Facilità :

Facilité :

 

« Ognunu navigà quand’ell’hè bon ventu. »

Chacun sait naviguer lorsque le vent est bon.

“ In calma, bonaccia e lieto andare, anche i cocchieri sanno navigare.” (Talianu)

« Ognuno sa navigar quando è buon vento. » (Talianu)

 «  Quand la mer est tranquille, chaque bateau a un bon capitaine . » (Suédois)

« À ventu in puppa, gira lu mare ancu una zucca. »

Avec le vent en poupe, même une courge sait naviguer.

«  a bunaccia è u ventu in poppa, naviganu ancu i coppi. »

Avec le calme et le vent en poupe, toute coque sait naviguer.

« Ùn micca muntagni à spianà. »  (v. campagna)

Ce ne sont des montagnes à aplanir.

«  Ce n’est pas la mer à boire. » (Français)

« À capu inghjò fallanu ancu i butti (i sporti). »

En descente même les tonneaux (les paniers) roulent.

« À capu inghjò tutt’asinu . »  (v. asinu)

En descente tout âne y arrive.

«  Simple comme un bonjour. » (Français)

«  Il est plus facile de descendre que de monter. » (Français)

«  Là où la barrière est basse le bœuf enjambe. » (Guadeloupe)

« Com’è un ditu in culu. »

« Comme dans du beurre. » (Français)

« Essa à u so fattu. »

« Être dans son élément. » (Français)

« Per sapè u rigodon, ùn ci bisognu d’avè imparatu à ballà. »

Inutile d’apprendre à danser pour danser le rigodon.

« Nantu à e belle strade ci vanu ancu i cechi. »

Même les aveugles peuvent aller sur les bonnes routes.

«  più facili à tena a bucca aparta chè u bracciu tesu. »  (v. difficultà)

Il est plus facile de tenir la bouche ouverte que le bras tendu. (Utilisé aussi sur les rapports conjugaux)

«  Le fléau se fatigue plus que l’aire (sur les rapports conjugaux). » (Breton)

Implication différente du bras tendu dans le proverbe suivant :

«  Il vaut mieux allonger le bras que le cou (il vaut mieux mendier qu’être pendu). » (Français)

« A bucca si trova ancu in u bughju. »  (v. manghjà è bia)

On trouve la bouche même dans l’obscurité.

 «  Si obscure que soit la nuit, la main ne se trompe pas sur la bouche. » (Malinké, Mbédé, Afrique)

« Ciò ch’ell’hà fatu a cardellina, a a turturù. »  (v. aceddu)

Ce que l’un a fait l’autre peut le faire également.

« Chì u più bellu filu, faci a più bella tela. »

Celui qui a le meilleur fil, tisse la plus belle toile.

« À chì vinci a prima manu si ni à cuddi in manu. »

Celui qui gagne la première main s’en va les couilles dans la main.

«  La première manche est pour les enfants. » (Français)

«  Les premières gauffres sont pour les enfants (se dit au jeu). » (Français)

« Essa in i so gonduli.”

«  Être à son affaire. » (Français)

« Stà com’è l’oliu tepidu. »

Rester comme l’huile tiède.

« Stà in a so acqua. »

«  Être dans son élément. » (Français)

« Ùn essa micca in a so acqua. »

Ne pas être dans son élément.

« U fumu à a catena. »  (v. sumidda)

La fumée suit la chaîne (de l’âtre). (Suit son chemin normal)

«  La fumée de chacun sait par où sortir. » (Persan)

«  Pencher du côté qu’on va tomber. » (Français, Russe, Rwanda))

«  L’arbre tombe toujours du côté où il penche. » (Québec)

«  La tartine ne tombe que du côté beurré. » (Anglais, Judéo-Alsacien)

« Nantu à i beddi stradi ci vani ancu i zoppi. »

Sur les bonnes routes même les boîteux peuvent y marcher.

« Ancu i zoppi si maritani. »  (v. matrimoniu)

Même les boîteuses se marient.

« In casa à pianu ci entri ugni furdanu (villanu). » (v. arubbera)

Dans une maison au rez de chaussée, n’importe quel voleur peut y entrer.

«  Si lassi la cascia aperta, macàri lu santu pecca. » (Sicilia)

«  Dove la siepe è bassa, ognun vuol passare. » (Talianu)

«  Dove la siesa è bassa, tuti passa. » (Veneto)

 «  On passe la haie par où elle est la plus basse. » (Prov. Gallica)

«  Par dessus la haie basse, tout le monde passe. » (Géorgien)

«  Chacun tente de passer par où la haie est la plus basse. » (Danois)

«  Grand abandon fait les gens larrons. » (Français)

«  Le plat du bas est toujours vide. » (Français)

«  Où le bouc a sauté, saute tout le troupeau. » (Espagnol)

«  Une porte ouverte peut tenter un saint. » (Juif)

«  Mauvaise serrure attire le crocheteur. » (Indien)

« Duv’ell’ùn ci chè difende, un bellu prende. »  (v. arubbera)

Il est plus facile de voler là où rien n’est défendu.

«  Puerta abierta, al santo tienta. » (Spagnolu)

 «  Porte ouverte, le saint est entré. » (Espagnol)

«  Maison ouverte rend voleur l’homme honnête. » (Espagnol)

« Induva nissunu difendi ugni mani circa è prendi. »  (v. arubbera)

Là où personne ne surveille, la main cherche et vole.

«  A porta aperta anche il giusto vi pecca. » (Talianu).

«  Ad arca aperta il giusto pecca . » (Toscana).

«  Maison ouverte rend voleur l’homme honnête. » (Espagnol)

In un cuntestu diffarenti, a nuzioni d’allusingu è d’invidia data da a robba vicina si vidi in u pruverbiu chì suveta :

Dans un contexte différent, la notion d’attirance produite par le  bien de  proximité se traduit dans les proverbes :

«  Où il y a la mer, il y a des pirates. » (Malais)

«  Où il y a du sucre, il y a des fourmis. » (Malais)

« Si vendenu à diavulinu. »   

« A robba bedda si vendi da par idda. » (v. biddezza, qualità)

Les belles choses se vendent facilement.

«  La roba buona si loda da se stessa. » (Talianu)

“ La buona mercanzia trova presto ricapito.” (Talianu)

«  Venderse como roscas. » (Spagnolu)

«  El buen paño en el arca se vende. » (Spagnolu)

 «  Bon article se loue lui-même. » (Tchèque) 

«  Bon drap trouve acheteur sans qu’on l’étale. » (Espagnol)

«  Se vendre comme des petits pains. » (Français

«  Belle chose est tôt ravie. » (Meurier 1 568)

«  Marchandise qui plait est à moitié vendue. » (Oudin 1 640)

«  quant’è à manghjassi un ficu. »  (v. agricultura)

Il n’y a rien de plus facile.

« Facile comme l’eau. » (Africain)

“Chì ben’ lega ben’ sciogle.”

Qui sait attacher sait aussi délier.

«  Chi salvietta lega, salvietta scioglie. »  (Talianu)

 “A spazzula nova spazza .”

“Spazzula nova spazza bè ciò ch’ella trova.”  (v. saviezza)

Un balai neuf balaie bien tout ce qu’il trouve.

Todo lo nuevo aplace.” (Spagnolu)

 «  La cruche neuve garde l’eau fraîche. » (Persan)

«  Tout nouveau, tout beau. » (Français)

«  Un nouveau balai balaie bien. » (Anglais)

« Brusgia cum’è a caladiccia (a muredda). »  (v. campagna)

Ça brûle comme de l’immortelle (facilement).

A muredda sirvia par uscià i purceddi, dopu avelli tumbi. Sicondu a rigioni, si brusgiava a scopa, u filettu o d’altri pianti chì picciavani faciuli fendu una bedda fiara.

L’immortelle était utilisée  pour griller les poils du cochon, après l’avoir tué. Selon la région, on utilisait aussi la bruyère, la fougère ou d’autres combustibles très inflammables.

« In u dulci entri u varmu. »  (v. animali)

Le ver pénètre facilement dans le sucré. (Autrement dit, la sévérité est nécessaire)

« Fassi purtà à barba di beccu »  (v.animali)

Se laisser entraîner facilement, sans résistance, comme le bouc tiré par sa barbe.

« A vidini ancu i cechi. »

« Cela saute aux yeux. » (Français)

« Chì pò u più pò u menu. »

« Qui fait une corbeille fait un cabas. » (Catalan)

« Piddà i so commudi. »

Se mettre à l’aise.

Piglià i so sciorri.”

Aimer ses commodités.