Viziu :
Vice :
« Perdi u pilu com’è a vulpi, ma micca u viziu. »
Il perd le poil comme le renard, mais pas le vice.
A vulpi hé data pà un animali
malignu. A so nummata ùn hè
micca arubbata.
Le renard est mentionné comme un animal malin. Sa réputation n’est pas
usurpée.
« Hè tuttu viziu com’è a vulpi. » (v. malizia, vulpi, abitudina)
Il est plein de vices comme le
renard.
« Il lupo perde il pelo ma non il vizio. » (Talianu)
« La volp la perd al pei, ma ‘l vissi mai. » (Piemonte)
« La volpe caccia er pelo, ma er vizio non lo lascia. » (Lazio)
« Alla figlia della volpe non s’insegna la tana. » (Talianu)
« A fija da vorpe, nu ‘je s’insegna la tana. » (Lazio)
« La volpe perde il pelo ma il vizio mai. » (Talianu)
« Le renard change de poil
mais non de naturel. » (Français)
« Le loup change de poil, mais non de gueule (de naturel). »
(Italien)
« Le loup alla à Rome et y laissa son poil mais non ses
coutumes. » (Français)
« Un chat perd ses poils, mais pas ses manières. »
(Néerlandais)
« Chì da picculu piglia u viziu, regna sempre in quellu
uffiziu. »
Qui prend très jeune un vice,
le garde pour toujours.
« Si perde spessu u capu, u viziu mai. »
On perd souvent la tête, jamais
le vice.
« U murtariu puzza sempre
d’agliu. »
Le mortier sent toujours l’ail. Celui qui a un vice ne le perd jamais.
« Le loup mourra dans sa peau. » (Français)
« Passatu à i setti
stacci. » (v.
malizia)
Passé aux sept cribles. (Quelqu’un de très malin)
« Omu stizzosu, omu
viziosu. »
Homme colèreux, homme vicieux.
« Omu cullerosu, omu priculosu. » (v. omu)
Homme colèreux, homme dangereux.
Stu pruverbiu com’è quiddu chì
suveta, moscia bè a parti di i pruverbii in a criazioni linguistica. Più chè u
sensu di u pruverbiu chì pari pocu significativu, hè prisenti u ghjocu funeticu
di a rima.
Ces proverbes illustrent bien le rôle des proverbes dans l’inspiration
linguistique. Plus que le sens du proverbe qui semble peu significatif, est
présent le jeu phonétique de la rime.
« Hè un cattivu fiscà
u cane chì ùn vole senta. »
Impossible de commander un chien qui ne veut rien entendre.
« Fà arrichji di
marcanti. » (v. ghjacaru, tistardizia)
Faire le sourd comme le marchand.
«
E’ un gran sordo quel che non vuol sentire. » (Talianu)
«
‘U peju surdu è cui non vò mu senta. » (Calabria)
«
Non c’è peggior ceco di chi non vuol vedere. » (Talianu)
«
No gh’è on pesg orb de quell che voeur minga vedè. » (Lombardia)
«
Hacer orejas de mercader. » (Spagnolu)
«
No hay peor sordo que el que no quiere oìr. » (Spagnolu)
« Por más que silbes no va a beber. » (Spagnolu)
« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. » (Français)
« A des oreilles sourdes, il n’est pas bon de prêcher. » (Allemand)
« A l’œil qui ne veut point voir, ne faut lunettes ni bougeoir. » (Allemand)
« Faire la sourde
oreille. » (Français)
« Sapè coglie l’erba à a
lofia. »
« Sapè codda a
segala. »
« Fà d’ogni arba un fasciu. » (v. ricchezza, malizia)
Savoir tirer partie d’une situation. Savoir en profiter.
« La pomme est pour le vieux singe. » (Quitard, 1 842)
« Savoir nager entre deux
eaux. » (Français)
« À chì hà mendi, mai li rendi. »
Qui possède des vices, les
garde.
« Les vices sont comme les
bestiaux, qui s’engraissent jusqu’à ce qu’ils soient bons pour la
tuerie. » (Ben Jonson)
« Les vices entrent dans
la composition des vertus, comme les poisons entrent dans la composition des
remèdes. » (La Rochefoucauld)
« Le vice est comme
l’amant chéri de l’âme. » (Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux)
« Un vice coûte plus cher
que deux enfants. » (Catalan)
« L’oziu hè u babbu di
tutti i vizii. » (v. tranchjara)
« L’oisiveté est la mère
de tous les vices. » (Français)
« A porta in faccia (u viziu).”
« Au
vis (visage) le vice. » (Fleury de Bellingen)
« Induva ùn ci hè viziu,
ùn ci hè piccatu. » (v. piccatu)
Là où il n’y a pas de vice il
n’y a pas de péché.