Tistardizia, insistenza, cuntradizioni :
Entêtement,
insistance, contradiction :
« Tirà
a coda à u ricciu. »
Pas moyen de lui faire
entendre raison.
« Ùn
vulè nè arà
nè tribbiu. » (v. agricultura)
Ni labourer, ni pierre pour battre le grain dans l’aire
de battage. (Ne pas vouloir entendre raison)
« S’ellu
mi chjappa a muvrina ! »
(v. muvra)
« S’ellu
mi s’incorna ! »
Se buter.
« Hè
un cattivu fiscà u cane chì ùn vole senta. »
(v. ghjacaru)
Impossible de commander un chien qui ne veut rien entendre.
« Ùn
chjamà dui volti quiddu chì
ùn ti voli
stà à senta. »
N’appelle pas deux fois celui qui ne veut pas entendre.
« U più gran sordu hè
quellu ch’ùn vole
sente. »
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
« Fà
arrichji di marcanti. »
Faire le sourd comme le marchand.
«
È un gran sordo quel che non vuol sentire. »
(Talianu)
«
‘U peju surdu è cui non vò mu senta. »
(Calabria)
«
Non c’è peggior ceco di chi non vuol vedere. » (Talianu)
«
No gh’è on pesg orb de quell che
voeur minga vedè. » (Lombardia)
«
Hacer orejas de mercader. » (Spagnolu)
«
No hay peor sordo que el que no quiere oìr. » (Spagnolu)
« Por más que silbes
no va a beber. » (Spagnolu)
« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. » (Français)
« A des oreilles sourdes, il n’est pas bon de prêcher. » (Allemand)
« A l’œil qui ne veut point voir, ne faut lunettes ni bougeoir. » (Allemand)
« Faire la sourde oreille. » (Français)
« Hè un cattivu
fà cede à chì hà a zucca
dura. »
Difficile de faire céder qqn. qui a la tête dure.
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas ; il n’y a que les imbéciles qui changent du jour au lendemain. » (Africain)
« À chì ùn vole capì,
accincatura ! »
Que celui qui ne veut rien entendre devienne sourd !
« Mettasi a mascara à l’ochji. »
Ne pas vouloir s’en rendre compte.
« Ùn hè pignula chì rompa. »
Ce n’est pas un couvet qui casse. (Se dit d’une personne peu malléable)
« Torna à Vignale
chì hè un bellu paese (casale). » (v. paesi)
Refaire ou répéter cent fois la même chose. (Refaire la
même erreur. Revenir au point de départ)
« Hè sempri
listessa funa. »
C’est toujours la même corde.
« Hè sempri
listessa canzona. »
C’est toujours la même chanson. (C’est un éternel
recommencement)
« C’est toujours la même rengaine. » (Français)
« Ùn fiscà u cavallu chì ùn
vole beie. »
(v. cavaddu)
Ne siffle pas le cheval qui n’a pas envie de boire.
« U boiu chì ùn
voli bia, hè un cattivu zifulà. » (v.boiu)
Inutile de siffler le bœuf qui ne veut pas boire.
« Si hà bellu chè nannà
u zitellu quand’ell’ùn vole
dorme. »
Inutile de bercer un enfant qui n’a pas sommeil. (On ne saurait déterminer quelqu’un d’entêté à faire ce qu’il n’a pas envie)
«
È inutile zufolare, quando
i buoi non hanno sete. » (Talianu)
«
Si può portare il cavallo all’acqua, ma non costringerlo a bere. » (Talianu)
«
Por más que silbes no va a beber. » (Spagnolu)
« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. » (Français)
« On a beau mener le bœuf à l’eau, s’il n’a pas soif. » (La Véprie, 1 495)
« D’un âne qui ne veut pas boire on ne peut abaisser la tête. » (Chinois)
« Vous pouvez conduire un cheval à la rivière, mais
il boira quand et ce qu’il lui plaira. » (G. Herbert)
« Chjucutu cum’è un muntone. » (v.
pecura)
Têtu comme un
mouton.
« Têtue comme
une mule. » (Français)
« Tistardu
com’è a mula. » (v. cavaddu, mula)
« Háblanle en cesta y responde en ballesta. » (Spagnolu)
« Cerrado como îe de muleto. » (Spagnolu)
« Testarudo como un mulo. » (Spagnolu)
« Tener cascabel. » (Spagnolu)
« Têtue comme une
mule. » (Français)
« Têtu comme un mulet (un âne, une bourrique). » (Français)
« N’entendre ni à dia ni à hue. » (Français)
« Quand on lui dit blanc, il répond noir. » (Espagnol)
« Avoir martel
en tête. » (Français)
« Hè
zuffutu. »
« Hè
zuccutu. »
Être têtu.
« Cerrado de mollera. » (Spagnolu)
« D’esprit borné. Bouché à
l’émeri. » (Français)
« Passà u so puntu. »
« Avella vinta. »
« Avoir le
dernier mot. » (Français)
« Ghjunghjani à i soii. »
Arriver à ses fins.
« Cavaddu di trent’anni
ùn muta andatura. »
« Cavaddu
vechju ùn cambia andatura, o s’iddu cambia, pocu
la dura. » (v. educazioni,
cavaddu, apparenza)
Un vieux cheval ne change pas
de comportement. S’il le fait, cela ne dure guère.
« Chi è d’una natura, fino alla fossa dura. » (Talianu)
« El natural el se cambia più. » (Lombardia)
« Ciascuno segue la propria natura. » (Talianu)
« La cabra siempre tira al monte. » (Spagnolu)
« Muda el lobo los dientes, mas nos las mientes. » (Spagnolu)
« Al que no está hecho a bragas
las costuras le hacen llagas. » (Spagnolu)
« Chassez le naturel, il revient au
galop. » (Des touches)
« L’habitude est une
seconde nature. » (Français)
« Chasse la nature, elle
rentrera par la fenêtre. » (Russe)
« Le loup peut changer de
peau, il ne changera pas de caractère. » (Bulgare)
« Le serpent change de
peau, non de nature. » (Persan et Géorgien)
« Le chat qui se fait
moine n’oublie pas ses habitudes. » (Amharique, parlé en Ethiopie)
« Le loup mourra dans sa
peau. » (Français)
« Quand tu es né rond, tu
ne meurs pas pointu. » (Martinique)
« Les coutures blessent celui qui n’a
pas l’habitude de porter le culotte, il est difficile de contracter de
nouvelles habitudes. » (Espagnol)
« Chì
à i vinti ùn hè è à i trenta ùn sà, mai hè
statu è mai sarà. »
Qui à vingt ans n’a
pas de situation et à trente ne sait encore rien, ne fera jamais rien de bon.
« Tuttu
Porru ùn pobbe fà beie
u sumere. » (v. asinu, paesi)
Tout le village de Porru n’a pas pu faire boire l’âne.
« Trenta monaci ed un abate non farebbeno
bere un asino per forza. » (Talianu)
« No se pöl fa bev l’asen per forza.” (Lombardia)
« Trente moines et un abbé
ne peuvent faire braire un âne contre sa volonté. » (Cervantès)
« Vous pouvez conduire un cheval à l’abreuvoir mais vous ne pouvez l’obliger à boire. » (Anglais)
« Vous pouvez obliger un âne à traverser l’eau, mais vous ne pouvez pas l’obliger à boire. » (Créole)
« On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas
soif. » (Néerlandais)
« Hè
tortu è traversu. »
Tordu complètement, très indocile.
« T’hà
u spiritu di cuntrarietà. »
« Avoir l’esprit de contradiction. » (Français)
« T’hà
u spiritu tortu. »
« Avoir mauvais
esprit. » (Français)
« Ùn cambià
d’un acca. »
« Ne pas changer
d’un pouce. » (Français)
« Passà u so puntu. »
« Avoir le
dernier mot. » (Français)
« Chì ùn senti
chè una campana,
ùn senti chè un chjoccu. » (v. individualisimu)
« Le campane bisogna sentirle suonare tutt’e due. » (Talianu)
« A sentire una campana sola si giudica male. » (Toscana)
« Chi sente una campana en un sente l’antra, è un brutto sono. » (Lazio)
« Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. »
(Français)
« Ùn sò chè i zucchi chì
ùn cambiani parè. »
« L’homme absurde est celui qui ne change jamais. »
(Clemenceau)
« Le sage change
d’avis et le sot s’entête. » (Espagnol)
« Chì faci di so testa, paga di so stacca. »
Qui agit à sa guise, paie de sa
poche.
« Chì capu
face, capu paga. »
Qui se montre têtu en paie les
conséquences.
« À forza di grattà
nasce a muga. »
A
force de gratter nait la plaie.
« Cede a donna di malavoglia più chè u maritu à la moglia. »
La femme cède moins volontiers que le mari.
« A donna hè tistarda
cum’è i muli. » (v. donna)
La femme est têtue comme les mules.
« Hè un muntonu buzincu. » (v. pecura, paesi)
C’est un mouton de Boziu. (A
cause de l’entêtement prétendu de ses habitants)
« Par un colpu
ùn casca l’arburi. »
Un coup ne suffit pas à abattre l’arbre.