par via chì l’esagerazioni di manghjà troppu calcosa disgusta di tuttu.
Se dit de qqn. qui ne peut plus se satisfaire de rien tant la plénitude une fois atteinte par cette consommation apporte le dégoût de tout.
“U megliu hè spessu nimicu di u bè.”
« Le mieux est l’ennemi du bien. » (Français)
« Fanni à pedi
è à cavaddu. »
(v. cavaddu)
En faire à pied et à cheval.
(Exagérer)
« Mancu per tuttu
l’oru di Spagna. » (v. paesi)
Même pas pour
tout l’or d’Espagne.
« Même pas
pour tout l’or du monde. » (Français)
« Ghjocu di manu, ghjocu
di villanu. » (v. ghjocu)
« Gioco di mano, gioco di villano. » (Talianu)
„ Schérz ad man, schérz da
vilàn.“ (Emilia)
« Juego (burlas) de
manos, juego (burlas) de villanos. » (Spagnolu)
« Jeu de mains, jeu de vilains. » (Français)
In
rifarenza à u ghjocu di mani (anzianu tennis). A balla era minata incù
a mani. Quista hè stata oghji rimpiazzata da un matangheddu o una rachetta. Quiddi chì praticavani stu ghjocu erani
tnuti com’è puvaretti, com’è villani.
En référence au jeu de paume ancien (ancêtre du tennis).
La balle était frappée avec la main. Cette dernière a été remplacée aujourd’hui
par une batte ou une raquette. Ceux qui pratiquaient ce jeu étaient considérés
comme des vilains, des pauvres.
« Varcà
u limitu. »
« Salir de regla. »
(Spagnolu)
« Dépasser les bornes. » (Français)
« Fanne un cuncistoriu. »
« En faire tout un plat. » (Français)
« À forza d’andà à a funtana, a sechja si
rompe. » (v. vulintà, sgalabatezza)
« Tanto va la secchia al pozzo che ci lascia il manico. » (Talianu)
« Tanto va la gatta al lardo che ci lascia lo
zampino. » (Talianu)
« Tanto va l’orcio per acqua,
che è si rompe. (Talianu)
« Tanto va la mosca al miele, che ci lascia il capo. » (Talianu)
« Tanto va l’oca al torso, che
ci lascia il becco. »
(Talianu)
« Tanto va la rana al poggio, che ci lascia la pelle. » (Talianu)
« Tanto va la capra al cavolo, che ci lascia il pelo. » (Talianu)
« Tanto vola il parpaglione intorno al fuoco, che vi
s’abbrucia. » (Talianu)
« Tantu va la quartara all’acqua, fina chi si rumpi o si ciacca. » (Sicilia)
« Tanto va la gatta al lardo che ci lascia lo
zampino. » (Talianu)
« A folza d’andà a lea, la brocca ti si fiacca.
« Gallura)
« Tant va poz a l’iaue qu’il brise. » (Régional)
« Tant va la cruga a la font qu’i daissa lo poterlon. » (Pays d’Oc)
« Tant va la chèvre aux choux qu’elle y laisse du poil. » (Italien)
« Tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin elle se casse. »
(Français)
« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin l’anse se casse. »
(Tchèque)
« La cruche va au puits tous les jours ; un jour, elle
perdra sans doute son anse. » (Guitchi, Langue
indienne d’Amérique)
« Tant va la chèvre aux choux qu’elle y laise
du poil. (Italien)
« N’hà fattu quant’è
Cuchjinu (Tacchinu). »
Il en a fait autant que « Cuchjinu (Tacchinu) ». (Tant et plus)
« N’ha fatto quante Cucchino. » (Talianu)
« Hà u so meritu in carta bianca. »
Il exagère.
« Chì
ùn si sà guvernà alfin si dole. »
Qui ne sait pas gérer ses affaires finit par avoir des soucis.
« Chì
ùn le fughje e cerca . »
Celui qui n’évite pas les ennuis les cherche.
“U
lussu lampa in tarra.”
Le luxe (l’éxagération
dans la consommation) ruine les gens.
« À chì più attende mancu
rende. »
A trop attendre on ne gagne rien.
« Face a ghjunta maiò di u pezzu. »
Il fait le rajout plus grand que la pièce.
« Fà
i setti colpa. »
Faire les sept coups.
« Faire les quatre cents
coups. » (Français)
« S’aggutterebbe à Golu ! » (v.
paesi)
Il boirait la
rivière.
« A barca troppu piena piglia fondu. »
La barque trop
chargée coule.
« Dopu
u prugressu vene u prufondu. »
Après le progrès
viennent les abîmes.
« Chì manghja la suppa troppu cundita
dopu a manghja disciapita. » (v. manghjà è bia)
Celui qui assaisonne trop la
soupe finira par la manger sans condiments. (Du méfait de l’excès
d’assaisonnement)
« Sò
affari di l’altru mondu. » (v. mondu)
Ce sont des choses de l’autre
monde. (Des choses incroyables)
« Sono successe
cose dell’altro mondo.” (Talianu)
“No ser cosa del otro mundo.” (Spagnolu)
“Parani
foli!”
C’est incroyable. On dirait
des contes de fées !
« Persona assaltata ùn
fece mai prova. »
Une personne assaillie ne fait jamais d’exploit.
« Tanta coda avia u ricciu chì falava pè u Petricciu. » (v.paesi)
Exagération : la queue du
hérisson était aussi longue que la rue du Petricciu.