Forza , quantità,
sicurezza :
Force, quantité, sûreté :
« À forza di batte, si rompe a petra. »
« À forza di pistà rumpi ancu a petra. »
A force de taper la pierre se fend.
« A goccia fissa tufona u marmaru. »
La goutte continue finit par percer le marbre.
« À rombu di pichjà entrenu ancu e bolle di i chjodi. » (v. esagerazioni)
A force de taper les boules on
fait rentrer même (les têtes) des clous.
« La goccia scava la roccia. » (Talianu)
« A goccia a goccia si scava la pietra. » (Talianu)
« A goccia a goccia si fà il mare. » (Talianu)
« Dissi ‘u suriciu alla
nuci : « dammi tiempu ca ti grupu. » (Calabria)
« La gotera cava la pietra. » (Spagnolu)
« Cantarillo que muchas veces va a la fuente, o deja el asa o la frente. » (Spagnolu)
« Au long aller la lime mange le fer. » (Français)
« Goutte à goutte l’eau creuse la pierre. » (Meurier, 1 568)
« A force de couler, l’eau finit par user la pierre. » (Vietnamien)
« Petits coups répétés abattent grand chêne. » (Anglais)
« L’eau qui tombe
lentement perce un roc mieux qu’une cascade. » (Grec)
« En le travaillant
encore et encore, l’acier se pulvérise. » (Basque)
« Carne face carne,
casgiu face forza. »
La chair produit
de la chair, le fromage donne de la force.
Di a nicessità di manghjà prudutti chì tenani u corpu par essa in
saluta.
De la nécessité de consommer
des produits « consistants » pour être en bonne santé.
« Un basgiu (robba) pà forza ùn vali una scorza. » (v.amori)
Un baiser obtenu de force ne vaut pas une écorce.
Tuttu
ciò chì s’hà di forza ùn n’hà nissunu valori.
Ce qui est obtenu par la force n’a aucune valeur.
« Il bacio senz’anima non vale nulla. » (Talianu)
« Cosa fatta per forza, non vale una scorza. » (Talianu)
« Ruòba par fuòrsa, nu val ouna scuòrsa. » (Istria)
« Roba par forza la var na scorza. » (Canton Ticino)
« Où règne force, droit n’a lieu. » (Français)
« Force n’est pas droit. » (Français)
« Abeille forcée ne fait pas de bon miel. » (Occitan)
« Fruit mûri de force se tale vite. » (Anglais)
« Plante forcée n’a point de parfum. » (Allemand)
Manera di pinsà più ligera
quandu si tratta di piddà ciò chì hè difesu com’è a dici u pruverbiu chì
suveta :
Approche plus libertine lorsqu’il s’agit de « fruit défendu » comme dans la citation :
« Un baiser légal ne
vaut jamais un baiser volé. » (Guy de Maupassant)
« A forza, sforza. »
La force peut atteindre un but
non souhaité.
« O galera, o galescia. »
Ou galère ou calèche.
« O merda o baretta rossa. »
Merde ou casquette rouge.
« O merda o baretta rossa. » (Trentino)
« Ruede la bola. » (Spagnolu)
« Ande la rueda ! » (Spagnolu)
« Salga lo que saliere. » (Spagnolu)
« Faire flèche de tout bois. » (Français)
« Tenter le tout pour le tout. » (Français)
« Vogue la galère. » (Français)
« Advienne que
pourra ! « (Français)
« O beia, o
affucà. »
Boire ou étouffer.
« Quand le vin est tiré
il faut le boire. » (Français)
« Hè meddu à campà un annu da lionu chè cent’anni da
muntonu. »
Il vaut mieux vivre un an comme un lion que cent ans comme un mouton.
« Hè meddu un ghjornu
lionu chè cent’anni cuglionu. » (v. fiertà)
Il vaut mieux vivre un jour comme un lion que cent ans comme un couillon.
« Meglio un giorno da leone che cento da
pecora.” (Talianu)
« Piuttosto cane vivo che leone morto.”
(Talianu)
In
u rigistru di i rilazioni omu/donna, ni semu à un puntu stremu di sintimu du
superiorità di l’omu annant’à a donna in u pruverbiu chì suveta :
Dans le registre des relations homme/femme, le machisme est à son comble dans le proverbe :
« Il vaut mieux être
mâle un seul jour que femelle dix jours de suite. (Kurde)
« È vaghi la
malora ! »
« A la guerre comme à la
guerre. » (Français)
« Par forza o par
amori. »
« Di tozza o di
forza. »
Par force ou par
amour.
« O vulè o ùn
vulè. »
Vouloir ou ne
pas vouloir.
« D’una manera o di l’altra. »
D’une manière ou
d’une autre.
«
De haldas o de mangas. » (Spagnolu)
« Por las buenas o por las malas. » (Spagnolu)
« De gré ou de
force. » (Français)
« Focu à a
ceppa ! »
Plus d’hésitation, il faut y
aller.
« Stringhja i
farri »
Visser les fers.
Si pò dì ancu quandu si parla d’oppressioni o d’ublicazioni.
Cela a aussi une valeur
d’oppression ou d’obligation.
« Serrer la vis »
(Français)
« Fà filà (batte) a seta
à calchissia. »
« Mener à la baguette
qqn. » (Français)
« Ancu u pevaru hè chjucu, ma hè
putenti. »
« Ancu u pevaru hè chjucu
ma si faci senta. »
Le poivre est petit mais fort.
« Tantu pocu ch’idda sia, ti pò sempri vena in via. » (v. mudestia, utilità)
Aussi petit soit-il, il pourra toujours te servir.
« Non c’è cosa così cattiva, che non sia buona a qualche
cosa. » (Talianu)
« Non c’è picciol pelo che non abbia la sua ombra. » (Talianu)
« Ogni pelo ha la sua ombra. » (Talianu)
« Ne jugez pas le grain de poivre d’après sa petite taille, goûtez-le et vous sentirez comme il pique. » (Arabe)
« Petite étincelle engendre grand feu. » (La Véprie, 1 495)
« Il n’est si petit chat qui n’égratigne. » (Français)
« Petite cause, grands effets. » (Français)
« La fourmi est très petite, mais elle entre dans l’oreille du lion. » (Russe)
« La fourmi est petite mais elle creuse la montagne. » (Russe)
« L’arbre mort fait encore une bonne charpente. » (Claudel)
« Une petite mouche fait péter un bel âne. » (Région d’Agen)
« Il n’y a si petit buisson qui ne porte son ombre. »
(Oudin, 1 640)
« Un poil fait ombre. » (Français)
« Même le
plus petit buisson porte ombre. » (Allemand)
« On a souvent besoin
d’un plus petit que soi. » (La Fontaine)
« La force de la chaîne
est dans le maillon. » (Amérique latine hispanophone)
« En petit champ croît
grand blé. » (Français)
« Il vient un temps que
les vaches ont besoin de leur queue. » (Oudin 1640) (On a besoin de ceux
que l’on méprise ou pour qui on a peu de considération)
Picculezza fisica, grandura murali, si pò dì ch’iddu esisti una leggi
di cumpinsazioni com’è a dicini i pruverbii chì suvetani :
Petitesse physique, grandeur
morale, en quelque sorte, une loi de compensation comme dans les
proverbes :
« D’un petit homme,
souvent grande ombre. » (Meurier 1 568)
« Elle est grande, mais
c’est une courge ; il est petit, mais c’est du poivre. » (Coréen)
« Petite pierre soutient
grande jarre. » (Arabe)
« C’est petit marteau qui
casse grand caillou. » (Africain)
« Elle est grande, mais
c’est une courge ; il est petit, mais c’est du poivre. » (Coréen)
« Petite pierre soutient grande jarre. » (Arabe)
« Ugni calciu in culu faci avanzà di un passu. »
Chaque coup de pied au derrière
pousse d’un pas en avant.
“ Ogni calcio spinge
innanzi. » (Talianu)
« Il cacio dà forza ai vecchi. » (Talianu)
« Avè u coghju duru. »
« Avoir la peau dure. »
(Français)
« Fà cacà à calchissia pà i setti cula. » (v. paura)
Faire chier quelqu’un par les
sept derrières. (Faire peur par la force)
« Calà l‘arichji à calchiadunu. »
Baisser les oreilles à quelqu’un.
« Rabaisser le
caquet. » (Français)
« T’aghju da amparà u calateu (u sindere, a
duttrina, a crianza). » (v.educazioni)
Apprendre les convenances,
le savoir-vivre.
U
calateo era un oapra isciuta in u 1 558 ; trattava di un codici di
boni maneri.
Le
« calateo » était un ouvrage paru en 1 558, traitant d’un code
des bonnes manières.
« Mette u cerbellu à
segnu à qualchissia. »
Remettre le cerveau en place à qqn.
« Montrer de quel bois on se chauffe. » (Français)
« Mettre qqn. au
pli. » (Français) (Faire réfléchir qqn.)
« Fà l’altu è u
bassu. »
« Faire la pluie et le
beau temps. » (Français)
« A chiavi d’oru apri
tutti i porti. » (v. ricchezza)
La clé en or ouvre toutes les portes.
«
Vuoi aprire qualunque porta ? Chiavi d’oro teco porta.” (Talianu)
«
Colle chiavi d’oro si apre ogni porta. » (Toscana)
«
Il denaro apre tutte le porte. » (Talianu)
«
La ciave de oro verzi ogni porta. » (Venezia
Giulia)
“ Asno con oro alcánzalo todo.” (Spagnolu)
«
Quien tiene dineros, pinta panderos. » (Spagnolu)
«
No hay cerradura donde es oro la ganzúa. » (Spagnolu)
« Toute serrure s’ouvre avec une clé d’or. » (Espagnol)
« Un marteau d’argent rompt des portes de fer. » (Basque)
« Même le ciel a une porte qu’une clé d’or ouvre. » (Lituanien)
Il est à noter que l’argent est comparable à une clé en or :
« L’or ouvre toutes les portes. » (Espagnol)
« Qui a de l’argent a des coquilles. » (Espagnol)
« On ne prête qu’aux riches. » (Français)
« Devant des mules
chargées d’or, tout château ouvre ses portes. » (Russe)
„T’aghju da stringhja i farri.“
« Serrer la bride à qqn. » (Français)
« Mettre les points sur les i. » (Français)
« A leggi hè com’è a coda di u sumeri, à chì hà forza più a
stinza. » (v.
leggi )
La loi ressemble à la queue de l’âne, celui qui est puissant peut la tirer à son aise.
« La giustizia è fatta come il naso ; dove tu la tiri viene. » (Talianu)
« La leze xe fata come le calze nove: ti la tiri, ti la moli, come che ti vol. » (Istria)
« Quando vien la forza, è morta la giustizia. » (Talianu).
« La loi a le nez en cire. » (on peut la modeler) (Tchèque)
« Faire un nez de cire à quelqu’un. » (Français).
« Les lois sont des toiles d’araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites. » (H. de Balzac)
« Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n’ont rien. » (Jean Jacques Rousseau)
« Nouveaux maîtres, nouvelles lois. » (Français)
« De nouveau roi, nouvelle loi. » (Français)
« La loi est comme le
couteau : elle n’offense pas qui la manie. » (Amérique latine
hispanophone)
« À chì più grida, a
vacca hè a soia. » (v. inghjustizia, boiu)
Celui qui crie le plus fort s’accapare la vache.
«
A chi batte forte, si apron le porte. » (Talianu)
«
Chi grida più forte ha sempre ragione. » (Talianu)
«
Chi più ziga, ga più ragion. » (Istria)
«
La forza ammazza la ragione. » (Talianu)
« La raison du plus fort est toujours la meilleure. » (Français)
« Les gros poissons mangent les petits. » (Français)
« La force prime le droit. » (Maxime faussement attribuée à Bismark)
« C’est toujours l’âne qui braie le plus fort qui est le plus racé ; la bêtise est tonitruante. » (Malcolm de Chazal)
« Bergers, bergers, le loup n’a tort que quand il n’est pas le plus fort ! » (La Fontaine)
« Tous les moyens sont
bons quand ils sont efficaces. » (Jean Paul Sartre)
« Una mane di stoppa, l’altra di ferru. »
Une main de velours, l’autre de fer.
« Del pan y del
palo. » (Spagnolu)
« Une main de fer dans un gant de velours. » (Français)
« Il faut savoir allier la douceur à la sévérité. » (Espagnol)
« La raison se tient
entre l’éperon et la bride. » (Anglais)
« Sò quant’è a
ghjustizia. » (v. ghjustizia)
Aussi nombreux que la justice.
« Sò quant’è i
brughi. »
Aussi nombreux que les vers ou les chenilles.
« Sò quant’è i
furmiculi. »
Ils sont aussi nombreux que les fourmis (que les pigeons).
« Sò quant’è i
sturnelli. »
Ils sont aussi nombreux que les étourneaux.
« Erani cent’è
undici. »
Ils
étaient cent et onze.
« Eranu
quant’è i culombi collati. »
Ils
étaien autant que les pigeons à collerettes.
« N’
esci da suttu à i petri. »
Il en sort de dessous les pierres. (Il y en a partout)
« Sò quant’è a rimigna
sarda. »
Ils sont aussi nombreux que le chiendent sarde. (Se dit d’une famille nombreuse)
« Quant’ellu ne benedisce u prete. »
Autant que peut en bénir le curé.
« Sò quant’è dodici milla signati. »
Aussi nombreux que les douze mille qui ont reçu la marque de Dieu. En
très grande quantité.
« Ser ciento y la madre. » (Spagnolu)
« Ci n’hè più chì vo
ùn aveti capiddi in capu. »
Il y en a plus que de cheveux sur la tête. (Se dit d’une quantité très
importante)
« Sò quant’è i beati Paoli ! » (v.
Ils sont aussi nombreux que les Beati Paoli.
Allusioni
fatta à a creazioni di una massunaria, chjamata i « Beati Paoli » chì
s’arrimbava annantu a suciità siciliana di i vindicatori. I « Beati
Paoli » sò stati numarosi… (La Franc-maçonnerie dans le rural corse de
Philippe Guglielmi – ADECEC – Cervioni)
Allusion faite à la fondation d’une contre maçonnerie, dite des « Beati Paoli » qui s’appuyait sur la société sicilienne des vengeurs. Les Beati Paoli furent nombreux…(La Franc-maçonnerie dans le rural corse de Philippe Guglielmi –ADECEC –Cervioni)
« Ci n’hè quant’è u preti
ni binidisci. » (v. preti)
Autant qu’un curé peut en
bénir, c.à.d. beaucoup. (Se dit d’un nombre in quantifiable)
« Fallani quant’è a grandina. »
« Piovinu cum’è a grandina. »
Ça tombe comme de la grêle. (Se dit de qqch. qui arrive avec excès.) (Des coups, des condamnations…)
« Hè carcu com’è l’uva zampina. » (v. agricultura)
Chargé comme la vigne sauvage. (Se dit d’un arbre chargé de fruits)
« A pani duru, bon
denti. »
A pain dur, dents solides.
«
A carne di lupo, dente (zanne) di cane. » (Talianu)
«
A duro ceppo, dura accetta. » (Talianu)
«
A pan duro, diente agudo. » (Spagnolu)
« A pain dur, dent aiguë. » (Français)
« A bois noueux, hache affilée. » (Français)
« A tronc dur, cognée
tranchante. » (Russe)
« Ghjente accolta, ghjente
stolta. » (v.
disgrazia)
Monde rassemblé, mauvaises intentions.
« Gente accolta,
gente stolta. » (Talianu)
« Furzatu serviziu ùn hè
viltà. » (v.ubligazioni)
Service forcé rendu n’est pas vilénie, bassesse.
Un
fattu ubligatu hè pardunevuli ancu s’idd’ùn hè tantu beddu.
Un acte obligé est pardonnable même s’il n’est n’est pas très moral.
« Force passe droit. » (Français)
« Qui veut la fin veut
les moyens. » (La fin justifie les moyens) (Français)
« Cù l’acqua di e funtane è di i ruscelli si facenu gran fiumi è
guadelli. »
Avec l’eau des fontaines et des ruisseaux, les rivières deviennent de grands fleuves.
« Centu guadelli facenu un fiume. »
Cent rivières font un fleuve.
« Centu puchetti facini un assai. » (v. ricchezza, campagna)
Cent petits riens font assez.
« Dentro i grandi fiumi, corrono i
ruscelli.” (Talianu)
« I piccoli ruscelli fanno i grandi fiumi.” (Talianu)
«
L’unione fa la forza. » (Talianu)
« Muchas
candelillas hacen un cirio pascual. » (Spagnolu)
« Le village nourrit la
ville. » (Bulgare)
« D’un petit gland sourd naît un grand chêne. » (Baïf,
1 597)
« De nombreuses petites chandelles font un cierge pascal. »
(Espagnol)
« C’est avec de l’eau qu’on fait des rivières, c’est avec du riz qu’on fait des armées. » (Cambodgien)
« C’est avec des cents qu’on fait des piastres. » (Français)
« Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. » (Français)
« Beaucoup
de gouttes font un océan. » (Anglais)
« Petite cause, grands effets. » (Français)
Di una manera più larga si pò avvicinà da u pruverbiu :
Dans un sens plus large on pourrait se
rapprocher du proverbe :
« L’union fait la force. » (Français)
« Denaru, acqua è focu
passanu in ogni locu. » (v. campagna, soldi)
L’argent, l’eau et le feu, rien ne les arrête.
« Il n’est métal si dur
que le feu n’amollisse, ni affaire si mauvaise que l’argent n’accomode. »
(Chinois)
« L’amour peut beaucoup, l’argent peut tout. » (Espagnol)
« L’argent aplanit les
montagnes et traverse les mers. » (Espagnol)
« Acqua cheta sfonda ripa. »
(v.
falsità, campagna)
L’eau dormante emporte tout.
Ci voli à sfidassi
di l’acqua chì dormi com’è di i parsoni troppu bravi o troppu calmi.
Il faut se méfier de l’eau dormante ainsi que des
personnes trop calmes.
« Acqua cheta rovina i ponti. » (Talianu)
“
Dall’acqua cheta mi guardi Dio.” (Talianu)
« L’acqua feirma, la merza i pont. » (Emilia)
« L’aqua morta fa spussa. » (Istria)
« Acqua citta nun passà, si nun t’ vuò anneà. » (Basilicata)
« Bisogna ardàs de l’aqua morta. » (Lombardia)
« Acqua che non scorre fa paura. » (Campania)
« Del agua mansa me libre Dios, que de la brava me guardaré yo. » (Spagnolu)
« Il n’est
pire eau que l’eau qui dort. » (Français)
« Eau qui dort, courant calme, usent les
bords. » (Russe)
« Eau qui dort sape les berges. » (Polonais)
« L’aiguille mince fait
plus que la lance du guerrier. » (Géorgien)
« U lumu maiò abbaglia u minò. »
La forte lumière éblouit la faible.
« U pesciu maiò si
manghja u chjucu. » (v. cumandu)
Le gros poisson mange le petit.
Un
omu forti piatta quiddu più chjucu.
Un homme de valeur éclipse un homme médiocre.
« Il pesce grosso mangia il
piccolo. » (Talianu)
« ‘U pisci ruossu
mangia lu minutu. » (Calabria)
« Les gros poissons mangent les petits. » (Français)
« La raison du plus fort est toujours la meilleure. » (Français)
« Hè megliu à cumbatte cù
u Signore ca cù i santi. » (v. santi, prudenza)
“ Donde hay patròn no manda marinero.” (Spagnolu)
« Más puede Dios que sus santos. » (Spagnolu)
« Il vaut mieux avoir affaire au bon Dieu qu’à ses saints. »
(Français)
« Ne traitez jamais avec le serviteur quand le maître est
là. » (Anglais)
« Où le soleil luit, la
lune n’a que faire. » (Français)
« Il ne
faut pas puiser l’eau au ruisseau quand on peut puiser à la source. »
(Panckoucke, 1 749)
« À chì resta faci
festa. »
Qui demeure tient tête.
“In casa soia i
vacchi vincini i boia .” (v. casa, boiu )
Chez soi, la vache est plus forte que le bœuf.
Stu pruverbiu hè monda
cunnisciutu. Moscia bè chì a vuluntà, l’insistenza, a cunvizzioni, sò stimuli
impurtanti par pudè riescia o ancu par inalzassi. U circondu teni una piazza
impurtanti. L’elementi affettivi (famidda, amichi, parenti), com’è l’elementi
di u circondu (casa, spaziu vicinu è cunnisciutu) dani pò dassi un pocu di più
di rimenu par pudè alzà u so niveddu di capacità o di rindimentu di a parsona o
di u gruppu.
Ce proverbe est très largement répandu. Il illustre bien l’idée que la
volonté, la persévérance, la conviction, sont des stimulants essentiels pour
réussir ou pour se surpasser. L’environnement joue un rôle important. Les
éléments affectifs (famille, amis, parents), comme les éléments
environnementaux (maison, espace proche et connu) ajoutent probablement une
adrénaline supplémentaire capable d’éléver le niveau de capacité ou de
rendement de l’individu ou du groupe.
« L’enfant
dans son village est fort comme un arbre. » (Africain)
« A biddezza hè putenti, ma u dinaru hè omniputenti. » ( v. soldi , biddezza)
La beauté est puissante mais l’argent est omnipotent.
„ Amor fa molto, il denar tutto.“ (Talianu)
« I quattrini mandano
l’acqua all’insù. » (Talianu)
« Poderoso caballero es don Dinero.“ (Spagnolu)
« Beauté est puissance,
argent est toute-puissance. » (Alsacien)
« La vérité est forte, mais l’argent est plus fort encore. » (Russe)
« L’argent est un
puissant seigneur. » (Espagnol)
« Ce que l’argent a défait, l’argent le refait. » (Anglais)
« Omu avisatu mezu
salvu. »
Un homme averti est à moitié sauvé.
« Una persona
avertita ne vale quaranta. » (v. prudenza, cunniscenza)
Une personne avertie en vaut quarante.
« Uomo avvisato è mezzo
salvato. » (Talianu)
« Hombre apercibido, medio combatido. » (Spagnolu)
« Une personne avertie en
vaut deux. » (Français)
U cuntrariu hè cunfirmatu in u pruverbiu :
L’inverse est confirmé dans le proverbe :
« Homme
surpris est à moitié pris. » (Anglais)
« Ti toccanu a manu,
ti seccanu u bracciu. »
Ils te serrent la main, ils t’anchylosent le bras.
« Nant’à l’oru ùn ci
cala rughjina. »
L’or ne rouille
pas.
« L’oro non fà ruggine. » (Talianu)
« A rughjina si manghja u farru. »
La rouille ronge le fer.
Hè più forti chè u farru, voli dì chì ugnunu trova più forti chè sè stessu.
Elle est plus forte que le fer,
autrement dit on trouve toujours plus fort que soi.
«
La rùzine ròsiga el fero. » (Venezia Giulia).
« La rouille ronge le fer et les
chagrins le cœur. » (Russe)
« Si fort
que l’on soit, on trouve toujours son maître. » (Néerlandais)
« Forte com’è un castagnu (una leccia). »
Fort comme un
châtaigner.
« Fort
comme un bœuf. » (Français)
« Cullaghjatu cum’è un toru. » (v. boiu)
Avoir une
encolure de taureau. (Synonyme de force)
“Hà i setti fiati com’è a
ghjatta.” (v.
ghjattu)
Il a sept vies
comme les chats.
“ Avere sette spiriti come i
gatti.” (Talianu)
« Avoir la vie dure. » (Français)
« Avè acce di ferru. »
Être tout nerf
et tout muscle.
« Caccià l’estri matti à calchissia. »
Remettre qqn. dans le droit
chemin.
Caccialli i cattivi estri o i cattivi abitudini.
Lui enlever les mauvaises habitudes ou la
mauvaise éducation.
« Remettre les pendules à l’heure. » (Français)
“Fà altu è bassu.”
“ Fare alto e basso.” (Talianu)
« Faire la
pluie et le beau temps. » (Français)
« A ti dò cotta è cruda.”
« Ne pas
laisser le choix à qqn. » (Français)
« Cù a forza s’abbattenu (si spiananu) ancu e muntagne. » (v. campagna)
Avec la force on
applanit même les montagnes. (La force vient à bout de tout)
« Più forti saremu si uniti
semu. »
« L’union fait la
force. » (Français)
« Dans le troupeau uni, le loup n’est pas à craindre. »
(Russe)
« Lorsque trois hommes ont le même but, l’argile se change en
or. » (Chinois)
« Même une
feuille de papier est plus légère si on la porte à deux. » (Coréen)
« Un poids lourd
supporté par un groupe devient un poids plume. » (Tunisien)
« Tempu grevu, omu forti, durani pocu. » (v. tempu chì faci)
Le mauvais temps
et la force de l’homme durent fort peu.
« Chì hà betu u fiume, pò beie u ghjargalu. » (v.vuluntà, campagna)
Qui a bu le fleuve peut boire le ruisseau.
« Quand on a avalé le bœuf il ne faut pas s’arrêter à la
queue. » (Français)
« Qui peut le plus peut le
moins. » (Français)
« Qui a bu toute la mer en peut bien boire encore une
gorgée. » (Italien)
Stessa
prova in a suttumissioni :
Même prouesse mais dans la soumission :
« Qui s’est abaissé devant une fourmi, n’a plus qu’à s’abaisser devant un lion. » (Henri Michaux)
« Celui qui a nagé dans
la mer n’a pas peur du marigot. » (Africain)
« Duve a forza manca, l’ira cresce. » (v.collara, dibulezza)
Là où la force manque, la colère grandit.
« La haine, c’est la colère des faibles. » (Alphonse Daudet)
« La colère des imbéciles remplit le monde. » (Georges Bernanos)
« Toute méchanceté vient de faiblesse. » (Jean Jacques Rousseau)
« Forza di robba è forza di
ghjente hè a ricchezza. » (v.
ricchezza)
Beaucoup de
biens et une grande parenté, voilà la vraie richesse.
« Los duelos con pan son menos. » (Spagnolu)
« Por mucho pan nunca mal año.” (Spagnolu)
« Abondance de biens ne nuit pas. » (Français)
« Abondance de pain
diminue le chagrin. » (Français)
« Là où il y a abondance,
il y a excroissance. » (latin)
« Dalla in briglia è in
sella. »
« Donner
du fil à retordre. » (Français)
« À mali estremi, estreme cure. » (v. dulori)
« A mali estremi, rimedi estremi. » (Talianu)
« A legno duro accetta tagliente. » (Talianu)
« A
duro ceppo, dura accetta. » (Talianu)
« Aux grands maux les grands remèdes. » (Français)
« Il faut
chasser le diable par le diable. » (Tchèque)
« Chì vole l’acetta. »
Il faut employer
les grands moyens.
« Eccu l’acetu chì spacca e petre ! »
Voici la pierre
qui fend les pierres !
Parola stridata da un
marcanti d’acetu, à u quali rispundì un tarrucconu pocu finu dindu : « Eccu a petra chì spacca
l’acetu », è lampendu a petra annant’à a damisgiana piena à acetu.
Puissant cri que
poussait un marchand de vinaigre, auquel répondit un mauvais plaisant par ces
mots : « Eccu a petra chì spacca l’acetu », en jetant une pierre sur la dame-jeanne qui contenait le
vinaigre.
« Ùn esse pignula chì rompe. »
Ne pas être un
couvet qui casse.
« N’être
pas du bois dont on fait les flûtes. » (Français)
« Petra di punta, megliu ca di pianu, regenu un mondu sanu. »
Pierres en bout,
mieux qu’à plat, supportent le monde entier.
« Sicuru cum’è u ponte à Golu. » (v. paesi)
Sur qui on peut
compter.
« Certu è più chè certu. »
« Sûr et
certain. » (Français)
« Quessa nè ci piove nè ci neva. »
« C’est
sûr et certain. » (Français)
« Chì a dura a vinci. »
Qui insiste
finit par gagner.
« Chi la dura la
vince. » (Talianu)
« Contru a forza, ùn vale resistenza. »
Contre la force,
inutile de résister.
« À chì cù più maiò si prova, suttu si trova. »
Qui se bat
contre plus fort, se fait terrasser.
“ Quando ra i forti è lotta, i
deboli han la testa rotta.” (Talianu)
«
Contro la forza la ragion non vale. » (Talianu)
«
Contra la forza no gh’è nè fà, nè dì.
Contra i canù nò val la resù. »
(Lombardia)
« Contre la force point de résistance. » (Français)
« Un empire fondé sur les armes a besoin de se soutenir par les
armes. » (Montesquieu)
Ma un ghjornu o l’altru si
finisci par truvà più forti chè sè stessu com’è a dici u pruverbiu chì
suveta :
Mais tôt ou tard on finit par trouver plus fort que soi comme dans le
proverbe :
« Quand le
blé vient à moisson, si haut soit-il, les poules l’attrapent. » (Savoie)
« À chì ùn hà forza ùn pigli moglia. »
Qui n’est pas
robuste ne prenne pas de femme.
« Chì ùn hà forte i denti aghja forte l’unghje. »
Qui n’a pas de
bonnes dents doit avoir des ongles résistants.
« Essa à u so fattu. »
« Etre à
son affaire. » (Français)
« Hè sicuru di u so fattu.“
« Il est
sûr de son affaire. » (Français)
« Hè quiddu chì ci
voli. »
« Faire
l‘affaire. » (Français)
« U fattu hè
sicuru. »
Le fait est certain.
«
L’affaire est dans le sac. » (Français)
“Chì
pò u più pò u menu.”
Qui peut le plus peut le
moins.
„Avemu
betu lu mare, pudemu beie lu fiume.“
Nous avons bu la mer, nous
pouvons boire la rivière.
« Trenta,
trentunu. »
Trente, trente et un.
« Quandu si vò, si pò. »
(v.
vuluntà)
Quand on veut, on peut.
« Chi vuole puole. » (Marche)
« Chi vuole ottiene. » (Talianu)
« A vorè se fà tuttcoss. » (Lombardia)
« Con la voglia, cresce la foglia. » (Talianu)
« A chi vuole non mancano modi. » (Talianu)
« A vorè se fà tuttcoss. » (Lombardia)
“ Già che hai fatto trenta, puoi fare trentuno.” (Talianu)
« A quien lo quiere celeste, que le cueste. » (Spagnolu)
« El que ha de ser bachiller, menester ha deprender. » (Spagnolu)
« Hace más el que quiere que el que puede. » (Spagnolu)
« No dar la ida por la venida. » (Spagnolu)
« A quien lo quiere
celeste, que le cueste. » (Spagnolu)
« Vouloir, c’est pouvoir. » (Français)
« Qui peut le plus peut le moins. » (Français)
« La fin justifie les moyens. » (Français)
« Pour celui qui veut, le mélia deviendra canne à sucre. »
(Inde méridionale)
« Se mettre en quatre pour obtenir ce qu’on désire. »
(Espagnol)
« Quand on a avalé un bœuf, il ne faut pas s’arrêter à la
queue. » (Français)
« Puisque tu as fait l’église, fait l’autel. » (Espagnol)
« Que celui qui a mangé le diable mange aussi les cornes. »
(Néerlandais)
« Mette u pane in casa à
qualchissia. »
S’assurer la
victoire.
« Piddà l’affari in
manu. »
Prendre les affaires en main. (Prendre la décision et le pouvoir
d’exécution)
« Prendre
le taureau par les cornes. » (Français)
« Fà nettu
pullaghju. »
« Fare piazza pulita. » (Talianu)
« Faire table rase. » (Français)
« Una spada di mele face più chè una spada d’acciaiau. » (v. bravezza)
Une épée de miel fait plus qu’une épée d’acier.
« Plus fait douceur que violence. » (La Fontaine)
« Un acte
de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur
le cœur des hommes que la violence et la barbarie. » (N. Machiavel)
« Tira più un pilu di donna à capu insù chè un paghju di boia à
capu inghjò. »
Un poil de femme en montée tire plus facilement qu’une paire de bœufs en descente.
« Un pelu di donna tira un burdinale. »
Un poil de femme tire une grosse poutre.
« Tira più un capellu di donna capu insù chè una funa capu
inghjò. » (v.donna)
Un cheveu de femme tire plus vers le haut qu’une corde vers le bas.
« Tira più un capel di donna che cento paia di buoi.. »
(Talianu)
« Tira più un pel de pota che una gomena de bastimento, diseva San Paolo ai Corinti. » (Istria)
« Tira cchiù ‘nu pile ‘e fica ca ‘nu carro ‘e vuoje. » (Campania)
« Tira più un capel di donna che cento paio di buoi. » (Talianu)
« Más tiran dos
tetas que dos carretas. » (Spagnolu)
« Un cheveu de femme tire plus que trente paires de bœufs. » (Catalan)
« Un cheveu de femme est assez fort pour tenir en laisse un éléphant. » (Japonais)
« Plus tire amour que corde. » (Occitan)
« On tire plus de choses avec un cheveu de femme qu’avec six chevaux vigoureux. » (Suisse-Allemand)
« Un cheveu de femme tire plus que des bœufs accouplés. » (Néerlandais)
« Legnu di punta è donna
di pianu, sustenerianu un palazzu sanu. »
(v. donna)
Bois debout et femme couchée, soutiennent un palais entier.
«
Legno diritto e donna in piano, tengono su il duomo di Milano. » (Talianu)
« Femmes
couchées et bois debout, homme n’en verra jamais le bout. » (Français)
« Omu pilutu, omu furzutu. » (v.
omu)
Homme poilu, homme fort.
Stu pruverbiu moscia bè a parti
di i pruverbii in a criazioni linguistica. Più chè u sensu di u pruverbiu chì
pari pocu significativu, hè prisenti u ghjocu funeticu di a rima.
Ce dicton illustre bien le rôle
des proverbes dans l’inspiration linguistique. Plus que le sens du proverbe qui
semble peu significatif, est présent le jeu phonétique de la rime.
« Iòmmene pelùse,
iòmmene ferzzùse. » (Puglie)
« Uomo peloso poco amoroso. » (Talianu)
« Chì
di fora ghjunghje, di casa caccia. »
Les derniers
venus dans une maison en font partir les maîtres anciens.
« Essa ben arrimbatu. » (v. matrimoniu, puteri)
Être bien marié.
Arrimbassi à una famidda ricca, putenti o numarosa, incù una parti
suciali sicura.
S’associer à une famille
puissante ou nombreuse, d’un poids social certain.
«
Tener tìo en las Indias. » (Spagnolu)
« Avoir un protecteur riche ou
puissant. » (Espagnol)
« Qui est monté sur l’éléphant n’est pas battu par la rosée (la
protection des puissants met à l’abri des soucis). » (Bambara ;
Afrique)
« Qui s’attache à un bon arbre en reçoit bonne ombre. »
(Espagnol)
« Ùn sogu micca
arrimbatu à u filettu. »
Je ne suis pas appuyé à la fougère. (Je ne suis pas sans appui. Avoir
avec soi des personnes qui ont du « poids », socialement parlant)
« Hè appughjatu à e
culonne. » (v. ricchezza)
Il est bien nanti et bien soutenu.
« Il a les
reins solides. » (Français)
« L’omu assaltatu ùn
fece mai prove. »
On n’obtient rien par la force.
« Essa pienu com’è un ovu. »
Être plein comme un œuf.
« Plein à rabord. » (Français)
« Tena
u pocu è l’assai. »
Tenir le peu et le
beaucoup.
Si dici di calcosa chì teni
monda.
Se dit de qqch.
qui a une bonne contenance.
« Ùn lu
para mancu u tonu. »
Même le tonnerre
ne peut l’arrêter. (Rien ne pouvait l’arrêter)
« À chì
vole tumbà un muntone, ùn guarda a lana. » (v. pecura)
Qui veut tuer le
mouton, ne s’attarde pas sur la laine.
« Qui veut
la fin, veut les moyens. » (Français)
« Per
esse più sicuru vai muru muru. »
Pour être plus sûr longe les murs.
« S’ell’ùn ti si tene,
fatti teme, s’ell’ùn ti si teme, fatti tene. » (v. amori)
Si on ne t’aime pas, fais-toi craindre, si on ne te craint pas fais-toi
aimer.
« Induva ùn vali raghjoni, ci voli a forza. »
Où ne vaut la raison doit prévaloir la force.
« Truvà u soiu. »
« Trouver son maître. » (Français)