Malizia, oportunità,
prufittera, scherzu :
Malice, oportunité,
resquillage, plaisanterie:
« Fà u colpu
di a mela cotta. » (v. campagna)
Le coup de la pomme cuite. (Malice)
“ Fare (a q.uno) un tiro mancino.” (Talianu)
« Jouer le coup du père François. » Français)
« Jouer un tour de
cochon. » (Français)
« A faci
à l’ochja à l’ochja. »
Il te trompe sous tes yeux.
« Fà
l’ochjizate. »
« Fà
l’uchjata. »
Faire les yeux doux. Faire un
clin d’œil de connivence.
« Sà induva u diavuli teni a coda. » (v. diavuli)
Il sait où le diable cache sa queue. (Il est au courant de tout. Il est très rusé)
« Stà
un orechja arritta è l’altra calata com’è
a levra. »
Il reste aux aguets avec une oreille tendue et l’autre tombante.
« Dormi cù un ochju
chjusu è l’altru apartu com’è a levra. » (v. prudenza, levra)
Il est méfiant comme le lièvre qui dort en gardant un oeil ouvert.
« Con un occhio guarda il gatto e con uno friggi il pesce. » (Talianu)
« Être toujours aux aguets. » (Français)
« Avoir l’oreille aux aguets. » (Français)
« Cunnosci l’arba
chì faci i fiori. » (v. campagna)
Il connaît l’herbe qui fleurit.
« Conocer la aguja
de marear. » (Spagnolu)
« Sabe muchas bartolinas. »
(Spagnolu)
« Saber más que
las culebras. » (Spagnolu)
« Saber mucho
latin. » (Spagnolu)
« Savoir y faire, savoir mener sa barque. » (Espagnol)
« Il a plus d’un tour dans son sac. » (Français))
« Connaître mouche en lait. » (Français)
« Avoir plusieurs cordes à son arc. » (Français)
« Rusé comme la mouche qui boit le lait sans se noyer. » (Français)
« A cunnosce in i canti. »
On ne la lui fait pas.
« Senti nascia l’arba. » (v.
agricultura)
Il entend l’herbe pousser. (Il est malin, très fin ou il a une très bonne ouïe)
« Sentir nacer la hierba. » (Spagnolu)
« Cogerlas al vuelo. » (Spagnolu)
« Ne laisser rien échapper. » (Espagnol)
« Sapè
coglie a segala. »
« Savoir tirer profit. » (Français)
« Piddà in furchetta. »
« Prendre en sandwich. » (Français)
« Manghja
è beie in onore di a volpe. » (v.
vulpi, manghjà)
« Faire bombance aux frais de la princesse. » (Français)
« Faci
u scemu pà ùn pagà a gabella. »
(v. tuntia, niscintria)
Il fait le fou pour ne pas payer la gabelle (impôt).
«
Venir de la huesa y preguntar
por la muerta. » (Spagnolu)
«
Dame pan y dime tonto. »
(Spagnolu)
« Il fait l’âne pour avoir du son. » (Français)
« Hè
pocu lesina quessu ! »
Il est vraiment
très rusé !
« Ùn li si faci passà muschi
sutt’à u nasu. » (v. musca)
On ne lui fait pas passer des mouches sous le nez.
« Il ne
s’en laisse pas conter. » (Français)
« Chì
và pà tunda
ferma tusu. »
Qui va pour tondre se fait tondre.
« À chì và cù l’ingannu resta ingannatu. »
Qui va pour tromper se fait berner.
« Chi va per ingannare,
resta ingannato. » (Talianu)
« Chi va via perde il posto all’osteria. » (Talianu)
« Per ingannare
un furbo ci vuole un furbo e mezzo. » (Talianu)
« Anche delle volpi,
se ne pigliano. » (Talianu)
« Cui si susìu, locu
perdìu ; cui s’assitau, locu truvau. »
(Sicilia)
« A brigante, brigante e mezzo. » (Talianu)
« Per conoscere un furbo ci vuole un furbo e mezzo. » (Talianu)
« Donde las dan las las toman. » (Spagnolu)
“ A las veces, do cazar pensamos, cazados quedamos.” (Spagnolu)
« A malin, malin et
demi. » (Français)
« Avec le renard on renarde. » (Français)
« A trompeur trompeur et demi. »
(Français)
« Tel qui part en quête de laine s’en revient tondu. »
(Anglais)
« Seul un juif peut tromper un juif. » (Allemand)
« Tel est pris qui croyait prendre. » (Français)
« Le vrai moyen d’être trompé, c’est de se croire plus fin que
les autres. » (La Rochefoucauld)
« Le renard en sait long, mais celui qui le prend en sait un peu
plus. » (Espagnol)
« Il n’y a
pas plus malin que le renard et pourtant les marchés regorgent de sa
peau. » (Kurde)
« A donna hè l’arca
di a malizia. »
(v.
donna)
La femme est un puits de malice.
« Une femme est plus rusée qu’un roi. » (Berbère)
« A donna hè più fina
chè l’oliu. » (v. donna)
La femme est très fine.
« Entre le oui et le non
d’une femme il n’y a guère de place pour une épingle. » (Cervantes)
« Hè finu com’è l’oliu. »
Fin comme
l’huile.
« Fin
comme l’ambre. » (Français)
“Lacrimi di donna,
funtana di malizia.” (v. donna)
Les larmes de femme sont des fontaines de malice.
« Lacrime
di donna, fontana di malizia. »
(Talianu)
“ I lacrim di donn come quij del cocodrill.” (Lombardia)
“ Le lacrime dle fomme a valo motobin e costo poch.” (Piemonte)
« Lacrimis
struit insidias cum femina plorat. » (Latin) (Lorsque la femme pleure, elle tend un
piège avec ses larmes)
« A toute heure chien
pisse et femme pleure. » (Français)
« Pleurs de femmes, fumée de malice. » (Occitan)
« Les larmes de femmes
valent beaucoup et leur coûtent peu. » (Espagnol)
« Femme rit quand elle peut
et pleure quand elle veut. » (Anglais et Indien)
« Dans les larmes d’une femme, le sage ne voit que de
l’eau. » (Russe)
« La pluie du matin sèche aussi vite que les larmes de
femme. » (Tchèque)
« Les armes d’une femme, ce sont les larmes. » (Géorgien)
« Les larmes sont d’ordinaire la plus touchante éloquence des
femmes. » (Turc)
Cunsigliu
di prudenza in sti pruverbii chì suvetani
induva si buliighjani i lacrimi di i donni incù i cumpurtamenti d’animali casani :
Conseil de prudence à travers ces proverbes suivants où se mêlent
les larmes des femmes avec des
comportements d’animaux familiers:
“ A caval che suda, a uomo che giura e a donna piangente, non creder niente.” (Talianu)
“ Nun credere a ommo ca giura, ‘a femmena ca chiagne e ‘a cavalla ca sura.” (Campania)
“ Dona che piansi, caval che suda, asino che starnuda, no xe de crederghe.” (Istria)
“ Donna che
piang, cavall che suda, omm
che spergiura, pcch temp el dura.” (Lombardia)
“ Dona ch’ pianz, omen ch’ zura e caval ch’
sudia, an i cràdder.” (Emilia)
“ Caval che sua, dona che pianze e omo che
zura, no credarghe.” (Trentino)
“ A caval che suda e a dona che pianze, ni ste a badarghe.” (Trentino)
« À quandu u cane hà cacatu, a vulpi hè scappata. « (v. vulpi)
Tandis que le chien chie, le
renard s’enfuit.
« Mentre il cane piscia, la lepre sbietta. » (Talianu).
« Tandis que le loup chie, la brebis s’enfuit. » (Lamesangère, 1 821)
« Passa pè a cruna di l’acu. »
Passer par le chas d’une aiguille. (Tant il est malin)
« A donna faci a cruna a l’acu. » (v. donna)
La femme est
plus fine que le chas d’une aiguille.
« Passà par un tafonu di a grattula. »
Passer par le
trou de la râpe à fromage.
« Perdi u pilu
com’è a vulpi, ma micca u viziu. »
Il perd le poil comme le renard, mais pas le vice.
A vulpi
hé data pà un animali malignu. A
so nummata ùn hè micca arubbata.
Le renard est mentionné comme un animal malin. Sa réputation n’est pas
usurpée.
« Hè tuttu viziu com’è a vulpi. »
(v. abitudina, vulpi, viziu)
Il est plein de vices comme le
renard.
« Il lupo perde il pelo ma non il vizio. » (Talianu)
« La volp la perd al pei, ma ‘l vissi mai. » (Piemonte)
« La volpe caccia er pelo, ma er vizio non lo lascia. » (Lazio)
« Alla figlia della volpe non s’insegna la tana. » (Talianu)
« A fija da vorpe, nu ‘je s’insegna la tana. » (Lazio)
« La volpe perde il pelo ma il vizio mai. » (Talianu)
« Le renard change de poil
mais non de naturel. » (Français)
« Le loup change de poil, mais non de gueule (de naturel). »
(Italien)
« Le loup alla à Rome et y laissa son poil mais non ses
coutumes. » (Français)
« Un chat
perd ses poils, mais pas ses manières. » (Néerlandais)
« I vulpichjuli di U Chjosu. » (v. paesi, vulpi)
Les renardeaux de U Chjosu. (Allusion dite à leur malice)
« Ghjoca incù i
fanti, ùn schirzà cù i santi.” (v. santi)
Joue avec les enfants, ne plaisante pas avec les saints.
“ Scherza con i fanti e lascia stare i santi.” (Talianu).
« Fà u malignu. »
« Jouer au plus fin. » (Français)
« Sutt’à u nasu
di calchissia. »
« A la barbe de quelqu’un. » (Français)
« Ti
cunnoscu anch’eiu o arbetta ! Disse u cecu à l’urticula. » (v. campagna)
Je te reconnais, petite herbe ! dit l’aveugle à l’ortie.
« Te conozco bacalao aunque vienes disfrazado. » (Spagnolu)
« Te veo besugo, que tienes el ojo claro. » (Spagnolu)
« Je te connais beau
masque. » (Espagnol)
« Je te vois venir avec tes gros
sabots. » (Français)
« Cunnoscu i me porci. » (v.
purceddu, cunniscenza)
Je ne suis pas
idiot pour me laisser tromper par ceux que je connais.
« Je connais mes cochons. » (Français)
« Je sais à quoi m’en tenir. » (Français)
« Hè
furbu com’è a vulpi. »
Fourbe comme le renard.
« Maliziosu
cum’è a volpe. » (v.vulpi)
Malin comme le renard.
« Ver debajo
del agua. » (Spagnolu)
« Tener más conchas que un gal pago. » (Spagnolu)
« Sacar pelotas de una alcuza. » (Spagnolu)
« Saber más que ratòn de campo. » (Spagnolu)
« Être fin comme un renard. » (Français)
« Il a plus d’un tour dans son sac. » (Français)
« Il a plusieurs cordes à son arc. » (Français)
« Malin comme un bossu. » (Français)
« Malin comme un singe. » (Français)
« Quiddu
chì ùn ti
cunnosci ti compra. »
Celui qui ne te connais
pas t’achète (te fais confiance).
« Quien no te conoce te compre. » (Spagnolu)
« Hè troppu ghjatta vechja pà pudella burlà. » (v. vichjara, ghjatta, spirienza)
C’est un chat trop vieux pour pouvoir le tromper.
« Passero vecchio non entra in gabbia.“ (Talianu)
« La rede nova no ciappa oselo
veccio. » (Veneto)
« A perro viejo, nunca cuz cuz. »
(Spagnolu)
« Pájaro viejo no entra en jaula. » (Spagnolu)
« On ne prend pas un vieux
singe au lacet. » (Espagnol)
« On n’attrape pas les vieux oiseaux avec de la balle de
grain. » (Anglais)
« Vieil oiseau ne se prend pas à la pipée. » (Anglais)
« On n’attrape pas un vieux moineau avec de la vannure. »
(Russe)
« On n’apprend pas au singe rouge à monter aux arbres. »
(Bambara, Afrique)
« Ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la
grimace. » (Français)
« Il n’est pas facile d’attraper un vieux renard. »
(Français)
« On ne prend pas les vieux moineaux avec de la paille. »
(Français)
« On ne prend pas les vieux merles à la pipée. » (Français)
« Vieil oiseau ne se prend à rets. » (Cotgrave, 1 749)
« Plus l’oiseau est vieux, moins il veut se défaire de sa plume
(les vieux sont difficiles à tromper). » (Oudin,
1 640)
« Onques (jamais) vieil singe fit bemme moue (grimace). » (Rabelais)
« Ci voli
à pulà quandu ci hè u ventu. »
« Ci vole à spulà quand’ellu traghje. »
Il
faut vanner quand ça souffle.
« O zitelli,
abbiate mira di pisà quand’ellu tira. »
Bonnes gens, ayez soin de vanner quand ça souffle.
« L’occasione ùn hà chè
un cerlu. »
L’occasion n’a qu’un cheveu.
« Ugnunu pula quandu ci hè ventu. »
Chacun
vanne quand il y a du vent.
« Ci vole à pisà quand’ellu tira ventu. » (v. travaddu, furtuna,
campagna, curaghju)
Il faut lever le blé quand il y a du vent. Profiter de l’occasion.
« Cuando pasan rábanos, comprarlos. » (Spagnolu)
« Cuando te dieren el anillo, pon el dedillo. » (Spagnolu)
« Cuando te dieren la vaquilla, acude con la soguilla. » (Spagnolu)
“ Al hierro candente batirlo de repente.” (Spagnolu)
« Il faut battre le fer quand il est chaud. » (Français)
« Il faut cuire le pain tant que le four est chaud. » (Persan)
« C’est pendant qu’il pleut qu’il faut remplir les jarres. » (Turc)
« Fais provision d’eau pendant qu’il pleut. » (Birman)
« Il faut façonner l’argile pendant qu’elle est molle. »
(Africain)
« Il faut tourner le moulin lorsque souffle le vent. »
(Français)
« Il faut saisir l’occasion quand elle se présente. »
(Français)
« Il faut saisir l’occasion aux cheveux. » (Français)
« Il faut puiser tant que la corde est au puits. »
(Français)
« Quand on tient la poule il faut la plumer. » (Français)
« Quand on tient l’alouette il faut la plumer. » (Français)
« Si le ciel vous jette une datte, ouvrez la bouche. »
(Chinois)
« Quand le vin est tiré, il faut le boire. » (Français)
« Il ne faut pas laisser passer l’occasion. » (Espagnol)
« Il faut façonner l’argile pendant qu’elle est molle. »
(Africain)
« Quandu traghje, ognunu spula. » (v. tempu chì faci)
Quand le vent souffle, chacun vanne.
« Bisogna
à addattassi à e circunstanze. »
Il convient de s’adapter aux circonstances.
« Essa
à tutti l’arghjati. »
Profiter de l’occasion.
« Savoir cueillir le vent. « (Français)
« Posa
in altu è guarda in bassu. »
Assieds-toi en haut et regarde en bas.
« À chì trova u bagu
è ùn lu mastuca trova a Madonna è ùn la saluta. »
Celui qui trouve une arbouse et ne la mange pas trouve la Madonne et ne la salue pas.
Di
l’oportunità di una situazioni. Ci voli à prufittà quandu a situazioni a parmetti.
De l’opportunité d’une situation. Il faut profiter lorsque la situation le permet.
« Il faut manger des noix de coco tant qu’on a des dents. » (Indien)
« Il faut saisir la balle au bond. » (Français)
« Tene
pronta a funicella quand’ella passa a purcella. » (v. purceddu)
Prépare la corde quand passe le cochon.
« Il faut saisir l’occasion quand elle se présente. »
(Français)
« Ci vole à batte u ferru qund’ellu hè caldu. »
« Il faut battre le fer quand il est chaud. » (Français)
« Bisogna piglià u genuvese caldu. » (v. paesi)
Il faut prendre les gênois (les ennemis) lorsqu’ils sont ivres.
« Battere il ferro
quando è caldo. » (Talianu)
« Il faut battre le fer quand il est chaud. » (Français)
« Hè cane vechju è basta ! » (v. ghjacaru)
Il est très malin (comme un vieux chien).
« Piddà
l’aceddi à bolu. » (v. aceddu)
Prendre les oiseaux au vol.
« Saisir la balle au bond. » (Français)
« Coglie in a tana. »
Prendre au gîte.
« Piddà
à u saltu. »
Prendre à l’improviste.
« U lacatu hè persu. »
Ce qu’on laisse est perdu.
« L’herbe qui n’est pas employée à temps est sans vertu. »
(Gaélique)
« A chì
dice torta, o l’hà vista o l’hà manghjata. »
Qui prononce le mot
tourte, ou en a vu ou en a mangé.
“À chì
a ficca a ficca.”
Celui qui trompera le plus.
« À chì
crede di tonde spessu hè tosu. »
Qui croit tondre est souvent tondu.
« À l’omi troppu fini, falanu e braghe. »
Aux hommes trop malins, les pantalons leur tombent.
« À chì
inganna resta ingannatu. »
Tel se fait prendre qui croyait prendre.
« A malin malin et demi. »
(Français)
« Avec le renard on renarde. » (Meurier,
1 568)
« A renard renard et demi. »
(Français)
« Il n’y a
si fin renard qui ne trouve plus finard. »
(Français)
« Fà
barba di stoppa à calchiadunu. »
« Faire quelque chose à la barbe de qqn. » (Français)
« Sfughji
com’è a lesina ind’u saccu. »
Être glissant comme une alêne dans un sac.
« Truvà
a fica sallitoghja. » (v. agricultura)
Trouver le figuier sur lequel on peut grimper.
« Trouver la bonne poire. » (Français)
« La main
vit de l’imbécile, et l’imbécile de son travail. » (Amérique latine
hispanophone)
« Un homme
qui est malin grimpe toujours au sommet. » (Africain)
“Hà trovu a vacca ( a sciocca) lattaghja.” (v. boiu)
Il a trouvé la vache qui donne beaucoup de lait. (Il a trouvé à se
faire entretenir)
I sacchitaghji parini cunstituì una categuria pocu racumandevuli com’è a dici u pruverbiu chì suveta :
Les profiteurs semblent constituer une catégorie peu recommandable
comme l’indique ce proverbe :
« Tous les gueux se réconcilient à la gamelle. » (Diderot)
« Beatu
cum’è un sottupiore. »
De qui n’a pas le souci de la responsabilité, tout en profitant des avantages
attachés à son titre. Profiter de la situation.
« Di dui liticanti, un terzu si ni godi. » (v. inghjustizia)
Lorsque deux personnes se querellent, une troisième en profite.
« Fra due litiganti
il terzo gode. » (Talianu)
« Calentar agua para que otra tome mate. » (Spagnolu)
« Sacar el ascua con la mano del gato. » (Spagnolu)
« Uno lavanta la saza y atro la mata. » (Spagnolu)
« Unos tienen la fama y otros cardan la lana. » (Spagnolu)
« Tirer les marrons du
feu. » (Français)
« Se servir de la patte du chat pour tirer les marrons du
feu. » (Espagnol)
« L’un bat les buissons et l’autre prend les oiseaux. »
(Français)
« Les uns lèvent le lièvre, les autres le tuent. »
(Français)
« Le sage sort le crabe de son trou avec la main d’autrui. »
(Italien)
« Quand deux se disputent, le troisième se réjouit. »
(Allemand)
« Querelle de bécasse et de moule profite au pêcheur. » (Japonais)
« Quand’unu tene a cochja, l’altru si lecca. »
Quand l’un tient la louche,
l’autre se lèche les doigts.
« À chì inciccia, à chì manghja. » (v. inghjustizia,
niscintria)
Qui trempe, qui mange.
« C’è chi semina e chi raccoglie. » (Talianu)
« C’è chi tira il carretto e chi sta a sedere. » (Talianu)
« Cui si mangia l’ossu e cui si mangia ‘a pruppa. » (Calabria)
« Uno fa il letto e l’altro si sdraia. » (Talianu)
« Un a fa la supa e un aotr la mangia. » (Piemonte)
« Uno leva la lepre e un altro la piglia. » (Talianu)
« Uno lavanta
la saza y atro la
mata. » (Spagnolu)
« Unos tienen
la fama y otros cardan la lana. » (Spagnolu)
« S’engraisser de la sueur des
autres. » (Français)
« L’un a mangé les
figues et l’autre les a payées. » (Grec)
« L’un bat les buissons, l’autre prend les oiseaux. » (Français)
« Qui hésite et bat les
buissons, un autre vient qui prend l’oisillon. » (Anglais)
« L’un soigne le cheval,
l’autre le monte. » (Espagnol)
« Les fruits d’in arbre
ne profitent pas au planyeur seul. » (Africain)
« Mamma scagna
è ghjatta manghja.
La mère économise et le chat en profite.
« Gattu
incagna è topu magna. » (v. mamma, ghjattu, risparmiu)
Le chat met de côté et la souris se régale.
« À chì
ùn face quand’ella capita, face u straziu di a so vita. »
« Il faut savoir saisir l’occasion aux cheveux. » (Français)
« C’est l’oiseau matinal qui attrape le vers. » (Anglais)
« Sapè
coglie l’erba à a lofia. »
« Sapè
codda a segala. »
« Fà d’ogni arba un fasciu. » (v. ricchezza, viziu, campagna)
Savoir tirer partie d’une situation. (Savoir en profiter)
« La pomme est pour le vieux singe. » (Quitard,
1 842)
« Savoir nager entre deux
eaux. » (Français)
« Chì hè à
cantu à lu pratu si lu gode. » (v. cumandu)
Celui qui est près du pré en profite. (De la commodité du profit)
« Chi è vicino alla pignatta, mangia la minestra calda. » (Talianu)
« Le plat du bas est toujours
vide. » (Français)
« À chì
ùn pienghji mancu sughji. »
Pleurer pour
obtenir qq.ch.
« Chi non piange non poppa. » (Talianu)
« À chì prima ghjunghji,
prima munghji. »
Le premier
arrivé sera le premier à traire.
« Chì prima arriva, prima macina. »
Premier arrivé, premier à moudre. (Le premier arrivé se servira en premier)
« Chi è il primo al mulino, prima macina. » (Talianu)
« Chi è prémm al mulén, mèsna. » (Emilia)
« Chi preimo arriva meglio macina. » (Talianu)
« Chi’ è primo, mmacena. » (Campania)
« Cui primu arriva a lu mulinu, macina. » (Sicilia)
« Chi riva primùa al mulin, màsina. » (Venezia Giulia)
« Chi se sose matino s’abbusca carlino ; chi se sose a ghiurno s’abbusca ‘nu cuorno. » (Campania)
« Chi prima inossa, prima infassa. » (Talianu)
« Chi prima nasce, prima pasce. » (Talianu)
« Le premier arrivé au moulin moud le premier. » (Tchèque)
« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. » (Français).
« Le premier venu engrène. » (Français)
« Premier levé, premier chaussé. » (Français)
« La vache la première au pré, lèche la
rosée. » (Anglais)
« À chì
hà una faccia
campa bè, à chì n’hà duie campa megliu,
à chì n’hà trè campa da rè. »
Qui a une face vit bien, qui en a deux vit
mieux, qui en a trois vit comme un roi.
Surtissini ghjustu ghjustu di una cattiva situazioni. Servasi di tutti i cumbriculi, tutti i piatattedi par ghjunghjani à u risultatu.
Se tirer tant bien que mal d’une situation gênante. Utiliser toutes les
supercheries, toutes les mascarades pour arriver à ses fins.
« Circà
tutti i zinghi. »
« Tous les
prétextes sont bons. » (Français)
« Nata
a legge nata a malizia. » (v. leggi)
La naissance de la loi engendre la malice.
« Le travail est tel qu’on le fait, la loi est telle qu’on la lit. » (Tchoude, Nord de l’Estonie)
A
littura di a legi pò avè un’intarpretazioni
diffarenti.
La lecture de la loi peut avoir une interpétration différente.
Ma
impurtanza di a leggi par mantena l’equilibriu suciali in u pruverbiu chì suveta :
Mais importance de la loi pour le maintien de l’équilibre social dans le proverbe :
« Où finissent les lois, la tyrannie commence. » (William Pitt)
« Ugni prunu faci sepia. » (v. campagna)
« Ogni
palu faci sepa. »
Chaque variété d’épineux (chaque
pieu) est bonne pour faire une haie. (Tirer profit de chaque chose) »
« Fà d’ugni arba un fasciu. »
Tous les moyens sont bons.
« Essa
di a Camandula (di i Camandulini). »
Être un rusé compère.
« Chì
vole cugliunà i vultulelli,
i pigli à l’attu, dopu ùn sò
più quelli. » (v. ziteddi)
Qui veut
surprendre les enfants, les prennent sur le fait, après ce ne sont plus les
mêmes.
« Cù
i bucconi si piglia pesciu. » (v. pesciu)
C’est avec des appâts qu’on prend des poissons.
“Ciò chì scappa di bocca fala in grembiulu.”
Ce que la bouche perd, le sein le recueille.
« Casca
com’è u casgiu nant’à i lasagni. »
Tomber comme le fromage sur
les lasagnes.
« Essere come il cacio sui maccheroni. » (Talianu)
« Tomber à pic. » (Français)
« Comme mars en carême. » (Français)
« Pari un veru Aschese. » (v. paesi)
On dirait un
habitant d’Ascu. (Allusion faite à leur malice)
« Un colpu
à dui mani. »
Un coup à deux mains.
« Un coup de maître. » (Français)
« Fà
u bizzicu à l’oca è e corne
à u rè. »
(v. furtuna)
Faire le bec à l’oie et les
cornes au roi.
« Matar dos pájaros de una pedrada. » (Spagnolu)
« Por atún y a ver al duque. » (Spagnolu)
« Un fattu, dui
servizii. »
Un fait, deux services.
« Faire d’une pierre deux coups. » (Français)
« Tirer deux moutures d’un même sac. » (Français)
« A posta chì tù
se trosciu và à l’acqua. »
Puisque tu es mouillé tu peux
aller chercher de l’eau.
« Fà
arechje di marcante. »
Faire semblant de ne pas
entendre.
« Passatu à i setti stacci. » (v. qualità, viziu)
Passé aux sept tamis. (C’est un monument de ruse)
« C’est la fine
fleur. » (Français)
« Quandu
ùn si pò roda l’ossu… si licca. »
Quand on ne peut pas ronger
l’os il faut le lécher. (Quand on n’est pas assez fort on se soumet ou on agit par ruse)
« Campumoru, campu
tristu, tana di volpi è numichi di Cristu. » (v. paesi)
Campumoru, localité triste, tanière de renard et
ennemis du Christ (malins et incroyants)
« Balanini, unti è
fini ! » (v. paesi)
Habitants de la Balagne, malins et intelligents.
A
Balagna era numata par u so oliu. L’alivi era
u fruttu di l’attività a
più impurtanti di au rughjonu.
I balanini erani à spissu paragunati à l’oliu, numatu pà
a so finezza è a so qualità.
La Balagne était réputée pour son huile. L’olive était le fruit d’une des activités importantes de la région. Les balanins étaient souvent comparés à ce produit, renommé pour sa finesse et sa qualité.
« Dauphinois, fin matois, ne vous fiez pas. » (Français)
« Les Normands ont été engendrés d’un renard et d’une chatte (rusés et traîtres). » (Français)
« Il est de Saint Malo,
il entend à demi-mot. » (Français)
« Ciò chì ùn tumba ingrassa. »
Ce qui ne tue pas engraisse.
« Ancu a lavatura
faci ventri. » (v. opportunità)
Même les eaux grasses font
grossir.
« Ciò che non ammazza, ingrassa. » (Talianu)
« Quer che nu ‘ strozza ingrassa. » (Lazio)
« Cochon propre n’engraisse pas. » (Amérique latine hispanophone)
« Tout ce qui rentre fait ventre. » (Français)
« La fleur du lotus vient au milieu de la boue. » (Japonais)
« Scherzu longu
ùn fù mai bonu. » (v. ghjochi, pruvucazioni)
Longue plaisanterie n’est jamais bonne.
« Ogni bel gioco
dura poco. » (Talianu)
« Scherzo longo non fu
mai buono. » (Toscana)
“ Lo scherzo è bello quando è corto. » (Talianu)
« Les
plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures. » (Français)
« Ùn piglià micca
scherzi per cumplimenti. »
Ne prend pas tes railleries pour des compliments.
« L’aghju detta scherzoni. »
Je l’ai dit en plaisantant.
« À chì pensa, à chì hà pinsatu. »
« À malin, malin et demi. » (Français)