Matrimoniu :
Mariage :
« Maritati
è spiccati. »
Marie-toi et quitte tes parents.
« L’omu cercherebbe più à accuppiassi chè à maritassi. »
L’homme préférerait plutôt se mettre en couple que se marier.
“U Signore, per furtuna, face u coppiu è po
l’aduna.”
Heureusement Dieu a créé le
couple et l’a uni.
« Dio li fa e poi li accoppia. » (Talianu)
“ Al Signor i fa e peù i côbia. » (Piemonte)
Ma u diavuli s’infrugna par accuppialli anch’iddu. Upposizioni tra u
spiritu di criazioni di u Signori è u cattivu stintu di u diavuli chì
accuppiendu l’omu è a donna avaria appruntatu i cundizioni di u ciambuliu è di u disaccordu umanu.
Mais le diable est intervenu
pour les assembler. Opposition entre l’esprit de création du seigneur et
l’instinct de destruction du diable qui en associant l’homme et la femme aurait
créé les conditions de la discorde et de l’incompréhension humaine.
« Cristo li fa e il diavolo li accoppia. » (Talianu)
« Criste le face e u diavue l’accòcchie. » (Puglia)
« L’homme est la flamme et la femme est
l’étoupe. » (Espagnol)
« L’omu è a donna sò fatti per unissi insemme. »
L’homme et la femme sont faits pour vivre ensemble.
« Casar, que bien, que mal. » (Spagnolu).
« Le mariage est l’état naturel de l’homme et de la
femme. » (Espagnol)
« Ùn ci hè maritaghju
senza batalaghju. »
Il n’y a pas de mariage sans ragots.
« Pidda moglia chì
taffrinarà. »
Prends femme, elle te calmera.
« Piglia
mugliè chì t’affrinarè. » (Più anziana)
Prends femme et tu te calmeras.
« Piglia moglia è dumarè. »
Prends femme et tu te fatigueras.
« Vai, vai, quand’averai moglia ti vinerà a beretta di
piombu. »
Tu peux toujours courir, quand tu auras une femme tu gagneras
la casquette de plomb.
In stu pruverbiu a donna pari tena un frenu annant’à u maritu. Hè un elementu muderatori, un contrapesu d’equilibriu di u cumpurtamentu è di u carattaru di u sposu.
A travers ce proverbe la femme semble avoir un effet modérateur sur son
époux. Elle est à la fois l’élément
rassurant et le poids équilibrant le comportement et le caractère du conjoint.
« Chi vuol domare un pazzo, bisogna dargli moglie. » (Talianu)
« Casarás y amansarás. » (Spagnolu)
« Garçon sans femme est comme cheval sans frein. » (Vietnamien)
« Garçon marié est comme barque qui a le
gouvernail. » (Vietnamien)
« Le mariage
assouplit le caractère. » (Espagnol)
« Quand un homme prend une femme, il cesse de
craindre l’enfer. » (Roumain)
« Riderai quand’è tù piglierai moglia. »
Tu riras quand tu prendras femme. Cela te calmera.
« Chì s’amoglia
s’amoglia. »
Qui se marie se trempe.
« Chi ha moglie, ha doglie. » (Talianu)
« Chi piglia moglie piglia guai, chi non la piglia non li ha mai. » (Talianu)
« Chi toglie moglier, toglie pensier. » (Talianu)
« Qui épouse
la femme épouse les dettes. » (Français)
« Qui prend femme prend paroisse. » (Anglais)
Il était de coutume que la femme suive son mari, comme
semble l’indiquer le proverbe :
« Qui prend mari prend pays. » (Anglais)
« Comme la barque suit son gouvernail, la femme doit sivre son mari. » (Vietnamien)
« À chì nasci
bella, nasci maritata. » (v. biddezza)
Les belles femmes se marient facilement.
« Chi nasce bella nasce maritata. » (Talianu)
« Chi nasce bella è mezza maritata. » (Talianu)
« Cui nascia beddha è menza maritata. » (Calabria)
« Chi nassi bela, nassi maridada. » (Venezia Giulia)
« Beau
visage apporte sa dot en naissant. » (Italien)
« Celle qui est née jolie est née mariée. »
(Indien)
« Beau visage, demi dot. » (Anglais)
« Une femme est sa propre dot. » (Indien)
Cependant le crédit
accordé à la seule beauté est relativisé dans le proverbe suivant :
« Ùn dì mai u mio maritu fin chì ùn hai
l’anellu in ditu. »
Ne parle jamais de mari tant qu’il ne t’a pas passé
l’anneau au doigt.
« Ùn dì mai quattru
finch’è tù ùn l’hai in u saccu. » (v. prudenza)
Ne dis jamais quatre tant que tu ne l’as pas dans le sac.
« Non dire quattro
se non l’hai nel sacco. » (Talianu)
« Nun ludar la jurnata, si nun scura la sirata. » (Sicilia)
« Loda il giorno alla sera e il giovane quando avrà barba. » (Talianu)
« No vâl vendi il cjôt par comprâ il purcit. » (Friuli)
« Non convien cantar trionfo prima della vittoria. » (Talianu)
« N’ouvre ta porte, ma belle, que la bague au doigt. » (Francis Carco)
« Ne vends pas la peau
de l’ours avant de l’avoir tué. » (Français)
« Il ne faut pas
acheter la corde avant d’avoir le veau. » (Français)
« Ne triomphe pas
avant d’avoir franchi le fossé. » (Allemand)
« Ne criez pas « des moules » avant qu’elles ne
soient au bord. » (Belgique)
« Ne comptez pas les œufs dans le derrière d’une
poule. » (Guadeloupe)
« Ne vante pas mon bonheur tant que je ne serai pas au
cimetière. » (Espagnol)
« Ne pas chanter trop
vite victoire. » (Français)
« À chì pensa à lu vistitu pocu pensa à lu maritu. »
Celle qui pense à sa garde robe ne se soucie pas du mari.
« À certi mariti, ùn ci vole à falli vede nè farina stacciata nè
lana cgherminata. »
À certains maris, il ne faut pas montrer ni la farine tamisée
ni la laine cardée.
Pocu valurisanti par
l’omu.
Pas très valorisant pour l’homme.
« Chì piglia moglia è ùn sà l’usu assuttiglia ghjambe è
appinza musu. »
Le mari innocent et naif maigrit vite et allonge la figure.
« Le mariage est un sac où l’on trouve quatre vingt dix neuf
serpents et une anguille ; qui osera y mettre la main. »
(Arabe)
« Adamu è Eva manghjonu u pommu com’elli u manghjonu a
donna è l’omu. »
Adam et Eve mangèrent la pomme ainsi que l’homme et la femme.
« Pò purtà à a tomba
un amore appassiunatu si cù u matrimoniu ell’ùn hè cuntintatu. » (v.amori)
Un amour peut vite mourir s’il n’est pas entretenu par le
mariage.
« Incù u to più caru vivi più chjaru. »
Pas de secrets entre toi et ton bien aimé.
« A mio moglia hè fatta à cricca, à quandu troppu à quandu
micca. » (v. esagerazioni, inghjustizia)
La femme est changeante.
Tantôt c’est trop, tantôt pas assez.
“Tena a so
moglia in puppusgia.”
Il prend grand soin de sa femme.
« Poi curegge a to moglia è gode a pace se tù
impieghi u bastone di a bambace. »
Tu peux corriger ta femme et vivre en paix si tu utilises le bâton en coton.
« Les femmes sont comme les omelettes, elles ne sont
jamais assez battues. » (Français)
“I più beddi
piri sò pà i porci.”
(v. purceddu, omu )
Les plus belles poires sont pour les cochons.
I più beddi donni vani à
l’omi brutti o schifosi.
Les plus belles femmes sont souvent pour les hommes laids ou répugnants.
Si
trattarà da veru di una pira o di una « perula » ? L’Evangiliu
sicondu San Matteu ùn mintuighja micca : « ùn lampeti micca à i ghjacari ciò chì hè santu, è ùn lampeti
micca i vosci peruli davanti à i porci, di paura d’essa pistiati è ch’iddi si
rivultessani par intazzavvi.
S’agit-il vraiment d’une poire ou bien d’une « perle » ? L’Evangile selon Saint Matthieu ne mentionne-t-il pas : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est saint, et ne jetez pas vos perles devant les cochons, de peur qu’ils les piétinent avec leurs pattes et se retournent pour vous déchirer. »
« Al più tristo porco vien sempre la miglior pera. »
(Talianu)
« Ai più tristi porci vano le migliori pere. » (Talianu)
“ I bu bocù, spes i toca ai piö pultrù.” (Lombardia)
« Il miôr piruc al cjât in bocje al purcit. » (Friuli)
« Les troncs galeux ont des branches fleuries. » (Chinois)
« A laide chatte, beaux matous. » (Français)
« Aux vilains matous, les belles chattes. » (Champagne)
« Donna bona vale una curona. »
Femme bonne vaut une couronne.
« Donna buona vale una corona. » (Talianu)
« A la mujer casta, Dios le basta. » (Spagnolu)
« Femme bonne vaut couronne. »
(Français)
« Bonne épouse, charrue d’or. » (Roumain)
« L’épouse est la clé de la maison. » (Anglais)
« Bonne épouse et santé sont les meilleures richesses d'un homme. » (Indien)
« La femme honnête se garde toute seule. » (Espagnol)
« Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui
fait honte est comme la carie dans ses os. » (Ancien Testament)
« On achète les chevaux à l’écurie. » (Belgique) (Une jeune
fille qui a du mérite n’a pas besoin de courir les bals pour trouver un mari)
« Vista, pigliata com’è un pidochju. »
Aussitôt vue, aussitôt prise comme le pou.
« Si tù voli avè ricchezza pidda donna chì impezza. »
(v.
ricchezza)
Si tu veux devenir riche,
épouse une femme qui sait rapiécer.
« L’ago e la pezzuola tirano avanti la famigliola. » (Talianu)
“ Piglia casa con focolare e donna che sappia filare. » (Tailanu)
“ Por codicia del florin no te cases con ruin. » (Spagnolu)
« Choisis ta femme non à la danse, mais à la moisson. » (Serbo-Croate)
« Pour te marier ne te laisse pas guider seulement par
l’intérêt. » (Espagnol, qui privilégie d’autres valeurs que l’argent ou le
savoir faire de la femme)
« Ne regarde pas la femme à l’église, mais à l’étable. » (Scandinave)
« Le pied sur le
berceau et la main sur le fuseau font le logis beau. » (Français)
« Induva u ghjaddu canta, ùn canta a
ghjaddina.” (v. ghjaddina, cumandu)
Là où chante le coq, ne chante pas la poule.
Induva cumanda l’omu, ùn
cumanda micca a donna.
Là où commande l’homme ne commande pas la femme.
« Disgraziate quelle case dove gallina canta e gallo tace. » (Talianu).
« Quantu ju jalle tace e ccanta la caglina, la casa va a rruina. » (Abruzzo).
« La poule ne doit pas chanter devant le coq. » (Français)
« Le ménage va mal quand la poule chante plus haut que le coq. » (Français)
« La maison va mal quand la quenouille commande à l’épée. » (Espagnol)
« La poule ne chante pas en présence du coq. » (Africain)
« La poule connaît l’aube, mais elle attend le chant du coq. » (Africain)
« Où est coq, poule ne chante ». (Breton)
« Malheur à la maison où la vache cogne le bœuf. » (Polonais)
« Nous ne sommes pas en Pologne ; ici, plus que la femme est l’homme. » (Russe)
« Plains la maison où l’homme est une femme. » (Roumain)
« Quand les poules chantent, le coq se tait. » (Italien)
« La maison est à l’envers lorsque la poule chante aussi haut que le coq. » (Noël du Fail)
Sarà
l’effettu di a quantità chì dici à u ghjaddu di stassini bassu in u pruverbiu
chì suveta :
Est-ce l’effet du plus grand nombre qui invite le coq à se taire dans le proverbe :
« Quand les poules chantent, le coq se tait. »
(Italien)
« Nun dà i calzoni à a to moglie. » (v.cumandu)
Ne donne pas le pantalon à ta femme.
« Cuccu di meza voglia, quantu staraghju à piglià moglia. » (v. cuccu)
Coucou qui exauce les vœux, dis moi lorsque je me marierai.
« A donna chì si
marita impastoghja l’omu pà a vita. »
La femme qui se marie, entrave l’homme pour le restant de la vie.
“ Uomo sposato è uomo imprigionato.” (Talianu)
« A chi piglia maritu, ogni bene è finito. » (Talianu)
« Chi moglia prende, libertà vende. » (Talianu)
« Chi non sa quel che sia malanno e doglie, se non è maritato, prenda moglie. » (Talianu)
« Le mariage n’est
pas attaché par un nœud serré, mais par un nœud coulant. » (Malgache)
« Le mariage est comme une place assiégée ; ceux qui sont
dehors veulent y entrer, et ceux qui sont dedans veulent en sortir. »
(Chinois)
« Le mariage et le melon, par hasard, sont bons. »
(Espagnol)
« Le mariage est le plus grand des maux ou des biens. »
(Voltaire)
« A moglia ùn ti veni nudda. »
Tu n’as aucune parenté avec ta femme.
« Piglia moglia
in u to paese. »
Prernds femme dans ton village.
« Donni è boii,
piddali in lochi toii. » (v.donna,
boiu)
Prends femme et achète des bœufs dans ta région.
Pò dassi par via di dui elementi essenziali. Si a donna o u boiu hè sceltu vicinu, voli dì chì ferma a pussibilità di virificà a so muralità è u so valori. Di listessa manera, hè più faciuli di cunnoscia i so urigini. In quant’è a donna si cunniscia a famidda, è ancu a lascita chì l’accumpagnava. In quissa paria più saviu di circà a so donna è u so boiu vicinu.
Peut-être à cause de deux éléments essentiels. Si la femme ou le bœuf
est choisi près de chez soi, cela signifie que l’on a la possibilité de
vérifier sa moralité et sa valeur. De même, il est plus facile de connaître son
origine. Pour ce qui concerne la femme on connaissait sa famille, voire aussi
le patrimoine qui accompagnait sa
dot. Il paraissait donc plus prudent de chercher sa femme ou son bœuf
près de chez soi.
« Donna e buoi dei paesi tuoi, se tu puoi. » (Talianu)
« Asini, donne e buoi, non t’allontanar da tuoi. » (Toscana)
« Chi mena moglie di lontan paese, spesso à nuovi parenti fa le spese. » (Talianu)
« Moglie e ronzino, pigliali dal vicino. » (Talianu)
« Dona e buoi, ne la tera dei tuoi. » (Istria)
« Mieux vaut un laideron de ton village, que la belle d’un village étranger. » (Roumain)
« Prends chaussure de ton pays, même si elle est rapiécée. » (Grec)
« Les mariages faits au loin ne sont que tours et
châteaux. » (Breton)
« Moglia di a to villa è cumare à centu milla. »
Prends ta femme dans ta ville et ta maraine très loin.
« Scegli a moglia
vicinu è a cumari luntanu. »
Choisis ta femme dans le voisinage et ta marraine très loin.
« Qui loin se va
marier, sera trompé ou veut tromper. » (Français)
« Mieux vaut un laideron de ton village, que la belle d’un village étranger. » (Roumain)
« Qui loin se va marier sera trompé ou veut
tromper. » (Français)
« Fichi è moglia cacciani i voddi. » (v.voddi, agricultura)
Les figues et les femmes comblent les envies.
« Fichi è moglie si ponu sceglie. » (v.agricultura)
Les figues et les femmes peuvent être choisies.
Da ritena l’allusioni
fata à u figu, sensu sputritu chì tratta di u sessu di a donna.
Noter l’allusion faite à
la figue, sens obscène qui évoque le sexe féminin.
« À chì ùn hà forza ùn pigli moglia. »
Qui n’est pas robuste ne prenne pas femme.
« À chì piglia moglia hà bon’ annata. »
Celui qui prend femme a une année faste.
« Spessu ama u maritu ciò chè da a moglia ùn hè
graditu. »
Le mari aime souvent ce que la femme n’aime pas.
« Ti prumettu casa è vigna, tandu chì prende mia figlia. »
Je te promets la maison et la vigne si tu épouses ma fille.
« Intantu di marità a figlia prumette casa è vigna. Dopu ch’ell’hè maritata a prumessa ùn era data. » (v. prumessi, agricultura)
Afin de marier sa fille il promet la maison et la vigne. Après
le mariage la promesse est oubliée.
« Promesse ne ruine
pas. » (Auvergnat)
« Figlie da marità,
fastidiose à guvernà. »
Il est fastidieux de veiller sur des filles à marier.
„Figlie da maritare, fastidiose da governare.“ (Talianu)
« Fille à marier,
méchant troupeau à garder. » (Occitan)
« Marier une fille c’est comme creuser un puits. »
(Indien)
« Hè cum’è a bella figlia, ugnunu a vole, ma nimu a
piglia. »
C’est comme pour les jolies filles, chacun les veut mais
personne ne les prend.
Ci sarà a paura o u dubitu di spusà una femina troppu bedda ? Pari essa un fattu sicuru in un antru pruverbiu :
Y aurait-il une certaine
réticence ou inquiétude à épouser de trop jolies filles ? Cela semble se
confirmer dans un autre proverbe :
« Chì hà bella moglia
ùn hè tutta a soia. »
Celui qui a une belle
femme ne la possède pas exclusivement.
« Chi ha bella moglia ha amici. »
(Talianu)
À pocu pressu u stessu
cumpurtamentu incù a sprissioni di un sintimu di rigretu in u pruverbiu :
Comportement proche avec l’expression d’un sentiment de regret dans le proverbe :
« Quand la fille est mariée, tout le monde la
demande. » (Français)
« Guarda cun prumesse
d’ingannalla perchè dopu per forza hai da spusalla. » (v. amori)
Garde-toi de ne
pas la tromper avec des promesses, car tu seras contraint de l’épouser.
Era l’usu, in a tradizioni di u rispettu di a famidda, di tena a so parola quandu si prumittiva di spisà una donna.
Il était de coutume, dans le
droit traditionnel du respect de la famille, de tenir ses engagements lors
d’une promesse de demande en mariage.
« Moglia bella è soldi in prestu, finiscenu prestu. » (v. soldi)
Une jolie femme et de l’argent prêtés, disparaissent vite.
« Hè megliu avè una bona moglia chè una
moglia bella. »
Il vaut mieux avoir une bonne épouse qu’une belle femme.
Stu
pruverbiu appiculighja l’impurtanza di a biddezza. Dà più valori à u seriu, à u
sapè fà di a donna.
Ce proverbe relativise l’importance
de la beauté. Il privilégie le sérieux, le savoir faire de la femme.
« Epouse la femme et non le visage. » (Allemand)
« À u mulinu o à la sposa, manca sempre
qualcosa. »
Il manque toujours quelque chose au moulin et à l’épouse.
« À u rilloghju è à a sposa, manca sempre qualcosa. »
Il manque toujours qq.ch. à l’horloge
et à la mariée.
« Al molino ed alla sposa manca sempre quelche cosa. » (Talianu)
« A orloi, milin e spose j mancje simpri qualche cjosse. » (Friuli)
« Ùn marità vicinu
a to figlia, unu ne dà è centu ne piglia. »
Marie ta fille loin de chez toi, car elle t’en donnera un et en
reprendra cent.
A donna pari essa una carica pà a famidda, soga pidava più chè ciò ch’idda daghjiva. Pari essa in cuntradizioni incù u pruverbiu chì veni preferisci a scelta di a donna in un locu vicinu :
La fille semblait être considérée comme une charge pour la famille, car
elle prenait plus qu’elle ne donnait.
Semble en contradiction avec le proverbe suivant qui privilégie le choix de la
femme dans la proche région :
« Donni è boii, piddali in lochi toii ».
Les femmes et les bœufs, prends les chez toi.
« Moglie e boie dei paesi tuoi. » (Talianu)
« Meddu chè nudda
maritu vecchju. » (v. vichjara)
Un vieux mari vaut mieux que rien.
« Meglio che nulla marito vecchio. »
(Talianu)
« È meglio tale e quale che senza nulla stare. » (Talianu)
« Mieux vaut peu que rien. » (Français)
« Mieux vaut tard que jamais. » (Français)
« Il n’est jamais trop tard pour bien faire. » (Français)
« Faute de grives, on mange des merles. » (Français)
« Faute de riz, on mange de la bouillie. » (Vietnamien)
« Il vaut mieux se marier que de brûler. » (Nouveau Testament)
« A qui se marie vieux, la nuit est courte. » (Russe)
« Il vaut mieux être marié qu’être mort. » (Molière)
« Mieux vaut verge courte que coucher seule. » (Baoulé, Afrique)
« Mieux vaut baiser une femme laide que se lécher ».
(Rundi, Afrique)
« Chì t’ùn t’accasi è mai più ! » (v. ghjastimi)
Pourvu que tu ne te maries jamais. (Malédiction)
« Per chì s’hà da marità, l’omu pò sceglie, a donna hà da
acettà. »
Dans le mariage, l’homme choisit et la femme accepte.
« L’omu chì sceglie pò sempre maritassi. A donna chì sceglie assai, nun si marita, o si
marita male. »
L’homme qui choisit peut se marier. La femme qui choisit trop, ne se marie pas ou bien se marie mal.
« Antes que te cases mira lo que que haces. » (Spagnolu)
« La fille est un pont qui
peut être foulé par n’importe qui. » (C’est l’homme et non la femme, qui a
le choix du conjoint). (Juif, utilisé en Iraq)
« Réfléchis avant d’agir (de choisir). » (Espagnol)
« I sposi sittembrini o vedivi o mischini. »
« Matrimoniu
sittimbrinu prestu veduva o mischina. « (v. mesi)
Les mariés de septembre deviennent veufs, méchants ou radins.
“ Agosto, moglie mia non ti conosco. » (Talianu)
« Si tù ti mariti ùn ti fidà di i quattru C : Cumpagnu, Cumpare, Cucina, Cugnatu. » (v. sfiducia)
Quand tu te maries, méfies toi des quatre « C » :
Cumpagnu (Compagnon), Cumpare (parrain), Cucina (Cousine), Cugnatu (beau
frère).
« Dulori di moglia morta finisci à
l’usciu di a porta. »
Le chagrin de la défunte épouse dure jusqu’à la sortie de la maison.
« U dulore di a moglia morta, in fin ch’ella stà à piglià a porta, è quella di u maritu, in fin ch’ellu stà à esse suppellitu. »
Le chagrin de la femme morte dure tant qu’elle a franchi la porte,
et celle du défunt mari jusqu’à son enterrement.
« A perdita di un
maritu hè quant’un’ impettata di goitu. »
(v.
morti)
La mort du mari est pareille à un coup sur le coude.
Di a rilatività di a pena
è di u rigretu dati da a morti di a moglia o di u maritu.
De la relativité de la douleur et du regret occasionnés par le décès de la femme ou du mari.
« Doglia di moglie morta, dura fino alla porta. » (Talianu)
« Dolor de mujer muerta dura la puerta. » (Spagnolu)
Allarghera di u sminticu
di quiddu chì mori in u pruverbiu chì veni :
Extension de l’oubli de celui qui meurt dans le proverbe :
« Si tu veux savoir combien de gens te regretteront, plante ton
doigt dans la mare, retire-le et regarde le trou. » (Américain)
« A moglia morta si porta a famidda appressu. » (v. famidda, morti)
La défeunte femme emmène avec elle toute sa famille.
A famidda « appiccicaticcia », vol’dì quidda u ghjennaru o di a ghjennara, hè liata tantu chè u coppiu hè unitu. Quandu si spiccani hà tindenza à perda u statutu di « parintia ». Ancu a morti pò essa quidda chì spicca i famiddi. Sighi di u cantu affittivu com’è quiddu di u patrimoniu ugnunu ripidda a so strada è u so « clan » di famidda.
La famille « par alliance »,
c'est-à-dire celle de la bru ou du gendre, a des liens tant que le
couple est uni. En cas de séparation elle a plutôt tendance à perdre le statut
de « parenté ». La mort aussi peut être un facteur déclenchant cet
éloignement. Aussi bien sur le plan affectif que patrimonial chacun reprend sa
route et son « clan » familial.
« Morte la fille, mort le gendre. » (Français)
« À chì hà moglia bella canta, à chì hà pocu soldi conta. » (v. soldi)
Bienheureux celui qui a une jolie femme. Pauvre et malheureux
celui qui n’a pas beaucoup d’argent.
« Pà appacià socera è
nora, una in casa è l’altra fora. »
Pour vivre en bonne harmonie avec une belle mère et une belle fille, il
vaut mieux que l’une soit à la maison et l’autre ailleurs.
« Socera e gnora, male parentera. » (Campania).
« La belle-mère et la bru dans la même
maison sont deux chats dans un sac. » (Juif)
« Sì una
socera ! »
Tu es une belle-mère !
Esclamazioni à carattaru ridonu versu calchissia chì ni voli sapè troppu. In Corsica com’è in altrò, a sociara servi à spissu di segnu par tirà palli schirzosi o dubitosi.
Exclamation à caractère ironique s’adressant à qqn. d’inquisiteur. En
Corse comme ailleurs, la belle-mère se retrouve souvent au centre de
plaisanteries et de suspicions.
« Tra sociara è nora
ghj’hè spessu malora. »
Il y a souvent de la zizanie entre belle mère et belle fille.
« Tra sociara è nora,
ci hè corsu u sangue. »
Le sang a coulé entre la belle-mère et la belle fille.
« Disgraziata a nora
chì casca in tra mezu à mamma è figliola. »
Malheureuse la belle fille qui tombe entre la mère et la fille.
« Quandu a mio nora hè
in casa, u sole si e và fora. »
Lorsque ma belle fille est à la maison, le soleil s’en va dehors.
« Pace tra suocera e nora, dura quanto in là che mi tingi. » (Talianu)
« Suocera e nuora, tempesta e gragnola. » (Talianu)
« Tra la suocera e la nuora, c’è il diavolo che lavora. » (Talianu)
« Parlare a nuora perchè suocera intenda. » (Talianu)
« Dote, fiado ; y suegra, al contado. » (Spagnolu)
« Belle mère, fut-elle de sucre, est amère. » (Espagnol)
« La mère du mari est la femme du diable. » (Allemand)
« Chaque belle-mère est un morceau de la culotte du diable. » (Alsacien)
« Lorsqu’on prend une bru, on enterre un fils (Chinois)
« La dot à terme, la belle-mère au comptant. » (Espagnol)
« Heureuse la femme qui épouse un homme qui n’a point de
mère. » (Anglais)
« La mariée a juré de n’aimer sa belle mère que lorsque le
charbon deviendra blanc. » (Marocain)
« Piovi piovi è maltempeghja chì lu mio maritu hè in pieghja, la
mio socera hè in fiume, ch’ella ùn ci possi più ghjunghje, la mio cugnata hè à
le legne, chè no possimu la pienghje. »
Il pleut, il fait mauvais temps, mon mari est à la plaine ; ma belle-mère
est dans le fleuve, pourvu qu’elle y reste ; ma belle-soeur est partie
chercher du bois, puissions-nous pleurer sa disparition.
« Esse à man’ di matringhja. »
Être dans les mains d’une marâtre. (Être maltraité)
„Matrigna, pani mi moscia è denti mi sgrigna.“
Marâtre me tend le pain en me montrant les dents.
« Chi ha matrigna di dietro si signa. » (Talianu)
« Madrigne, pan di crigne. » (Friuli)
« Quand arrive la marâtre, le père devient un parâtre. » (Serbo-Croate)
« Il n’y a eu qu’une bonne marâtre : le diable l’a
emportée. » (Occitan)
« A dicu à la mo
figlia, chì a mo nora intendi. »
Je le dis à ma fille pour que ma bru entende. (Façon détournée
de se faire comprendre)
« Tra moglia è maritu
ùn c’infrugnà u ditu. »
Ne met pas le doigt entre
la femme et son mari.
« Tra moglie e marito non mettere il dito. » (Talianu)
« Entre dos muelas cordales nunca metas los pulgares. » (Spagnolu)
« Entre padre y hermanos no metas tus manos. » (Spagnolu)
« Entre mari et femme, on ne fait pas passer un fil. » (Russe)
« Tra a carri è
l’unghju, ùn ci ficà u prugnu. »
Entre la chair et
l’ongle, n’enfonce pas un piquant.
« Fra l’uscio e i denti del cane, non mettere le mani. » (Talianu)
« Tra carne e unghia nessun vi punga. » (Talianu)
« Entre l’enclume et le marteau, il ne faut pas mettre le doigt. » (Français)
« Il ne faut pas mettre le doigt entre la porte et le gond. » (Allemand)
« Ne te mêles pas de ce qui fâche. » (Français)
« On ne peut pas séparer l’ongle de la chair. » (Persan)
« Entre l’arbre et l’écorce, il ne faut pas mettre le
doigt. » (Français)
« Duve c’è cugnatu in
casa c’è spessu malora (guerra). » (v. famidda)
Un beau frère à la maison occasionne bien des malheurs.
« Avec un âne, tu possèdes un fils ; avec un gendre, tu ne
possèdes qu’un âne. » (Kurde, Arabe qui dévalorise le gendre)
« Les frères sont comme les membres
d’un même corps, tandis que le conjoint n’est qu’un vêtement dont on peut se
séparer. » (Vietnamien)
« Amour de gendre, soleil de
décembre. » (Occitan)
« Deux chats dans le même sac, deux
brus dans la même maison. » (Lituanien)
« Lorsqu’il y a
beaucoup de belles-filles, la marmite n’est pas récurée. » (Chinois)
« Cugnati,
vespaghji. »
Entre belles sœurs et beaux frères les désaccords ne manquent
jamais.
« L’omu chì ùn pidda
moglia hè un anca di trisori. »
L’homme qui ne se marie pas n’est qu’une moitié de ciseaux.
« Chi non fabbrica e non si marita, nulla sa della
vita. » (Talianu)
“ Senza moglie a
lato, l’uom non è beato.” (Talianu)
« Mejor parece la hija mal
casada que bien abarraganada. »
(Espagnol, qui pense qu’il vaut mieux voir sa fille mal mariée que bien
entretenue)
« Un homme sans femme est un arbre sans fleurs. » (Alsacien)
« Un homme sans une femme n’est qu’un demi-homme. » (Indien)
In Spagna è in India, hè a
donna ancu maritata chì hè
abambanata :
En Espagne et en Inde, c’est la femme non mariée qui est désemparée :
« Une femme sans mari est un navire sans gouvernail. » (Espagnol)
« Une femme sans mari est un champ sans pluie. » (Indien)
« Homme sans femme, cheval sans bride ; femme sans homme, barque sans gouvernail. » (Italien)
Les temps et les lieux changent, les mentalités et les comportements
aussi, tel que le laisse penser la citation :
« Aujourd’hui, il n’y a plus que les prêtres qui veulent
se marier. » (Louise de Vilmorin)
« Senza moglia à latu, l’omu ùn hè beatu. »
Sans femme à ses côtés, l’homme n’est pas heureux.
« L’amore finisce cù u
matrimoniu. » (v. amori)
L’amour conduit au mariage.
« Una bona moglia face un bon maritu. »
Une bonne épouse fait un bon mari.
« Votre fils sera tel que vous l’aurez élevé ;
et votre mari tel que vous l’aurez habitué. » (Africain)
« Senza a donna l’omu ùn pò stà è cù a donna ùn si sà
cuntintà. »
L’homme ne peut se passer de la femme mais il ne peut se
contenter de la femme.
« U maritu tamant’è u ditu da a donna voli essa ubbiditu. » (v. cumandu)
Le mari, aussi petit soit-il, doit être obéi de sa femme.
« Di maghju, micca maritaghju. « (v. mesi, cridenza)
Pas de mariage au mois de mai.
« Di maggio non si fanno nozze. » (Talianu)
« Chi si sposa di maggio, laum signum. » (Talianu)
« Mariditi di mai, tu varâs dome guais. » (Friuli)
« En martes, ni te
cases ni te embarques. » (Spagnolu)
« Noces de mai ne vont jamais. » (Français)
« Mariage au mois des fleurs (mai), mariage de pleurs. » (Français)
« Mariages de mai ne fleurissent jamais. » (Français)
Croyance identique mais en
un jour de la semaine :
« Ne te marie pas et ne t’embarque pas un mardi. »
(Espagnol)
« Muvra di maghju, prontu maritaghju. » (v. mesi, cridenza)
Si on voit un mouflon au mois de mai, c’est signe de mariage.
« Maritassi o pagaria… si face in Santa Maria. » (15/08) (v. mesi)
Mariages et règlements se font à la Sainte Marie.
« Maritu aghju, maritu ùn aghju, mi mariteraghju in mese di maghju.“ (v. mesi)
Ai-je un mari, n’ai-je pas un mari, me marierai-je au mois de
mai ?
Traditionnellement on ne se marie pas au mois de mai.
« I matrimogni sò ghjochi di carti. »
Le mariage est un jeu de cartes (Jeu de hasard).
« El matrimonio es una loteria. » (Spagnolu)
« Le mariage est comme le melon, c’est une question de chance. » (Espagnol)
« On chante selon son talent et on se marie selon sa chance. » (Portugais)
« Le mariage est un loyer ; on entre en octobre ; on en sort en janvier. » (Beranger)
« Il n’y a pas de mauvais mariage, il n’y a que de
mauvais époux. » (Rachilde)
« Les mariages et les pendaisons par destinée se
font. » (Anglais)
« Le mariage est une loterie. » (Ben Jonson)
« U matrimoniu hè un mantellu chì copre più e miserie di a
donna chè quelle di l’omu. »
Le mariage est un manteau qui cache davantage les misères de la
femme que celles de l’homme.
« Ingannà una
donna. »
Tromper une femme.
Tenasi incù una donna, prumetta nanzi di maritassi, erani fatti mal accittati da a famidda di a donna.
Avoir des relations
amoureuses, faire des promesses avant le mariage, étaient des comportements mal
acceptés par la famille de la femme.
Manera di pinsà più ligera in u pruverbiu chì suveta :
Appréciation plus désinvolte
dans le proverbe suivant :
« Faire Quasimodo
avant Pâques. » (Français) (Faire l’amour avant de se marier)
« Quandu a viduva si
rimarita a pinitenza ùn hè ancu finita. »
Quand la veuve se remarie, sa pénitence n’est pas terminée.
« Chì si marita in segonde nozze pianghje spessu. »
Quand on se marie en seconde noce on pleure souvent.
« Quando la vedova si rimarita, la penitenza non è finita. » (Talianu)
« Les veuves pleurent, pleurent, mais elles cherchent un autre homme. » (Amérique latine hispanophone)
U matrimoniu di una veduva s’accumpagnava da u campanacciu, urganizatu da a ghjenti stretta pur di buscassi un bon ripastu. Manifestazioni di u righjettu di u matrimoniu novu, trostu da rumpa l’arichji par alluntanà l’anima di u tintu maritu, o accittazioni a cundizioni di fà un gestu d’invitazioni di i novi sposi ?
Le mariage d’une veuve se traduisait en Corse par un chari-vari (u
campanacciu), orchestré par les proches afin de profiter d’un bon repas.
Manifestation d’une réprobation du nouveau mariage, bruit assoudissant pour
chasser l’âme du mari décédé, ou encouragement conditionné par un geste
d’invitation des nouveaux mariés ?
U matrimoniu di una veduva
hè à spissu mal’vistu:
Le mariage de la veuve est souvent mal accepté :
« Une bonne femme ne prend pas deux maris. Un bon cheval ne porte pas deux selles. » (Chinois)
« Un second mariage c’est comme un plat réchauffé. »
(Roumain)
« L’omu è a donna d’una certa età, a forza d’esse amici si ponu marità. » (v. amicizia)
L’amitié d’un homme et d’une
femme d’un âge mûr se transforme souvent en mariage.
« Almenu di prudenza è gran virtù tra sposi d’un età assai diffarente, ghjilusia, corne è schiavitù. » (v. vichjara, ghjilusia)
Sauf s’ils font preuve de prudence et de vertu, les époux séparés par
une grande différence d’âge, souffrent de jalousie, de tromperie et de
soumission.
« A qui se marie vieux, la nuit est courte. » (Russe)
« Si des vieux os se marient, il y a plus de gêne que d’amour. » (Polonais)
« A coudre du vieux, on perd son fil ; à aimer un
vieux, on perd ses nuits. » (Serbo-Croate)
« Aghju ghjiratu muntagni è casteddi, trovu maritu ma
micca frateddi. »
J’ai visité le monde entier, trouvé un mari mais pas de frère.
« Ùn piglià moglia
per lettera ne per pracura. »
Ne te marie pas par correspondance ni par procuration.
« N’achète pas un mouchoir, ne choisis pas une femme au clair de lune. » (Anglais)
« Il ne faut choisir ni les femmes ni le linge à la lueur d’une bougie. » (Anglais)
« N’achète pas le chat dans un sac. » (Danois)
« N’achète pas le lièvre dans le sac. » (Tchèque)
« Quand tu achètes une maison tu vérifies les poutres du toit,
quand tu choisiras ton épouse, regarde sa mère. » (Africain)
« Ghjuvanotta bella è ghjudiziosa, puderà, senza dota, fassi
sposa. » (v. ghjuvintù, ghjudiziu)
La jeune fille belle et intelligente se mariera sans avoir besoin de dot.
Scelta parfetta chì
associa a biddezza è l’intilligenza.
Choix parfait qui allie la beauté et l’intelligence.
« A donzella fatta
non manca maritaggio. » (Talianu)
« Giovena madura, no
ghe manca congiontura. » (Lombardia)
« Chi nasce bella,
non nasce povara. » (Talianu)
Cependant le crédit accordé à la seule beauté
est relativisé dans le proverbe suivant :
« Hè megliu avè una bona moglia chè una
moglia bella ».
Sans beauté, ni dot, ni intelligence, pour le mariage, aucune chance.
« Senza dota,
bellezza ne ghjudiziu di maritassi pò fà sacrifiziu. » (v. ghjudiziu, biddezza)
Sans dot, ni beauté ni raison, elle peut tirer un tarit sur le mariage.
Inveci
a dota, idda stessa, era una garanzia pà u matrimoniu in i pruverbiichì
suvetani:
Par contre la dot, à elle seule, est une garantie pour le mariage dans les proverbes:
« La dot à la laideur prête bien des appas. » (François Ponsard)
« La terre fait marier bouse. » (Savoie)
« La fortune de son père embellit la fille la plus laide. » (Espagnol)
« Chì
liberu pò stà nun s’incateni. »
Qui veut être libre ne s’enchaîne pas. (Du
mariage)
« Chì balla senza
sonu, trova maritu pocu bonu. »
Qui danse sans musique trouve un mauvais mari.
« Matrimonii è viscuvati sò da u celi distinati. » (v.
fedi)
Les mariages et les évèchés sont voulus par le ciel.
« Matrimonii e
vescovati, son dal cielo destinati. »(Talianu)
« Matrimonii e
viscuvati, di lu celu su’ distinati. » (Sicilia)
« Les mariages et les pendaisons par destinée se
font. » (Anglais)
« U matrimoniu hè una croce chè bisogna
purtà à la megliu chè si pò. »
Le mariage est une croix que l’on doit porter le mieux que l’on peut.
« Le mariage est comme une nasse d’anguilles ; ceux qui sont
dehors veulent y entrer, ceux qui sont dedans, veulent en sortir. »
(Norvégien)
« Vinu bonu è
moglia bedda, finisciani prestu. »
Le bon vin et la jolie épouse disparaissent vite.
« Bon vinu è bella
moglia, assai amici in casa. » (v.
amicizia)
Le bon vin et la belle femme attirent les amis à la maison.
« Fino che siam
felice, quanti amici, quanti amici ! » (Talianu)
« A chi ha pane, non
gli manca cane. » (Talianu)
« Dove l’ostessa è bella, il vino è buono. » (Talianu)
« Où il y a des figues, il y a des amis. » (Espagnol)
« Quand tu maries ta fille achète des chaises, quand tu maries ton garçon, vends-les. » (Français)
“Teni a so moglia in
puppusgia.”
Soigner sa femme comme la prunelle des yeux.
« Tempi crudi, moglia
scalza è fiddoli nudi. » (v.
puvertà)
Temps cruel, femme sans chaussures et enfants à moitié nus.
« Tirer la diable par la queue. » (Français)
« Ugni scuffiaccia voli a so barittaccia “. (v. sumidda)
« Belle o brutte, si
sposan tutte. » (Talianu)
« Anche le zoppe si
maritano. » (Toscana)
« Cuando nace la
escoba, nace el asno que la roya. » (Spagnolu)
« Ogni ucello trova il suo nido. » (Talianu)
« Il n’est si méchant pot qui ne trouve son couvercle. »
(Français)
« Fagot a bien trouvé bourrée. » (Baïf, 1 597)
« Il n’y a pas de grenouille qui ne trouve son crapaud. »
(Centre de la France)
« Il n’y a mauvaise chaussure qui ne trouve sa pareille. » (Breton)
« Ancu i zoppi si maritani. »
(v.
facilità)
Même les boîteuses se marient.
« Prumetti di spusalla intantu di burlalla. » (v. prumessi)
Il promet de l’épouser le temps de la
tromper.
« Ùn si pò tena butti
piena è moglia briacca. »
On ne peut tenir le tonneau plein et la femme saoûle.
« Vulè vende a carrea eppò pusacci. » (v. pratinzioni)
Vouloir vendre la chaise puis s’asseoir dessus.
« Non si può avere la botte piena e la moglie ubriaca. » (Talianu)
« No si pò vê il vidiel te stale e il lat in latarie. » (Friuli)
« A nu sa pol avì al Paradeis in quisto mondo e anche in tu l’altro. » (Istria)
« On ne peut avoir sa femme ivre et sa barrique pleine. » (Juif)
« Vouloir le beurre et l’argent du beurre. » (Français)
« Vouloir le drap et l’argent. » (Français)
« Vouloir le lard et le cochon. » (Français)
« Tu ne peux et manger ton gâteau et vouloir qu’il en reste. » (Chinois)
« Vous ne pouvez pas vendre la vache et boire son lait. » (Gaélique)
« Celui qui veut les fruits ne doit pas couper les fleurs. » (Mahrate, Nord-ouest de l’Inde)
« A moglie hè a cumpagna
di l’omu, micca a serva. »
La femme est la compagne de l’homme et non
sa domestique.
« Moglia (donna) chì spende più ch’ell’ùn hà dota, a so casa viota. » (v. spindiera, donna, casa, puvertà)
Femme qui dépense plus qu’elle n’a apporté en dot, a vite fait de la
ruiner.
« L’emprunt est le premier-né de la pauvreté. » (Peul, Afrique)
« Brisgiulosu, prestu sposu. »
Boutonneux, bientôt marié.
« L’omu hè cuntentu
quand’hà a vacca pregna è a moglie briaca. »
L’homme est content lorsqu’il a sa vache
pleine et sa femme ivre.
« Vurebbe moglia, ti vinerà a baretta di piombu. »
Quand tu seras marié, tu mettras de plomb
dans la cervelle.
« Chì hà paura d’esse ghjelosu piglia moglia brutta. » (v. ghjilusia)
Qui a peur d’être jaloux, se marie avec une
femme laide.
« À chì sogna à lu vestitu, pocu pensa à lu maritu. »
Qui pense aux robes et aux
parures, ne pense pas à son mari.
« Une femme et un poêle ne doivent pas
bouger de la maison. » (Allemand)
« L’arcu ti feremu
di listincu è di prunu, cum’è a curona di Ghjesù. »
Nous te ferons un arc de lentisque et de ronce, comme la
couronne de Jésus.
Ornamentu tradiziunali di
l’intrata di a casa pà un matrimoniu.
Ornement traditionnel de l’entrée de la maison lors d’un
mariage.
« À nozzi (à matrimonii) è à doli si cunnosci i soi. » (v. famidda, morti)
« À e nozze è à a morte
si cunnosce chì hè più forte. »
Aux mariages et aux enterrements, on reconnaît les siens ou bien qui a
la plus grande parenté.
Tantu par i matrimonii chè par i doli a famidda duvia accoddasi è marcà u fattu da una prisenza effettiva. A quantità di parsoni tinia una grossa impurtanza par situà sucialmenti a famidda. Sta manifestazioni avia dinò par scopu di tena a famidda stretta è unita. In tempu di cattivi stradi è di pocu mezi di cumunicazioni, a famidda in dolu o in festa accuddiva quiddi chì stavani luntanu. Un ripastu in cumunu accumpagnava stu mumentu (a manghjaria, u cunfortu).
Aussi bien pour les mariages que pour les deuils la famille devait se
réunir et marquer l’évènement par une présence effective. Le nombre avait une
importance capitale pour situer socialement la famille. Cette manifestation
avait aussi pour but de garder la famille rapprochée et unie. Lorsque les
communications étaient presque inexistantes, la famille en deuil ou en fête
accueillait ceux qui habitaient loin. Un repas en commun accompagnait cet
moment (a manghjaria, u cunfortu).
« L’ultimu à
accorgesi ch’ellu hà a corne hè quellu chì e porta. »
C’est toujours celui qui porte les cornes
qui est le dernier informé.
« Chì và à nozze senza esse invitatu,
leva di bastone. »
Qui s’invite au mariage sans y être prié
reçoit des coups de bâton.
« Chi va a nozze
senza invito, è mal visto e mal servito. » (Talianu)
« Chi va alla festa
e non è invitato, ben gli sta se ne è scacciato. » (Talianu)
« Se a to figlia ùn voli marità, cù u so
galente si ne pò scappà. » (v. ziteddi)
Si ta fille veut se marier,
avec son élu elle peut « s’échapper », sans autorisation.
Era l’usu, pà i ghjovani innamurati di « scappà » (lascià a casa paterna à l’appiattu) quandu i parenti ùn erani micca d’accunsentu par lascialli addunisciasi, o ancu quandu l’unioni era dighjà stata fatta è ch’idda si vidia.
Il était de coutume, pour de jeunes amoureux de
« s’échapper » (quitter le domicile familial en cachette) lorsque les
parents n’étaient pas consentants à leur union, ou bien lorsque l’union avait
été déjà consommée d’une manière voyante.
« Sin’a ch’elle sò
zitelle, parenu tutt’agnulelle. Quand’elle sò maritate, diventanu
indiavulate. »
Tant qu’ells sont jeunes, ce
sont des agnelles. Quand elles sont mariées, elles deviennent endiablées.
Rimarca pocu bedda par l’omu in u pruverbiu chì suveta :
Remarque aussi désobligeante pour l’homme dans
le proverbe :
« Célibataire, un paon ; fiancé,
un lion ; marié, un âne ! » (Espagnol)
« Finatantu chi s’è innamurati pare a donna più bella di tutte ; ma qualchì tempu dopu spusati pare una di e più brutte. »
Tant qu’on est amoureux la femme est la plus belle ; quelque temps
après le mariage elle paraît la plus laide.
« L’omu chì ùn hà
moglie, moglie guverna. »
L’homme célibataire s’occupe de femmes
mariées.
« À la moglie ùn dì
ciò ch’ùn hai da svelà è ùn li fà bede ciò ch’hai da piattà. »
Ne dis jamais à ta femme un secret, ne lui
indique jamais l’endroit où tu veux cacher qq.ch.
« Chì bole moglie si
la stenti. »
Qui veut se marier doit le mériter.
« A dota hè u rispettu
di a moglie. »
La dot est le respect de l’épouse.
« Chì dice sempri di
nò ùn pò sperà di maritassi. »
A trop refuser on ne se marie jamais.
« Megliu seria stata
cù a mio mamma à u focu ; ma hè l’usanza di donne di cambiassi di
locu. »
Je serai mieux avec ma mère au coin du feu ; mais l’usage (les
traditions) exige que les femmes mariées doivent changer de lieu de résidence
(elles doivent suivre leur mari).
« Essa ben’
arrimbatu. » (v. forza)
Être bien marié.
Arrimbassi à una famidda
forti o numarosa, d’un pesu suciali sicuru.
S’associer à une famille puissante ou nombreuse, d’un poids social
certain.
« Tener tìo en las
Indias. » (Spagnolu)
« Avoir un protecteur riche
ou puissant. » (Espagnol)
« Qui est monté sur
l’éléphant n’est pas battu par la rosée (la protection des puissants met à
l’abri des soucis). » (Bambara ; Afrique)
« Maritu zoppu è
cataru appughjatu vanu inseme. »
Un mari boiteux et une barrière fermée vont
ensemble.
« Farina stacciata è
lana carminata, à u to maritu ùn le mustrà. »
Ne montre jamais à ton mari que le foyer se
trouve plus à l’aise qu’il ne l’est en réalité.
« Si gira monti è
castelli, si trova un maritu ùn si trova micca un fratellu. » (v. ziteddi)
On court par monts et par vaux, on peut
trouver un mari mais pas un frère.
« Piglia maritu,
cambia di partitu. » (v. falsità)
Prends un mari et
change de camp.
« Par middurà, morghi u me maritu. »
Pour avoir un
meilleur sort, pourvu que mon mari meure.
De la mauvaise condition des femmes.
« À chì perde u so
patrone perde a so ragione. » (v.
cumandu)
Qui perd son
patron (son mari) perd sa raison.
U maritu, l’omu in
generali, avia a qualità di patronu maiò.
Le mari, l’homme
en général, avait la qualité de « maître absolu ».
« Ùn pienghjenu maritu e
donne di u Castellà. » (v. paesi)
Les femmes de Castellà – Castellare - n’ont pas de mari, elles ne risquent pas d’être veuves.
« In Tavagna ùn t’ammuglià ! »
(v. paesi)
Ne te marie pas en Tavagna.
« Cù le donne di Tavagna ùn si face caravagna. » (v. paesi)
Ne cherche pas trop les femmes de Tavagna.
« Con gente di montagna non fare comunella. » (Talianu)
« Cu genta ‘e muntagna non fara cuccagna. » (Calabria)