Risparmiu :

Epargne :

 

« Risparmià. »

Epargner.

«  Epargner, mettre de côté. » (Français)

« Chì mi risparmia mi voli bè. »  (v. educazioni, prudenza)

Qui me ménage  m’aime bien.

« Chì alloca pà u lindumane, alloca pà u cane. » 

Celui qui met de côté pour le lendemain, le réserve  pour le  au chien.

« L’allucatu hè pè i cani. »  (v.ghjacaru)

Ce qui est mis de côté est pour les chiens.

« Cal’addoca a dumani, addoca a li cani. » (Gallura)

Stu pruverbiu, com’è quiddu chì suveta, dà pocu impurtanza à u risparmiu. Hè un cattivu calculu par l’avvena, incù u risicu di risparmià par l’altri.

Ce proverbe, comme le suivant, ne semble pas accorder beaucoup de prix à l’épargne. C’est un mauvais pari pour l’avenir, avec le risque d’épargner pour les autres.

«  Chi sparagna, vien la gatta e glielo magna. » (Talianu)

 «  Qui met trop de côté, amasse pour son rival. » (Africain)

“U risparatu hè pà u ghjattu.”  (v. ghjattu)

Ce qui est épargné est pour le chat.

“ Chi serba, serba al gatto.” (Talianu)

«  Chi sparagna, la gata magna. » (Istria)

«  Sparagna sparagna, la giata sel magna. » (Valli ladine del Trentino)

«  Chi per sé ammassa, per altri sparpaglia. » (Talianu).

 «  Celui qui conserve quelque chose pour la nuit, le garde pour le chat. » (Danois)

«  Le trésor de l’avare va au voleur et au roi. » (Indien)

«  Ce que l’homme épargne de sa bouche, le chat ou le chien vint qui l’embouche. » (Français)

«  Qui épargne pour plus tard n’a pas confiance en Dieu. » (Amérique latine hispanophone)

Vulendu sfrancassi un dannu si risica di buscassini un antru ancu più maiori, com’è a dici u pruverbiu :

En voulant s’épargner un dommage on risque de s’en préparer un plus grand comme dans le proverbe :

«  Qui ne nourrit pas le chat, nourrit le rat. » (Langue d’oc)

«  Ce que l’on garde pourrit, ce que l’on donne fleurit. » (Auvergne)

« Ce qui est laissé pour plus tard le chat l’a mangé. » (Basque)

« Ecunumia (u risparmiu) faci un vistitu di seta. »

L’économie fait un habit de soie. L’épargne permet le mieux vivre.

Stu pruverbiu cuntradici i dui d’innanzi. Dà monda più creditu è valori à u risparmiu. Hè a garanzia di una vita più faciuli è di una cunsiderazioni più in vista.

Ce proverbe contredit les deux précédents. Il accorde beaucoup plus de crédit et de valeur à l’épargne. Elle est garante d’une vie plus agréable et d’une considération plus évidente.

«  Chi risparmia oggi, gode domani. » (Talianu)

«   ‘U risparmiu è guadagnu. » (Calabria)

«  Quien guarda, halla. » (Spagnolu)

 «  Qui épargne gagne. » (Français)

« Qui n’épargne pas un sou n’en aura jamais deux. » (Auvergnat)

«  Suffisance fait richesse et convoitise fait pauvresse. » (Français)

«  Economisez trois pièces d’or et la quatrième vous tombera dans la main. » (Serbo-Croate)

« Chì si misura, dura. »

Qui se mesure, dure.

«  Ogni cosa vuol misura. » (Talianu)

«  Un grano no hace granero, pero ayuda a su campañero. » (Spagnolu)

 «  Il n’y a pas de petites économies. » (Français)

« Ancu i più ricchi, senza risparmiu, s’impuveriscenu. »

Même les riches économisent pour ne pas s’apauvrir.

« L’industria è la mano dritta della fortuna e la frugalità, la sinistra. » (Talianu)

«  Qui n’épargne pas un sou n’en aura jamais deux. » (Auvergne)

« Mamma scagna è ghjatta manghja. »

« Gattu incagna è topu magna. »   (v. ghjattu, mamma)

Maman épargne et le chat mange.

«  A père avare, fils prodigue. » (Français)

« À chì hà pocu carri ùn la lascia guastà. » (v. puvertà)

Qui a peu de nourriture ne la laisse pas périmer.

«  Chi ha poco, caro tiene.“ (Talianu)

 « Centu puccheddi facini un assai. »

Cent petits riens font beaucoup.

« Ogni pocu face un assai. » 

Les petits riens font l’abondance.

«  A soldin a soldin, se fa il fiorin. » (Venezia Giulia)

«  Molti pochi fanno un assai. » (Talianu)

«  ‘U poco fa l’assai. » (Calabria)

«  Risparmio piccolo fa la casa grande. » (Talianu)

«  Cuatrin a cuatrin se hace el florin. » (Spagnolu)

«  Grano a grano hincha la gallina el papo. » (Spagnolu)

«  Muchos pocos hacen un mucho. » (Spagnolu)

 «  Sou à sou s’amasse le franc. » (Basque)

«  Les petits gains font les lourdes bourses. » (Anglais)

«  C’est avec des cents qu’on fait des piastres. » (Québec)

«  Les petits ruisseaux font les grandes rivières. (Fig). » (Français)

«  Grain à grain la poule emplit son ventre. » (Espagnol)

«  Il n’y a pas de petit profit. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. » (Français) 

« Tout débris sert à faire un mur. » (Catalan)

« Menu profit emplit la bourse. » (Auvergnat)

« U lacatu hè persu. »  (v. inutilità)

Ce qui est mis de côté est perdu.

«  Ogni lasciata è persa. » (Talianu)

«  Chillu chi lassi è perduto. » (Calabria)

 «  Ce qui tombe dans le fossé est pour le soldat. » (Français)

« Cù travaddu, pacenzia è ecunumia trova l’omu à arrichissi pà a via. »  (v. travaddu)

Grace au travail, à la patience et à l’épargne l’homme trouve le moyen de s’enrichir partout.

«  Acuéstate sin cena y amanecerás sin deuda. » (Spagnolu)

 «  L’homme qui travaille comme un esclave mange comme un roi. » (Indien)

«  Qui plus fait, plus vaut. » (Juif)

«  Le travail est la source de tous les biens. » (Thaï)

«  Neuf patiences et neuf persévérances feront obtenir des barres d’or. » (Thaï)

«  Le génie représente un pour cent d’inspiration et neuf pour cent de transpiration. » (T.A.Edison)

«  Couche-toi sans souper, et tu te trouveras le matin sans dettes. » (Espagnol)

« A miseria ùn voli risparmiu. »  (v. puvertà)

La misère ne veut pas d’épargne.

Ùn vali a pena à risparmià quandu s’hè povari.

Inutile d’épargner quand on est pauvre.

«  El jornal entra por la puerta y sale por el humero. » (Spagnolu)

 «  Une bourse est inutile à qui n’a point d’argent. » (Anglais) 

«  Un ouvrier ne peut guère faire d’économies. » (Espagnol)

« À chì impezza l’annu, finisci l’annu. »

Qui ravaude le linge, terminera l’année sans difficulté.

« Dura più u vechju impizzendu chè u novu rinnuvendu. »

Le vieux vêtement rapiécé dure plus longtemps que le neuf.

«  A vieille marmite, longue durée. » (Magyar)

« Ùn hè un vechju batarchju chì ùn servi una volta l’annu. »  (v. utilità, vichjara)

Il n’existe pas un vieil outil qui ne serve au moins  une fois dans l’année.

«  Non v’è cosa per vile che sia, che a qualche cosa utile non sia. » (Talianu).

«  Rábanos y queso traen la corte en peso. » (Spagnolu)

 «  D’une vieille pirogue on se rappelle le jour du besoin. » (Africain)

«  La moindre chose a son importance. » (Français)

«  Il n’y a si petit buisson qui ne porte son ombre. » (Oudin, 1 640)

«  On a toujours besoin d’un plus petit que soi. » (Français)

« U babbu i stringhji, u fiddolu i spula. » (v. avarizia, babbu, ziteddi)

Le père économise, le fils dilapide.

 « Babbu pianta, figliolu spianta. »

Le père plante, le fils arrache.

 « Babbu incagna è figliu magna. »

Le père met de côté, le fils dévore.

U babbu, cunniscindu u so statutu di capu di famidda, pensa prima di tuttu à falla campà unestamenti è dignamenti. Sarà guidatu da a saviezza sempri pinsendu à u lindumani. U risparmiu ni faci parti. U fiddolu, sguciuratu, senza ingaghjamentu, senza freni, senza ubligazioni, ùn avarà micca i stessi primuri. Li piaciarà di più à parè è in quissa spidarà à spulera.

Le père, soucieux de son statut de chef et de soutien de famille, a pour préoccupation première de la faire vivre dignement. Il sera guidé par la sagesse qui consiste à penser au lendemain. L’épargne en fait partie. Le fils, insouciant, sans engagement, sans contrainte, sans obligation, n’aura pas les mêmes préoccupations. Il voudra davantage paraître et pour cela il dépensera sans compter. 

 «  A padre avaro, figliuol prodigo. » (Talianu)

«  A pader avar, fioeu desperaa. » (Lombardia)

«  Pare che guadagna, fio che magna. » (Veneto)

«  A padre endurador, hijo gastador. » (Spagnolu)

 «  A père avare, fils prodigue. » (Français)

«  A père amasseur, fils gaspilleur. » (Français)

« Ci vole disparà a farina quand’ell’hè ind’è a tina, quand’ell’ùn ci n’hè più, si dispare da par ella. »

Il faut économiser la farine quand il y en a, quand il n’y en a plus, elle s’économise toute seule.

« Alloca robba, ch’abbisognarai. »

Mets de côté la nourriture, tu en auras besoin un jour.

« Garde du pain pour mai et du bois pour avril. » (Catalan)

« Quine ne garde du pain, n’en a pas pour le lendemain. » (Catalan)