Numicizia : (veda amicizia)

Inimitié : (voir amitié)

 

« Cù u numici vechju, ùn fà amicizia nova. »

Ne te lie pas de nouvelle amitié avec un vieil ennemi.

«  Amicizia riconciliata è una piaga saldata. » (Talianu)

«  Amicizia rinovada, minestra riscaldata. » (Trentino)

«  Deus ti ardet de inimigu riconciliadu. » (Sardegna)

«  A nemico che fugge, ponti d’oro. » (Talianu)

 «  De son ennemi reconcilié, il faut se garder. » (Français)

«  Le son ne devient jamais farine et l’ennemi ne devient jamais ton ami. » (Arabe)

«  On nous réconcilia ; nous nous embrassâmes, et depuis ce temps-là nous sommes ennemis mortels. » (Lesage)

«  Amis ou ennemis, il est toujours bon de bien connaître ceux qu’on aime, et meilleur encore de mieux connaître ceux qu’on aime moins. » (Georges Bonneau)

«  Vivent mes ennemis ! Eux du moins ne peuvent pas me trahir. » (Montherlant)

«  Il faut faire un pont d’or à l’ennemi qui fuit. » (Français)

«  Ami brouillé vaut deux ennemis. » (Espagnol)

« De votre ami, dites du bien, de votre ennemi, ne dites rien. » (Anglais)

« Un ennemi ne deviendra pas un ami, de même le son ne deviendra pas de la farine. » (Maroc)

« Qual’hè u numicu toiu ? Quellu chì face l’arte toiu. »  (v. arti)

Quel est ton ennemi ? Celui qui exerce le même métier que toi.

«  Qual è il nemico tüo ? L’è quel de l’arte tüa. » (Lombardia)

«  Il tuo nemico è quello dell’arte tua. » (Talianu)

«  Ese es tu enemigo, el que es de tu oficio. » (Spagnolu)

 «  On n’est trahi que par les siens. » (Français)

«  La rivalité professionnelle engendre souvent l’inimitié. » (Espagnol)

«  Le potier au potier porte envie. » (Fleury de Belligen 1 656)

«  Si tu veux connaître ton ennemi, marche dans ses mocassins. » (Indien)

« A spada fà numici, u cazzu fà parenti. »

L’épée fait des ennemis, la verge fait des parents.

« Soldi impristati, numici acquistati. »  (v. debiti)

Argent prêté, ennemis trouvés.

«  Chi presta perde l’amico e il denaro. » (Talianu)

«  Chi dà a credenza spaccia assai, perde l’amico e denar non ha mai. » (Talianu)

«  Chi vende a credenza spaccia assai, perde l’amico, e il danaro non ha mai. » (Talianu)

«  Se vuoi farti un nemico, prestali quattrini. » (Talianu)

«  Chi impresta pèrd la testa, l’amich e i guadrin. » (Marche)

«  A imprestà sold ai amis, se perd i sold e po i se fa nemis. » (Lombardia)

«  Quie donat at s’amigu su sou, perdet s’amigu et i su sou. » (Sardegna)

«  Chi presta si fa mille nemici. » (Talianu)

«  Les dettes sont les ciseaux de l’amitié. » (Arabe)

«  Prêter c’est entretenir la haine. » (Arabe)

«  Pour emprunter - ami,  pour rendre - ennemi. » (Lituanien)

«  Prêter à un ami c’est perdre et l’argent et l’ami. » (Anglais)

«  Qui prête à l’ami perd ou double. » (Français)

«  Ami au prêter, ennemi au rendre. » (Français)

 «  Argent emprunté s’en va en riant et revient en pleurant. » (Turc)

 «  Prêter c’est entretenir la haine. » (Arabe)

«  Ne soyez ni un emprunteur, ni un prêteur ; car souvent on perd le prêt et l’ami, et l’emprunt. » (Shakespeare).

« Si vous voulez vous débarasser d’un ami, prêtez-lui de l’argent. » (Russe)

« Pesta, fame, guerra è ginuvesi. »  (v. paesi)

La peste, la faim la guerre et les gênois étaient les principaux ennemis de la Corse au moment de l’occupation gênoise.

« Quandu s’hà un numicu, bisogna à scedda tra i trè S: Sciuppettu, Stilettu è Strada. »

Quand on a un ennemi il faut choisir entre les trois S : Sciuppettu (fusil), Stilettu (Stylet) et Strada (chemin).

Approche plus sournoise et calculatrice pour tromper son ennemi dans le proverbe :

« Si tu ne peux le combattre, embrasse ton ennemi. » (Tibétain)

« Si ton ennemi est dans l’eau jusqu’à la ceinture, tends-lui la main ; si l’eau lui monte aux épaules, appuie sur sa tête. » (Espagnol)

« Tempi di spurtelli, nimici à cultelli. »

Temps de récolte, ennemis à couteaux tirés.

« Un cucinu carnali pò essa un numicu murtali. U furesteru, un amicu sinceru. »  (v. vicini, amicizia)

Ton cousin germain peut devenir ton ennemi mortel. Un étranger, un ami sincère.

I valori rilaziunali ùn sò micca liati à a parintia. À spissu l’amicu hè una parsona chì ùn hè micca vicina pà a parintia, nè pà l’urigini, nè pà a distanza di a so casa, ma simpliciamenti vicina pà sintimi stretti nati da una rilazioni sincera.

Les valeurs relationnelles ne sont pas forcément liées à la parenté. Souvent l’ami est une personne qui n’est proche ni par la  parenté, ni par l’origine, ni par la distance de son domicile, mais simplement par les liens affectifs nés d’une relation sincère.

«  La confiance est finie depuis que l’eau a cuit le poisson. (La perte de confiance peut venir d’un élément connu ou proche). » (Africain)

« Ventu sardu è partimala ! »

Vent sarde et cuscute ! (Souhait pour le blé de son ennemi)

“Ugni farru t’hà a so rughjina.”  (v. sumidda )

Chaque métal a sa rouille.

«  Ogni medaglia ha il suo rovescio. » (Talianu)

«  Ogni diritto ha il suo rovescio. » (Talianu)

«  Ogni farina ha crusca. » (Talianu)

«  No hay hombre tan ajustado que non tenga algún’ émulo. » (Spagnolu)

«  Chaque vin a sa lie. » (Français)

«  Chaque médaille a son revers. » (Français)

«  Toute lumière a son ombre. » (Anglais)

«  Chaque fève a sa tache noire. » (Anglais)

«  A chacun son défaut. » (Français)

«  Le chaudron de chaque famille a une poignée noire. » (Tout le monde a ses défauts). (Chinois)

«  Il n’est pas d’homme si droit qu’il n’ait quelque rival. » (Français)

« U megliu hè spessu u nimicu di u bè.”  (v. pressa)

« Il meglio è nemico del bene. » (Talianu)

«  Lo mejor es enemigo de lo bueno. » (Spagnolu)

«  Le mieux est l’ennemi du bien. » (Français)

« Nemichi in paese, amichi in cuntinente, fratelli à u strangeru. »

Ennemis en Corse, amis sur le continent et frères à l’étranger.

 Des relations souvent tendues dans les villages qui disparaissent en dehors, et qui se transforment en raison de l’éloignement de la terre natale.

« Sò com’è beccu è culteddu. »

Être comme le bouc et le couteau. 

« Être à couteaux tirés. » (Français)

« Curtinacci, nemichi ! »   (v. paesi)

Curtinacci, ennemis !

« L’omi di tanti nemici ùn more mai. »

L’homme qui a beaucoup d’ennemis ne meurt jamais.